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Michelin : Rossi en slicks en Q1 au Mans ? Choix risqué, mais chapeau

Le responsable moto de Michelin Motorsport salue le choix hasardeux, mais réussi, de Valentino Rossi de rouler en pneus slicks au Mans alors que la pluie tombait au début des qualifications. Un Grand Prix de France globalement marqué par une météo délicate, mais réussi selon le manufacturier.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Fidèle à la réputation que l'on veut bien lui donner, le Grand Prix de France, il y a dix jours, a été marqué par une météo variable. Si la journée de vendredi avait été plutôt ensoleillée, celle de samedi a été frappée par des averses intermittentes et notamment lors des qualifications MotoGP, ce qui a donné lieu à une certaine confusion auprès des pilotes.

Dans des conditions instables, en évolution continue et difficiles à interpréter, Valentino Rossi s'est distingué en faisant le pari de commencer la Q1 en slicks, alors que la pluie tombait déjà et poussait tous les autres pilotes à opter d'emblée pour les pneus rainurés. Resté en gommes lisses jusqu'au bout de cette courte séance, le pilote italien a eu le temps de les faire monter en températures et de signer un temps bien plus rapide que ceux de ses adversaires, s'octroyant ainsi un passage en Q2.

"Disons que c'était un risque", juge Piero Taramasso, responsable deux roues pour Michelin Motorsport, auprès de Motorsport.com. "C'était hasardeux et pour ma part je ne l'aurais pas fait, j'ai d'ailleurs félicité Valentino. C'était un risque important, mais il a réussi à trouver le bon moment où il n'y avait pas trop de pluie. C'était un beau coup, parce qu'il a ensuite commencé à pleuvoir plus fort, mais c'était risqué. Au final ça a payé, alors chapeau."

"La pluie qui allait et venait a transformé le tout quasiment en loterie, il était essentiel de trouver le moment pour monter les slicks ou les pneus pluie. Mais je dois dire que les pneus pluie se sont bien comportés, même dans ces conditions compliquées", souligne toutefois le responsable du manufacturier clermontois.

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Dans la foulée de son coup de maître, le pilote Yamaha a tenté de poursuivre son effort en slicks au début de la Q2, cette fois sans réussite mais imité par quelques autres pilotes qui en ont eux aussi payé le prix. "Il est difficile d'indiquer un moment où se fait la bascule. Nous pouvons seulement donner une estimation car nous voyons la ligne droite et peut-être le premier virage, mais nous ne savons jamais avec exactitude comment sont les conditions sur le reste de la piste", précise Piero Taramasso. "Il est très difficile de calculer un moment de crossover, parce que cela dépend aussi beaucoup de la sensibilité du pilote. Par exemple, pour des pilotes comme Márquez et Miller, il arrive plus tôt que pour les autres, parce qu'ils sont ceux qui arrivent à chauffer le plus les pneus dans ces conditions et qui peuvent aussi prendre quelques risques supplémentaires."

Les techniciens Michelin ne peuvent donc fournir que peu d'indications aux équipes auprès desquelles ils opèrent, néanmoins ils les accompagnent avec quelques conseils adaptés aux circonstances. "Ce que nous pouvons faire c'est essayer de conseiller les pilotes quant aux pneus à utiliser sur la base des conditions de la piste, et peut-être sur le fait d'utiliser une pression un peu plus élevée s'ils sortent en slicks car il est ainsi plus facile de chauffer le pneu. Mais on peut aussi évaluer la possibilité d'augmenter la température des couvertures chauffantes. Ce sont des suggestions que nous donnons pour faire en sorte que le pilote ait plus confiance."

Un final frais, mais concluant pour Michelin

Le lendemain, la situation était beaucoup plus simple à interpréter, car la pluie a cette fois épargné la course MotoGP malgré une atmosphère humide et grasse. C'est en revanche le froid qui a concentré l'attention des équipes à l'heure d'entériner les choix de pneus pour les 27 tours de l'épreuve − "la plus froide que j'aie jamais faite en MotoGP", dira d'ailleurs Aleix Espargaró.

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Avec moins de 20°C au sol, la quasi-totalité des pilotes a fait un choix identique pour ses enveloppes. À la seule exception de Takaaki Nakagami, qui a monté un pneu medium à l'avant de sa Honda, ce ne sont que des gommes soft qui ont été utilisées dans le peloton MotoGP, à l'avant comme à l'arrière. Même Marc Márquez, pourtant notoirement fidèle à des choix plus durs à l'avant afin d'éviter la surchauffe, a cette fois pris le parti de gommes tendres et a réussi à les mener à bon port en raflant la victoire au passage.

"Lorsqu'est arrivé le moment de courir, il faisait très froid, et le meilleur choix pour tout le monde a donc été de partir sur deux pneus tendres. C'était la gomme qui fonctionnait le mieux dans ces conditions, y compris pour Honda", explique Piero Taramasso. "C'était la première fois que Márquez utilisait [ce pneu] soft à l'avant, étant donné qu'il a un pilotage très agressif. Il avait déjà utilisé des gommes tendres par le passé, mais pas cette spécification. Cependant, Marc sait gérer cela, car il sent très bien le pneu et il a d'ailleurs réussi à s'échapper et à gagner. Par contre, derrière lui on a vu un peu de bagarre entre les Ducati, ça a été une belle course et les pneus ont bien tenu jusqu'à la fin."

Propos recueillis par Matteo Nugnes

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