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Avec leur atout secret, les Suzuki rêvent du podium

Jamais vu sur le podium du Mugello depuis la création du MotoGP, Suzuki peut compter sur Álex Rins et Joan Mir pour nourrir les ambitions les plus élevées en vue de la course cette année. Mais le déficit dans la longue ligne droite reste marqué.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Suzuki a apporté au Mugello une petite nouveauté d'abord décrite comme étant "secrète", avant qu'Álex Rins ne vende rapidement la mèche. Ne tenant pas sa langue très longtemps, le pilote espagnol a révélé qu'il s'agit d'une nouvelle configuration électronique. Avec cette évolution, le constructeur champion du monde en titre cherche à améliorer son accélération et à gagner en vitesse de pointe, domaine dans lequel Ducati et désormais KTM ont la mainmise actuellement.

Depuis le début du week-end, cette nouvelle configuration électronique a eu un effet sensible sur les GSX-RR, notamment en réduisant les wheelies et en maintenant la roue avant au sol à la sortie du dernier virage, pour ensuite leur offrir une vitesse de pointe légèrement meilleure dans la longue ligne droite du circuit. À titre personnel, Rins a atteint 352,9 km/h à ce stade, alors que son record était de 352,0 km/h, établi ici-même lors de l'édition précédente du Grand Prix d'Italie, en 2019. Joan Mir, lui, a repoussé la limite à 354,0 km/h, nouveau record de Suzuki, qui améliore de 0,6 km/h le précédent. Un gain encore minime, donc, mais sur lequel les pilotes comptent en vue de la course.

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"On a amélioré un peu l'électronique et ça marche bien. Si on y associe le meilleur package que l'on a par rapport aux deux années précédentes, on est un peu mieux, on a un meilleur package en général", estime Álex Rins, qui se disait "assez optimiste" avant le début des essais. "On sait que, sur cette piste en particulier, ce ne sera pas facile avec les devices des Ducati, Honda et Yamaha, mais on va se donner à 100%. On a préparé quelque chose pour ce week-end."

Le pilote catalan sent un gain général grâce aux progrès généraux réalisés par Suzuki depuis deux ans : "On était assez rapides ici en 2019 mais on perdait quand même un peu en aérodynamique et du côté du moteur. Maintenant, en ligne droite par exemple, on a un meilleur package aérodynamique et je pense qu'on est un peu plus compétitifs qu'il y a deux ans. Il manque encore quelque chose mais on travaille bien."

Joan Mir a lui aussi estimé que cette nouveauté fonctionne bien, avec un déficit en termes de vitesse de pointe qu'il trouve plutôt rassurant. "Je dois dire que ce n’est pas une très grosse évolution, mais honnêtement, je ne suis pas le dernier en vitesse de pointe, c'est donc quelque chose de bien. On a pu voir qu'on a un grand manque de puissance par rapport aux autres motos, spécialement cette année, et là je ne suis pas le dernier donc je suis plutôt content", résumait-il vendredi soir.

Malgré leur optimisme, les pilotes Suzuki savent que leur gain est encore modeste et que le déficit toujours marqué avec les machines les plus véloces en ligne droite continuera à leur compliquer la vie si celles-ci prennent l'avantage dès l'extinction des feux. Après les deux premiers jours, la meilleure vitesse de pointe absolue est en effet 8,4 km/h plus élevée que la leur (362,4 km/h pour la KTM de Brad Binder), contre un écart de 3,3 km/h il y a deux ans.

Et surtout, Rins et Mir vont à nouveau devoir se contenter d'un départ depuis la troisième ligne, avec le huitième temps obtenu par le Catalan en qualifications et le neuvième du Majorquin. En six tentatives cette année, il n'y a que la deuxième place de Rins sur la grille de départ du Portugal qui a fait exception à ces départs lointains. Cette fois, la longue accélération offerte avant le premier virage pourrait tourner au cauchemar pour eux.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

"On a joué de malchance", estime pourtant Rins auprès du site officiel du MotoGP. "On a eu un petit problème électrique avec la moto et je n'ai pas pu boucler mon dernier tour. Ma moto s'est arrêtée dans le premier virage et ça m'a exclu de la bagarre pour la première ou la deuxième ligne. C'est difficile parce que j'avais de bonnes chances cette fois, je me sentais fort sur la moto, y compris sur le tour lancé. Mais bon, la troisième ligne ça n'est pas si mal, on a l'expérience des départs de la troisième ligne !"

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"La course sera dure, parce qu'il y a les Ducati devant, et les KTM qui sont aussi très fortes. On va voir si Quartararo ou moi on arrive à casser le groupe, et alors peut-être que ce sera une course plus relax. Sinon on va souffrir en ligne droite, et même si on regagne dans les virages ce sera dur", pressent-il, bien décidé à croire malgré tout en ses chances. "Je vois Fabio et Pecco [Bagnaia] très forts, mais pour être honnête, je pense être prêt à me battre avec eux. C'est vrai qu'on va beaucoup souffrir dans la ligne droite, mais tout dépendra de la façon dont on va remonter."

S'il se rêve en rival des deux favoris, Rins devra aussi compter sur son coéquipier. Car Mir aussi vise le podium. "Je sais que je n'ai pas le package pour me battre pour la pole position, mais j'ai le package pour me battre pour le podium", prévient celui-ci. "Je suis assez optimiste. J'ai pu rouler en pneus usés [en EL4] ; il n'y a pas beaucoup de pilotes qui sont capables de tourner sur ces temps mais il y en a, alors ça ne sera pas facile du tout parce qu'ici les Ducati sont vraiment puissantes en ligne droite, et les KTM aussi ont montré un super potentiel, y compris en ligne droite. Ce sera donc difficile pour les pilotes Suzuki et Yamaha d'essayer de se défendre et de faire une bonne course, mais on a pu voir qu'on peut rattraper beaucoup de temps ici en ligne droite si on est derrière quelqu'un."

"Je serai content avec un podium et rien d'autre", ajoute Joan Mir, qui a offert à Suzuki son seul top 3 de la saison à ce stade. "Ce sera difficile car il y a beaucoup de pilotes rapides, mais je vais essayer de jouer mes cartes et on verra bien. Je vais essayer de me donner à 100%, donner tout ce qu'on a, c'est l'objectif. Vers la fin de la course, je pourrai un peu revenir. Au début, ce sera difficile, car on manque de puissance par rapport aux KTM et aux Ducati, qui sont devant. Mais je vais essayer de rester concentré et de rentrer à la maison satisfait, c'est-à-dire après m'être battu pour le podium."

Avec Chloé Millois et Germán Garcia Casanova  

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