Rossi : "Personne ne sait à quoi s'attendre"

Comme chaque été depuis 21 ans, Valentino Rossi retrouve cette semaine le circuit de Brno, où son parcours mondial a en quelque sorte trouvé sa source. C'est en effet ici qu'il a remporté sa première victoire le 18 août 1996 puis son premier titre un an plus tard, premières pierres d'une carrière qui allait se révéler exceptionnelle.

Malgré les souvenirs forts qu'il peut lier à Brno, cette piste a valu au pilote italien des performances contrastées, avec notamment quatre années difficiles entre 2010 et 2013. Il est toutefois systématiquement monté sur le podium tchèque ces trois dernières années, pour porter à 11 son total d'entrées dans le top 3 sur ses 17 participations en catégorie reine.

"L'année dernière, à Brno, j'ai été assez fort sur le sec pendant les essais, mais la situation a complètement changé le dimanche, sur le mouillé", se souvient-il, auteur d'une forte remontée en course jusqu'à obtenir la deuxième place derrière Crutchlow. "J'ai eu de la chance, j'ai fait le bon choix en prenant le pneu dur et j'ai marqué des points importants. L'objectif est de monter sur le podium dimanche", prévient-il cette semaine encore.

Chaque Grand Prix est une surprise

Monter sur le podium et empocher, encore et toujours, de gros points qui pourraient se révéler déterminants à l'heure de faire les comptes, dans neuf courses. Car, pour l'heure, cette saison 2017 a affiché une versatilité telle que cinq pilotes se tiennent en 26 points à la mi-parcours.

"Ce championnat est très intéressant et on voit beaucoup de résultats différents d'une semaine à l'autre. Il y a véritablement cinq pilotes encore en lutte pour le championnat, sans grandes différences. On entame maintenant la seconde moitié [de la saison] et chaque week-end sera une surprise, car personne ne sait à quoi s'attendre", estime Rossi, quatrième homme de la hiérarchie.

"Ça a été une première partie de championnat incroyable, durant laquelle beaucoup de pilotes différents ont gagné. Cinq pilotes qui peuvent encore remporter le titre, c'est magnifique, je suis très heureux d'en faire encore partie. Je ne sais pas si ça continuera comme ça. Peut-être que Honda, Yamaha ou Ducati résoudra ses problèmes et que ce sera la clé", suggère-t-il.

Pour autant, le pilote italien estime que les oscillations de performances trouvent actuellement leur source dans les pneus. "À mon avis, il ne s'agit pas tant du fait qu'une moto se comporte bien ou mal d'une piste à l'autre, mais de comment elle s'adapte aux pneus. Il y a eu énormément de hauts et de bas, beaucoup de courses sur lesquelles les pneus se comportaient très bien et d'autres où on a eu des problèmes, je pense donc que ça continuera à faire pencher la balance."

Quelle est, selon lui, la recette à appliquer ? "Il faut être fort quand on se sent bien avec la moto et les pneus, et essayer de ne pas être trop en difficulté quand on n'est pas très rapide. D'un certain point de vue, c'est bien parce qu'on peut ne penser que week-end après week-end, voire jour après jour, car parfois tout change en l'espace de sept jours. Il faut donc essayer d'être prêt pour toutes les situations."

"La stratégie, c'est facile quand on se bat contre une personne, mais quand on se confronte à quatre autres pilotes, je ne sais pas quelle stratégie on peut avoir, franchement. Il faut juste essayer d'arriver devant."