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Rossi sur la psychologie de Zarco : "Comme entrer dans un tunnel"

Valentino Rossi a dit comprendre la situation personnelle difficile traversée par Johann Zarco et lui souhaite un retour rapide sur une moto avec laquelle il retrouvera la joie de vivre.

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Alors que Johann Zarco aborde désormais la seconde moitié de saison en sachant qu'il s'agit de sa dernière ligne droite avec l'équipe d'usine KTM après la décision des différentes parties de ne pas aller au bout d'un contrat qui courait jusque fin 2020, c'est avec respect que beaucoup de pilotes ont réagi à la nouvelle, comprenant qu'il est parfois nécessaire de réaliser un pas en arrière pour mieux rebondir quand la tête n'y est pas.

Confronté à un énorme challenge lors de son passage peu prolifique de Yamaha à Ducati il y a quelques années, Valentino Rossi a dit fort bien comprendre la difficulté traversée par le pilote français. "Je me sentais un peu de la même manière avec Ducati : j'avais de grosses attentes provenant de l'extérieur, mais surtout de moi-même et Ducati d'essayer d’être compétitif et de gagner. Mais malheureusement, je n'avais pas un très bon feeling avec la moto, et l'avant en particulier. Peut-être un peu similaire à [ce que rencontre] Zarco", commente le Docteur.

Le vétéran du plateau livre par ailleurs une analyse pleine de compassion de la situation personnelle vécue par un sportif de haut niveau dans ce genre de situation. "Je sais qu'il est très dur d'être dans cette situation car on perd la motivation et la satisfaction de commencer une course ainsi que le fait de penser positivement que l'on peut bien faire. On débute de manière négative et c'est difficile, spécialement si l'on ne prend pas de plaisir à piloter la moto. Tout devient plus lourd : les voyages, le fait de rester loin rester loin de la maison, de parler aux journalistes ; il est même difficile de dormir.  C'est comme entrer dans un tunnel."

Très facile d'être exclu de ce business

Valentino Rossi

De ce tunnel, Zarco espère sortir aussi vite que possible et se dit ouvert à un rôle de testeur dès lors que le plaisir est de nouveau au rendez-vous et que monter sur la moto n'engendre pas une relation d'amour/haine. "Plusieurs fois, j'ai pensé à tout stopper avec Ducati, mais ce fut une bonne décision de ne pas abandonner car si l'on arrête et que l'on n'a pas d'autre moto avec laquelle rouler, il est très facile d'être exclu du business", prévient Rossi, lucide sur la dureté du milieu. "Au final, c'était la bonne décision. [Au moment de l'annonce de Zarco, ndlr] Je pensais qu'il avait une autre option, mais on dirait que non. C'est difficile… Chacun a un feeling différent et je pense que c'est son choix et qu'il reviendra bientôt avec une moto compétitive", conclut celui qui a pu comparer les données Yamaha du Cannois lorsque celui-ci pilotait pour l'équipe Tech 3.

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"Une situation désespérée"

Tout comme Rossi, Fabio Quartararo pensait que le départ de Zarco de chez KTM signifiait que son compatriote avait d'ores et déjà garanti un avenir à sa carrière, autorisant de ne pas se faire de souci sur son point de chute.

"J'ai eu un peu la même réaction que Valentino", commente-t-il. "Il passe un moment difficile, mais quand j'ai entendu la nouvelle, je me suis dit qu'en sachant qu'il y avait la rumeur Lorenzo chez Ducati, je pensais qu'il avait une idée de vers quel team aller. Malheureusement, je pense que ça n'est pas le cas, donc c'est dommage pour le sport moto français, mais je sais qu'il va retrouver directement un guidon et j'espère qu'il va vraiment revenir sur une moto qu'il aime bien."

Deux options semblent se dessiner, avec la possibilité de descendre de nouveau en Moto2 ou de rester pilote d'essais dans une équipe MotoGP. "Johann est quelqu'un que j'apprécie énormément, mais ce n'est pas moi qui décide des contrats ! C'est à lui de prendre la décision, et surtout de savoir s'il veut faire pilote de tests ou pilote de Moto2", réagit Quartararo.

Cal Crutchlow s'était lui aussi essayé à l'aventure Ducati sans aller au bout de son contrat avec le constructeur italien. Cela dit, le Britannique admet que sa situation personnelle était différente de celle de Zarco concernant les possibilités de voie de sortie pour faciliter la prise de décision.

"Quand j'ai quitté Ducati, c'était pour une raison différente : j'avais une autre offre sur la table", rappelle-t-il. "Je pense que je leur ai fait une faveur et qu'ils m'en ont fait une. Pour Johann, il est évidemment à un mauvais moment de sa carrière de pilote. Nous savons que c'est un énorme talent : il est monté sur le podium et c'est un pilote très rapide, qui a été Champion du monde."

"Quitter une équipe sans avoir d'autre job, c'est une situation désespérée, et j'espère qu'il pourra trouver quelque chose qu'il apprécie, car venir sur les courses, faire de son mieux et ne pas aller vite, ne pas en profiter... C'est son job, sa vie, et je peux comprendre ça aussi. Si tu n'apprécies pas, si tu dois faire toute l'année comme ça, ce sera une année difficile ! Espérons qu'il trouvera quelque chose rapidement et qu'il pourra revenir."

Avec Michaël Duforest

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