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La sécurité du premier virage du Mugello fait débat

L'impressionnante chute de Michele Pirro lors des Essais Libres 2 du Grand Prix d'Italie a relancé le débat sur la sécurité du circuit du Mugello, où les pilotes atteignent les plus hautes vitesses de pointe de l'année.

Mugello signage

Toni Börner

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Marc Marquez, Repsol Honda Team

Le pilote Ducati, qui évolue ce week-end à domicile en tant que wild-card, a perdu le contrôle de sa machine au freinage du premier virage, où Andrea Dovizioso a battu le record de vitesse de pointe de l'histoire du MotoGP ce vendredi. Pirro a terminé sa course dans le bac à gravier de San Donato après un énorme highside.

Si les premières pensées du paddock allaient vers le numéro 51 et son rétablissement rapide, l'accident de ce vendredi a vite fait de rouvrir le débat concernant la sécurité du tracé italien en général, et de son premier virage en particulier.

"Le freinage de San Donato est un endroit dangereux. Parce qu'on passe sur une bosse et on va très vite, alors il y a toujours ce moment où la moto ne touche pas le sol", expliquait par exemple Valentino Rossi, qui possède le record de succès sur le circuit italien.

C'est en effet cette bosse, située en plein dans le freinage du premier virage, abordé à près de 360 km/h, qui pose problème aux pilotes du MotoGP. Chaque année, les images de motos secouées au passage de ce secteur difficile nous sont proposées, on se rappelle par exemple du sauvetage d'Andrea Dovizioso l'an dernier en course, avant la victoire du pilote Ducati.

Toutefois, en cas de perte de contrôle tout en bout de ligne droite, en plus du danger immédiat posé par la vitesse, se pose le casse-tête du mur, situé à quelques mètres seulement du vibreur extérieur du circuit.

"Je pense que la seule chose à retirer, c'est ce mur sur la gauche", souligne ainsi Johann Zarco. "C'est vraiment trop proche. Mais je peux dire merci à Yamaha parce que ici je ne peux pas aller à 340 km/h à cet endroit, alors c'est plus sûr."

Un mur qui a également provoqué l'ire d'Aleix Espargaró, marqué par la chute de Michele Pirro, et qui a également chuté quelques instants plus tard, au même endroit, heureusement sans blessure.

"Je suis toujours effrayé par la chute de Michele", expliquait le pensionnaire de l'écurie Aprilia quelques instants après la séance. "Ça fait plusieurs années qu'on parle de ce virage... il n'y a rien à faire. Peut-être que ce n'est qu'un avertissement, car Dieu merci, il n'a pas touché le mur, mais il y a vraiment peu de place et vous arrivez à une vitesse de folie, 360 km/h, c'est presque irréel."

Le porteur du numéro 41 assure que la problématique du mur de San Donato a été soulevée à maintes reprises par la Commission de sécurité, qui se réunit tous les vendredis de Grands Prix, avec la majorité des pilotes de la catégorie reine.

"Croyez-moi, on n'arrive pas toujours à mettre en place ce que la Commission de sécurité veut, mais s'il y a bien un endroit où la Commission est agressive, c'est le fichu mur du premier virage au Mugello. Les trois points où la Commission a été plus dure ces dernières années, c'est le premier virage au Mugello, l'endroit où Luis [Salom] a malheureusement perdu la vie, et le virage 3 en Autriche. Le virage 12 de Montmeló a été modifié. Le virage 3 en Autriche aussi, mais rien n'a encore changé au Mugello."

"On nous a dit que c'est quasiment impossible de modifier ça au Mugello. Je pense qu'aujourd'hui n'avait rien à voir avec le mur, mais c'était très proche. Si Michele avait touché le mur... C'était une question d'un mètre, s'il était un mètre plus à gauche, on aurait eu une grande tragédie. Si c'était un virage normal, ça serait dangereux, mais on va à 360 km/h, c'est juste de la folie", termine-t-il.

Si le mur ne peut pas bouger, les pilotes indiquent qu'il faudrait peut-être s'intéresser à la bosse en elle-même, avec l'objectif de l'araser quelque peu. Valentino Rossi serait en tout cas favorable à une telle solution.

"Je ne sais pas très bien ce qu'on pourrait faire. Il faudrait tailler un peu la bosse et faire en sorte que ce soit plus plat. On va en parler, ça pourrait être une bonne idée. Je ne sais pas comment on fait des travaux comme ça et ce que ça donne, ça n'est pas si simple. En tout cas, ça reste un endroit dangereux."

Le Champion du monde en titre, Marc Márquez, qui a également chuté à San Donato en 2013, se montre d'accord avec ses adversaires concernant la dangerosité de l'endroit, et balaie d'un revers de la main le fait qu'un rabotage de la bosse ferait perdre à la piste italienne sa difficulté.

"Bien sûr ce serait plus facile si c'était plat", explique l'Espagnol. "Mais chaque année on arrive de plus en plus vite, et même avec les ailerons on a plus d'appui, mais ça fait qu'on peut arriver plus fort mais l'arrière tremble peut-être plus. C'est un endroit difficile, un endroit dangereux."

Avec Léna Buffa, Pablo Elizalde et Willy Zinck

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