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Suzuki affiche son unité en restant à Doha avant le Grand Prix

La recommandation de la direction de Suzuki a été suivie par toute l'équipe, restée au Qatar entre les tests de pré-saison et le début du championnat. "Un acte de responsabilité" selon Joan Mir.

Les membres de l'équipe Suzuki en MotoGP

Photo de: Suzuki

Suzuki est la seule des 12 équipes MotoGP à avoir décidé de rester au Qatar avec l'ensemble de ses effectifs, afin de minimiser le risque de contamination par le COVID-19 entre les essais de pré-saison et les deux premiers Grands Prix du championnat. Comme les membres de leur équipe, Joan Mir et Álex Rins ont choisi de ne pas quitter Doha pour ces deux semaines, alors que la grande majorité des pilotes sont rentrés en Europe afin de profiter de la pause entre la fin des essais le 12 mars et le début du Grand Prix du Qatar, le 25 mars.

Lorsque la Dorna a annoncé la suppression des essais de février à Sepang, elle a décidé d'intégrer un deuxième Grand Prix à Losail, organisé une semaine après le premier, du 2 au 4 avril. Avec l'allongement des tests qataris et l'ajout de cette seconde épreuve sur place, une partie du paddock reste dans l'Émirat pendant un mois, le tout sous un protocole strict convenu entre le promoteur et les autorités locales, qui interdit à chacun de quitter la bulle sanitaire créée entre l'aéroport, les hôtels et le circuit.

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Le plan initial était que ce soit l'ensemble des équipes qui restent sur place durant cette période, afin d'éviter de reproduire ce qui s'est passé l'année dernière. On se souvient en effet qu'en 2020, la catégorie reine a effectué ses derniers essais d'intersaison à Losail, où le championnat devait débuter deux semaines plus tard. Tous les pilotes et la plupart des membres d'équipes étaient alors rentrés chez eux, à l'exception des Japonais qui n'auraient alors pas pu repartir de leur pays en ce début de mois de mars. Seulement, l'explosion de la pandémie de COVID-19 avait soudain entraîné la fermeture des frontières qataries et l'annulation du Grand Prix MotoGP. Seules les catégories Moto2 et Moto3 avaient alors pu courir, les équipes étant sur place après avoir effectué leurs derniers tests de pré-saison à peine quelques jours plus tôt.

Miembros del equipo Suzuki se desplazan en Qatar con un bus, dentro de las medidas COVID-19

Des membres de l'équipe Suzuki dans le but qui leur permet de se déplacer à Qatar

Cette année, Shinichi Sahara, chef du projet MotoGP pour Suzuki, s'est donc directement saisi de la question et il a ouvertement confronté ses troupes à la question qui se posait. "Sahara a parlé à tous les membres de l'équipe. Il a dit qu'il souhaitait que tout le monde reste au Qatar", explique un membre de l'équipe Suzuki à Motorsport.com. "Ce n'était pas imposé, il laissait chacun libre de décider par lui-même. Les gens ont été très réceptifs à son message, y compris les pilotes, par responsabilité envers le projet et par solidarité avec le reste des membres de l'équipe."

Le responsable japonais s'est dit fier d'avoir reçu une réponse aussi unanime de la part de son équipe. "Durant les jours qui suivent les tests et précèdent la semaine de course, tous les membres de l'équipe Suzuki resteront au Qatar afin d'éviter le risque d'infection. Merci aux pilotes et à tout le personnel pour leur compréhension", a-t-il écrit sur Twitter.

Outre ses pilotes, tous deux basés en Andorre, l'équipe Championne du monde en titre compte sur une trentaine de personnes de diverses nationalités sur les Grands Prix. Des Japonais, mais aussi des Italiens, Espagnols, Français ou encore Argentins, pour la plupart mariés et parents pour plus de la moitié d'entre eux. Durant cinq longues semaines, ils ne retrouveront par leur famille.

"L'effort est énorme, mais l'implication et la cohésion de l'équipe le sont encore plus. Ici, nous formons une famille. Nous n'avons pas un gros budget, nous n'avons pas d'équipe satellite, mais nous nous soutenons les uns les autres et nous nous serrons les coudes. C'est comme au football : quand une petite équipe est unie et se donne à fond, son courage lui permet de battre les grandes équipes", explique un autre membre de l'équipe.

Momento del desayuno para el equipo Suzuki, en su estancia en Doha

L'équipe Suzuki au repas dans son hôtel de Doha

Álex Rins a été le premier des pilotes Suzuki à décider de rester au Qatar. "On a envie de rentrer à la maison et de voir sa famille", a-t-il expliqué dans une visioconférence, tout en montrant aux médias sa nouvelle alliance. "Mais on est ici pour courir et on veut minimiser les risques. Regardez ce qui s'est passé l'année dernière avec Iker Lecuona : juste parce qu'il a été en contact avec une personne positive, il a dû manquer plusieurs courses."

Vendredi, à l'issue des tests, Joan Mir a annoncé à son tour qu'il avait décidé de rester sur place. "C'est une question de sécurité et de responsabilité. On a tous des familles et on aimerait rentrer chez nous, mais je pense que la bonne chose à faire est de rester ici et de ne pas nous mettre en danger", a déclaré le Champion du monde, rejoint à Doha par sa compagne. "Tous les gens de l'équipe restent. Ça signifie que beaucoup de gens qui ont de la famille et des enfants restent. Je ne pense pas que ce serait juste que je rentre chez moi s'ils restent."

Mir et Rins sont accompagnés par leur assistant respectif, Tomás Comas et Roger Morales. Durant leurs journées à Doha, ils peuvent fréquenter la salle de sport de leur hôtel et pour rouler sur un petit circuit qui fait partie du complexe de Losail, de quoi faire passer le temps. "Je suis le pilote, je m'entraîne. Ils peuvent travailler sur leur ordinateur, et je peux m'entraîner au Qatar. Je reste avec mon équipe. Ce n'est pas la fin du monde. On est dans un hôtel de luxe, ce n'est pas grave !" a souligné Mir.

Par sa démarche, Suzuki a fait preuve d'unité et de solidarité dans la gestion de cette situation particulière. Des sentiments que le départ de Davide Brivio n'a aucunement entachés, et peut-être même renforcés, alors que l'équipe s'apprête à se lancer dans la défense de son titre.

Mir, Rins y parte del equipo Suzuki entrenando en un karting anexo al Circuito de Losail

Joan Mir, Álex Rins et des membres de leur équipe font du karting à Losail

Yamaha a également demandé à ses employés de rester au Qatar. La grande majorité a accepté, mais les pilotes ont préféré retourner en Europe. "Nous l'avons demandé à toute l'équipe. Les seuls qui sont rentrés chez eux sont les personnes qui n'étaient pas prévues sur le Grand Prix", a expliqué Yamaha à Motorsport.com. "Pour le reste, nous restons tous à l'exception des pilotes."

Dans le reste des équipes, la décision de rester ou non a été laissée au bon vouloir de chacun. La majorité des Japonais n'ont pas quitté Doha en raison des restrictions d'entrée et de sortie de leur pays, mais Takaaki Nakagami, par exemple, a choisi de rentrer chez lui, à Barcelone. Tous les membres japonais du HRC, à commencer par le responsable du groupe, Takeo Yokoyama, travaillent depuis Losail. Des restrictions empêchent également Jack Miller de se rendre en Australie, cependant il a rejoint Andorre, où il vit durant la saison. À l'inverse, Johann Zarco est, lui, resté sur place. Sur la quarantaine de personnes qui travaillent pour Ducati sur les courses, seules trois sont restées au Qatar.

Tous seront de retour sur place dans une semaine pour le Grand Prix qui donnera le coup d'envoi de la saison. Entre-temps, les équipes Moto2 et Moto3 auront elles aussi rejoint Doha, où leurs essais débutent vendredi.

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