Situation inchangée pour Rossi, en difficulté dans la chaleur

L.B., Jerez – Valentino Rossi devra se contenter de la dixième place sur la grille de départ, dimanche à Jerez, la deuxième journée du Grand Prix d'Espagne ne lui ayant pas permis de réaliser les progrès espérés. Cette journée a même été une redite de celle d'hier si l'on considère que les performances de la Yamaha numéro 46 ont été meilleures en matinée, avant la hausse des températures.

"Malheureusement, ça a été un peu similaire à hier", explique Rossi ce samedi, après s'être qualifié juste devant son coéquipier. "On a essayé de faire beaucoup de choses, de modifier l'équilibre de la moto. Pour autant, le matin ça va un peu mieux, c'est assez bien, je suis plus proche des meilleurs, en revanche l'après-midi, quand les températures grimpent, je suis en grande difficulté avec les pneus, à la fois devant et derrière."

"Le matin, avec des températures plus basses, on est un peu plus forts, notre rythme est meilleur – ça n'est rien de fantastique mais on est plus proches des leaders. Malheureusement, l'après-midi quand la température grimpe je souffre beaucoup avec les pneus, tout devient plus difficile et l'écart augmente."

Ce constat n'a rien de nouveau dans le clan Yamaha, l'usure et le patinage du pneu arrière en particulier ayant déjà lourdement marqué la saison 2017. Et sur une piste qui avait été la première à faire vaciller le piédestal sur lequel les M1 s'étaient installées en début d'année, les retrouvailles cette année ne semblent apporter aucune amélioration révolutionnaire.

Pourtant, le stand du Docteur n'est pas resté les bras ballants et a multiplié les efforts afin de trouver une solution. "Cet après-midi on a essayé de travailler, de faire des modifications, de tester les pneus durs à la fois devant et derrière, mais ça n'est pas le chemin à suivre, j'ai même encore plus de mal parce que je perds du grip", indique le pilote. "Les pneus medium sont un peu trop tendres mais si on met les durs, j'ai encore plus de mal, et ce sera donc difficile. Mais il faut qu'on essaye jusqu'au bout et on va voir ce qu'on arrivera à faire."

Dans ce contexte, à quoi doit-il s'attendre pour la course ? "Il semble que demain la température sera élevée, comme aujourd'hui, or avec ces températures, avec plus de 40°C au sol, on a du mal. Ça ne sera pas facile parce qu'il y a beaucoup de gars devant qui sont rapides, alors peut-être qu'il faudra qu'on se batte fort pour une position qui ne sera pas géniale, mais il faut qu'on essaye."

"Ce sera sûrement difficile, parce que partir dixième n'est pas facile, mais surtout mon rythme n'est pas terrible l'après-midi, alors ce sera dur. Il faut qu'on essaye de progresser encore demain, d'améliorer quelques petits détails", souligne Valentino Rossi, sans toutefois sembler croire que le warm-up, prévu en matinée, pourrait réellement lui permettre de trouver la solution miracle. "On a déjà testé énormément de choses. Demain, il nous reste encore 20 minutes alors on pourra tester d'autres choses, mais le problème c'est que s'il fait aussi chaud qu'aujourd'hui, voire un peu plus, on sera en difficulté."

L'électronique dans le viseur

Seule lueur d'espoir dans une journée plutôt sombre, celle de penser que ces difficultés ne se représenteront pas sur l'ensemble des courses. "À mon avis, cela variera beaucoup d'une piste à l'autre, heureusement", estime le pilote. "Ici, sur ce genre de piste où le pneu arrière souffre beaucoup et patine beaucoup, on est en grande difficulté. J'entre en piste et au bout de deux ou trois tours je commence à glisser."

"Je pense qu'on doit beaucoup travailler sur l'électronique parce que ces derniers mois les autres motos ont beaucoup changé à l'accélération, elles sont beaucoup plus douces et elles arrivent à transférer les chevaux au sol. À mon avis c'est le domaine dans lequel on a vraiment du mal. Je pense qu'il faut un peu de temps, mais c'est la situation actuelle", conclut Rossi, décidément bel et bien dans un discours très similaire à celui de ces derniers mois…