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Mieux sentir l'avant, le secret de Bagnaia travaillé à l'Academy

Pecco Bagnaia est le pilote Ducati tirant le meilleur parti de sa moto sur le tracé de Jerez et explique son excellent niveau de performance dans les virages lents en particulier par un travail d'entraînement hivernal concentré sur son ressenti avec le train avant au Ranch de Valentino Rossi.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco ne s'en cachait pas avant de prendre la piste, jeudi, et le confirmait après les essais libres : Francesco Bagnaia est actuellement l'homme en forme du clan Ducati et représente une grande source d'inspiration dans la manière dont il est possible d'utiliser la Desmosedici de manière terriblement efficace, y compris dans les portions de piste ne permettant théoriquement pas à la machine italienne de gagner du temps sur le matériel des autres constructeurs.

Interrogé vendredi après-midi sur ce qui fait actuellement la différence entre les performances de l'Italien et du Français à Jerez, le pilote Pramac ne se cachait pas derrière son petit doigt et savait où pointer le problème, si l'on peut parler de problème : "Pour moi, si Pecco va vite, alors c'est que c'est plus moi [le problème], car nous avons la même moto ! C'est pour cela que c'est positif. Si j'étais le plus rapide des Ducati, je serais peut-être un peu inquiet, mais je ne suis pas le plus rapide."

Une façon constructive d'aborder le potentiel de son package, qu'il cherche désormais à mieux exploiter dans des virages lents dans lesquels Bagnaia parvient à faire des merveilles et égaler les performances des motos les plus à l'aise dans le domaine. Particulièrement encourageant pour Zarco, qui sait que Jerez, avec des vitesses de pointe n'atteignant même pas les 300 km/h, n'offre pas de possibilité à Ducati de gagner des dixièmes "gratuits" dans les lignes droites du tour. Être au rendez-vous dans les courbes lentes est donc un point extrêmement positif pour envisager la forme de la Ducati sur l'ensemble des circuits de la saison et la capacité de cette moto à bien se qualifier sur la grille, y compris sur des tracés théoriquement défavorables ou n'exploitant en tout cas pas les qualités optimales de la machine.

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Beaucoup de travail au Ranch

Interrogé sur ce qui lui permet d'être si efficace dans ces portions où il est important de ne pas perdre de temps, Bagnaia dit ne pas être réellement en mesure de distinguer un point essentiel dans la manière dont il exploite sa monture par rapport aux autres pilotes Ducati. "Sincèrement, je ne sais pas pourquoi, mais en regardant les données, il semblerait que je freine plus à l’avant que les autres et que je puisse mieux arrêter la moto. Et cette vitesse que j’utilise dans les virages m’aide à faire tourner la moto. Donc pour le moment, c’est la clé pour faire tourner la moto mais en regardant les données, on voit aussi que tous les pilotes Ducati ont un style de pilotage similaire et moi, j’en ai un différent. Donc peut-être qu’en ce moment, sur une piste comme celle-ci, le mien fonctionne un peu mieux… Mais attendons de voir d’autres circuits plus normaux pour les Ducati pour voir les différences. Pour l’instant, mon style de pilotage fonctionne très bien sur cette piste."

L'une des grandes satisfactions de l'Italien est d'avoir trouvé la recette pour mieux exploiter le pneu avant, notamment lorsque les températures sont plus fraîches. "À ce sujet, je suis très content parce que j’ai beaucoup travaillé avec la moto sur certains circuits pendant nos entraînements au Ranch [de Valentino Rossi] cet hiver. C’est quelque chose que j’ai beaucoup travaillé et je suis très content d’avoir résolu ce problème pour le moment. Il a fait très froid [vendredi matin] parce que nous avons eu 13-14°C et le tarmac n’était pas très chaud. Mon ressenti avec la moto était déjà bon. Je suis donc vraiment content de ça parce que l’année dernière, j’en manquais beaucoup [dans ce domaine] et avais beaucoup de difficultés quand nous avions ces conditions."

Et c'est bel et bien avec le pilotage que l'Italien a trouvé la solution, la moto n'ayant pas subi de modification particulière pour remédier à ce souci. "Non, la moto est la même", assure-t-il. "J’ai juste travaillé, été en piste et poussé dans le premier virage. J’ai essayé de le faire l’année dernière mais à chaque fois, je ne sentais pas trop l’avant donc il était très difficile de faire ça. Chaque fois que j’essayais de le faire, je chutais. La sensation était à chaque fois moins [bonne]. En ce moment, je peux très bien sentir l’avant et c’est parfait pour moi."

Un pilotage plus proche de celui de l'avant-MotoGP

Revenant plus en détail sur son parcours, Bagnaia estime avoir trouvé progressivement plus d'aisance également sur les premières épreuves de la saison. "À la première course, au Qatar, j'ai essayé de gérer les pneus, mais j'ai appris pendant cette course que je devais les utiliser différemment. À la deuxième, j'ai été plus rapide qu'à la première, mais j'ai fait une erreur et j'ai perdu la possibilité d'essayer de gagner la course. Mais à Portimão j'avais une grande confiance dans la moto et je me sentais super bien à tous les niveaux. On sait que notre potentiel est très élevé à l'accélération et au freinage, alors j'ai juste essayé de me concentrer plus dans ce domaine, et si on la pousse la moto tourne bien. C'est quelque chose d'étrange mais qui fonctionne sur notre moto."

Comme Fabio Quartararo, Bagnaia a connu une forme fluctuante dans son parcours de montée vers l'élite du MotoGP. Selon lui, cette expérience acquise avant de faire partie du sommet permet de tirer des parallèles avec la situation rencontrée actuellement.

"Je pense que mon histoire avec Mahindra m'a donné une motivation supplémentaire pour les situations difficiles. La situation n'est pas la même car je suis à présent dans l'équipe officielle et j'ai ce qu'il y a de mieux, mais cette année mon style de pilotage est proche de celui que j'avais en Moto2 et en Moto3 parce que j'arrive à freiner très fort et j'entre avec plus de vitesse que les autres Ducati, mais c'est quelque chose que j'ai appris ces deux dernières années."

"Quand je suis arrivé en MotoGP, ça a été très difficile. Pas au premier test, car là c'était étrange, je ne pensais qu'à prendre du plaisir en pilotant et tout avait été facile. En Malaisie, j'avais fait le deuxième meilleur temps, alors que personne ne m'attendait. Ensuite quand on a commencé à travailler sur la moto, j'ai eu des sensations très étranges et j'ai eu beaucoup de mal à me montrer compétitif, alors ça n'a pas été facile. [Par la suite] j'ai juste essayé de m'adapter à la moto, et une fois que je me suis mieux adapté à la moto j'ai commencé à travailler sur mon style de pilotage et j'ai associé les deux styles, celui de la Ducati et le mien. Maintenant c'est une combinaison qui fonctionne. Il faut qu'on attende de voir la prochaine course mais à l'heure actuelle mon style de pilotage fonctionne. Quand on regarde les données, il est complètement différent de celui des autres Ducati. Ça n'est donc pas facile de voir les tours des autres Ducati, mais pour le moment mon style de pilotage est à l'opposé." 

Reste que l'Italien a encore du travail pour donner un bon élan à son week-end de course : lors des EL3 de samedi matin, en effet, le pilote factory n'est pas parvenu à signer de temps lui permettant de se trouver dans le top 10 cumulé des séances, lui imposant ainsi un passage par la Q1, en début d'après-midi.

Avec Chloé Millois et Léna Buffa

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