Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Actualités

GP de Grande-Bretagne : les raisons d’une annulation

Le directeur de course du MotoGP s'est expliqué sur l'annulation du Grand Prix de Grande-Bretagne, qu'il impute au manque de drainage du bitume de Silverstone face à la pluie. La décision finale a été prise par les pilotes.

La grille de départ sous la pluie

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le MotoGP a connu aujourd'hui un épisode aussi rare que surprenant, le Grand Prix de Grande-Bretagne ayant dû être annulé face à des conditions ne garantissant pas la sécurité des pilotes. Il s'agit de la première annulation d'une course du championnat pour raisons météorologiques depuis celle du 250cc à Indianapolis, en 2008, n'ayant pu être disputée à cause de l'ouragan Ike. Dans le cas de la catégorie reine, c'est une première depuis 1980, lorsque la neige s'était invitée en Autriche au printemps.

Lire aussi :

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est cette fois la pluie qui a causé cette annulation en Angleterre. Cependant, ça n'est pas tant à la météo qu'est imputable ce fiasco, mais bien aux conditions de piste, ainsi que l'a clairement indiqué Mike Webb, directeur de course, lorsqu'il s'est exprimé face à la presse pour expliquer cette décision extrême.

"Nous avons été forcés d'annuler l'événement d'aujourd'hui en raison des conditions de piste : premièrement en raison de l'eau accumulée en surface – vous avez vu les résultats de l'eau qui s'accumule et n'est pas drainée en surface, je pense. La dernière chose que nous désirons est d'annuler un événement, mais la sécurité est une priorité", a déclaré Mike Webb.

Il a été jugé depuis samedi, et la forte averse qui s'est abattue à la mi-journée, que la sécurité n'était pas assurée à cause du manque d'évacuation de l'eau et du risque d'aquaplaning que cela engendrait. Ce dimanche, à l'heure de mettre les mots sur cette rarissime décision d'annuler l'épreuve, Mike Webb n'a pas nié que le nouvel asphalte de l'emblématique circuit anglais était directement en cause : "Nous avons eu des expériences ici récemment, par temps humide, mais c'est la première fois que nous rencontrons autant d'eau stagnante et oui, c'est un résultat du bitume de la piste."

Lire aussi :

Le directeur de course assure que tous les efforts ont été fournis pour tenter de sauver le Grand Prix, d'où les reports consécutifs ce dimanche. Des travaux ont été menés pendant la nuit pour tenter d'améliorer le drainage en pratiquant des entailles dans le bitume, en vain. Lorsque la pluie a fait son retour ce matin, les conditions de piste se sont rapidement dégradées, au point qu'à l'heure de prendre place sur la grille de départ, les pilotes étaient en grande majorité opposés à la tenue de la course en l'état.

À la suite du premier retard annoncé à 11h30, les reports se sont enchaînés. Les balayeuses faisaient ce qu'elles pouvaient pour évacuer l'eau, cependant les tours de piste effectués toutes les demi-heures pour évaluer la situation menaient tous à la conclusion que les conditions ne s'amélioraient pas, bien que la pluie ait parfois perdu en intensité durant ces longues heures d'attente.

"Le staff du circuit a fait un effort incroyable tout le week-end pour tenter de rendre la piste sûre, et ce jusqu'à la dernière minute", a salué Mike Webb. C'est après 4h30 d'efforts qu'il a finalement été conclu que le Grand Prix n'aurait pas lieu.

La décision des pilotes

Cette ultime décision s'appuie sur la volonté des pilotes, qui ont majoritairement exprimé leur opposition au maintien du Grand Prix lors d'une réunion avec l'IRTA à 16h heure locale. "Ce soir, la décision a été prise par les pilotes. La décision des pilotes, à l'exception de Miller et Zarco, a été que les conditions de piste n'étaient pas assez sûres", a indiqué Hervé Poncharal à BT Sport.

"Ça n'est clairement pas une bonne sensation. Nous avons attendu toute la journée pour essayer de courir. Je pense qu'il y a assez de lumière pour courir, le programme était d'avoir une course plus courte, c'était encore possible. C'est mouillé, mais il n'y a pas d'eau stagnante en piste, alors..." poursuit le team manager Tech3. "Les pilotes ont décidé qu'ils ne voulaient pas courir. C'est dommage pour moi, par respect pour le public qui a passé toute la journée à attendre."

Hafizh Syahrin, Monster Yamaha Tech 3
Travaux noctures pour améliorer le drainage de la piste avant les courses de dimanche à Silverstone

Plusieurs options étudiées pour reporter la course

Plusieurs solutions ont été explorées avant d'en arriver là. Il a ainsi été discuté de courir tôt, en planifiant les courses à la place des séances de warm-up. Au final, selon le souhait du promoteur et des responsables du circuit, il n'a pas été possible de les anticiper plus qu'elles ne l'ont été selon le changement de programme annoncé samedi et qui prévoyait déjà de placer l'épreuve MotoGP à 11h30, soit 1h30 plus tôt qu'initialement prévu.

"L'idée a été envisagée", confirme Mike Webb. "Tout a été envisagé et nous sommes tombés d'accord sur un départ plus tôt avec les équipes et les organisateurs, qui ont besoin d'un certain temps pour faire venir les gens sur le circuit le matin. Il a fallu faire un compromis avec toutes les équipes et aussi le promoteur."

Lire aussi :

L'éventualité de courir demain a également été discutée avec les organisateurs et les équipes, avant de conclure que ce n'était pas une option, bien qu'il s'agisse d'un jour férié en Grande-Bretagne et que les prévisions météo soient clémentes. Mike Webb n'a pas été en mesure de donner des détails précis sur ce point, suggérant cependant que cela était probablement lié à des tenants commerciaux : "C'est aussi une discussion commerciale et pas seulement opérationnelle, qui est la partie dont je m'occupe. Cela aurait été possible dans l'aspect des choses que je traite, mais des raisons commerciales ont fait que non."

"Nous avons poussé pour cela, pour courir demain", reprend Hervé Poncharal. "Nous l'avons fait au Qatar il y a quelques années. Mais cela a été rejeté. Cela doit être une décision unanime et certaines équipes factory ne voulaient pas le faire demain, alors ça ne s'est pas fait."

Avec Guillaume Navarro et Jamie Klein

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Championnat - La bonne affaire pour Márquez !
Article suivant Márquez : "La sécurité passe avant tout"

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse