Rossi observe Viñales de près et le félicite

Le vétéran de la discipline a profité de cette première séance de la saison pour observer de près l'étoile montante du MotoGP. Et puisqu'il n'y a pas de meilleur poste d'observation que la roue arrière, Rossi a passé une grande partie de son dernier run dans le sillage de la GSX-RR n°25. "J'aime bien le fait que Valentino me suive. Cela signifie qu'il me prend en considération", en souriait Maverick Viñales jeudi soir.

Et il ne croyait pas si bien dire, car Valentino Rossi a multiplié les compliments à son endroit. "À mon avis, il fait partie de ces pilotes qui ont un petit quelque chose en plus. C'est un pilote qui a un talent particulier et qui fera partie des protagonistes du MotoGP dans les années à venir", a déclaré le nonuple Champion du monde.

"Viñales pilote vraiment bien. Il est très bon, il deviendra un pilote très fort", promet l'Italien. "Il a de très bonnes trajectoires et il utilise la MotoGP d'une très bonne façon. Je crois qu'il fera partie des pilotes pouvant gagner en MotoGP. Il a beaucoup de talent. Il est super jeune… trop jeune !"

"L'autre jour, j'ai lu sa date de naissance : je pensais m'être trompé, mais il est de 1995 ! Quand il est né, j'étais déjà en Championnat du monde !", s'est esclaffé Rossi face aux médias italiens, jouant de son statut de vétéran en comparaison de l'Espagnol, plus jeune pilote du plateau.

Peu importe leurs 16 ans d'écart, Valentino Rossi se dit qu'il sera amené à croiser la route du Rookie de l'Année 2015 en course. "La Suzuki a progressé aussi. Je crois que Maverick peut faire la course avec nous", suggère-t-il.

Rapide en pneus usés

S'il s'est hissé dans le classement en fin de séance, Maverick Viñales n'a pas eu recours à des gommes tendres ou neuves pour enregistrer sa meilleure performance, annonçant ainsi une marge de progression pour la suite du week-end.

"Je me suis très bien senti sur la moto", explique-t-il. "On a épargné un pneu soft et j'ai utilisé le dur. Le début de la séance a été très difficile, parce que ça glissait énormément et c'était compliqué avec le pneu dur. Mais j'ai fini par signer un très bon temps avec un pneu qui avait fait 15 tours, alors je suis plutôt content et positif pour [vendredi]."

N'ayant pas encore décidé s'il utiliserait le système full seamless en course, l'Espagnol avait jeudi soir deux boîtes de vitesses différentes sur ses deux machines. Au contraire de son coéquipier Aleix Espargaró, qui n'utilise plus que le système le plus abouti, il entend travailler avec les deux avant de faire son choix. "Notre objectif est de définitivement l'adopter dès que possible et c'est la raison pour laquelle on va continuer à le tester pour trouver un bon set-up", indique-t-il.

Avec Oriol Puigdemont