Rossi retrouve la victoire et les sensations qu'il aime le plus

Valentino Rossi a mis un terme ce dimanche à un peu plus d'un an sans victoire, en s'imposant à Assen. Cette victoire, la 115e de sa carrière, il l'a décrochée au terme d'une course très disputée et restée incertaine jusqu'à l'arrivée, qui l'a vu s'opposer à Johann Zarco, Danilo Petrucci, Marc Márquez et Andrea Dovizioso – ainsi qu'à la fameuse pluie néerlandaise, bien entendu.

"Je suis très content", se réjouit-il. "C'est une victoire importante, comme toutes bien sûr, mais au bout d'un an c'est une super sensation d'autant que je cours en moto pour ce que l'on ressent pendant les cinq ou six heures qui suivent la course. C'est une sensation fantastique. Ça a été une super course, une super bagarre contre Danilo, Marc, Zarco aussi."

"C'est la dixième victoire de ma carrière à Assen, j'en suis très fier", souligne le pilote italien, qui compte cette piste historique parmi ses favorites du championnat. "Après la dixième victoire à Barcelone, j'aurais aussi pu gagner dix fois dans ma carrière à Assen et ce sont deux de mes pistes préférées, alors c'est une super sensation."

Tout était à refaire avec la pluie

À l'extinction des feux, le pilote Yamaha s'est d'emblée hissé un cran plus haut que sa quatrième place sur la grille, pour se stabiliser durant dix tours au troisième rang, sans jamais avoir perdu le contact les deux hommes qui le devançaient. Il a pu porter ses attaques coup sur coup sur Márquez puis Zarco pour prendre les commandes peu avant la mi-course et, à partir de là, tenter de s'échapper. C'est alors que la pluie est venue brouiller les cartes...

"Ces derniers temps, en ce qui concerne les victoires, j'ai un peu joué de malchance : au Mans, je suis tombé ; l'année dernière, à Misano Pedrosa m'a battu ; l'année dernière, ici j'étais devant et je pouvais gagner mais je suis tombé… Je me suis dit : 'A mon avis, aujourd'hui ça va le faire pour moi'", raconte Valentino Rossi.

"Au premier moment où j'ai commencé à être optimiste dans l'optique de la victoire, parce que j'étais devant et que j'arrivais à maintenir un bon rythme, il s'est mis à pleuvoir. C'était comme s'il fallait repartir de zéro", poursuit-il. "J'espérais que ça n'allait pas trop augmenter. Je me suis un peu battu avec Danilo, qui est toujours fort dans ces situations. Je l'ai vu souffrir lui aussi quand il était devant. C'est beaucoup plus difficile quand vous êtes en tête, parce qu'il suffit d'un peu plus d'eau dans un virage pour gâcher toute votre course."

Les bons choix techniques

Cherchant à se libérer l'esprit pour ne pas céder à la panique face aux conditions, Valentino Rossi a maintenu son attaque, jusqu'à récupérer les commandes et tenir son rang. À l'arrivée, cela lui vaut une première victoire depuis Barcelone l'an dernier, et le sentiment d'avoir fait les bons choix techniques ce week-end.

"D'un point de vue technique aussi, je suis content parce qu'on a beaucoup travaillé, on a changé de châssis et j'ai pu mieux piloter la moto", se félicite le pilote Yamaha, qui a choisi de disputer ce Grand Prix avec une évolution de châssis qui vise à améliorer ses sensations au freinage et en entrée de virage. Un choix qui semble avoir porté ses fruits.

"Je pense que c'était très difficile pour tout le monde, parce que c'était très ouvert pour les réglages. En ce qui me concerne, c'était ouvert parce que j'avais deux motos différentes, mais c'était aussi très, très ouvert côté pneus. On savait que, pour nous, le pneu dur fonctionnait bien, mais les températures étaient très basses et puis il y a eu quelques gouttes de pluie alors, on n'était pas très sûrs du choix. Mais au final on a fait le bon choix à l'avant et à l'arrière, et la moto et les pneus ont bien fonctionné jusqu'au bout."