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Le team de Márquez n'était pas prêt à sa longue absence

L'ingénieur de Marc Márquez admet avoir pensé que son pilote serait revenu au bout de deux ou trois courses après sa blessure. La convalescence prolongée de l'Espagnol l'a ensuite poussé à changer d'état d'esprit.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Indissociable de Marc Márquez dont il est le pilier du team technique, Santi Hernández a joué un rôle clé dans les succès du champion espagnol depuis 2011. L'an dernier, il a connu à ses côtés un événement inédit avec la violente chute de son pilote dès le premier Grand Prix, suivie par le choc d'une blessure qui très vite s'est révélée plus grave qu'elle avait pu le laisser penser initialement.

"Cela a été une année très difficile, très dure. Au début, ça a été compliqué. Nous pensions initialement que Marc pourrait mettre moins de temps à revenir. C'est la raison pour laquelle on ne se prépare pas psychologiquement à une absence aussi longue", explique le technicien espagnol à Motorsport.com.

Accidenté le 19 juillet alors qu'il revenait sur la tête de la course après avoir cédé le leadership dans une première sortie hors piste sauvée avec brio, Márquez a tenté un retour six jours plus tard, quatre jours seulement après avoir été opéré pour une fracture de l'humérus. Bien qu'il ait rapidement renoncé, appelé à la prudence par la douleur et le manque de force vite ressentis, le pire était à venir. Quelques jours plus tard, un simple geste du quotidien chez lui a fait céder la plaque posée sur sa fracture. La donne changeait alors du tout au tout et son retour, encore espéré durant quelques semaines, n'allait finalement pas être possible en 2020, sa récupération s'avérant plus lente qu'espéré.

"Nous pensions qu'il allait manquer deux ou trois courses, pendant lesquelles nous aurions travaillé avec Bradl comme une équipe de test. Mais au fil des semaines, les informations que l'on a obtenues indiquaient que cela allait prendre plus de temps et qu'il fallait changer d'état d'esprit", explique Santi Hernández. "Se réadapter demande beaucoup d'efforts, car on passe du fait de se battre pour la victoire ou pour le podium chaque week-end, avec pour but de se battre pour le titre, à un objectif désormais très différent."

Contraint de travailler avec le pilote d'essais de Honda, Stefan Bradl, l'ingénieur a dû s'adapter et revoir ses ambitions. Mais il a surtout appris à faire la part des choses au point qu'il parvient désormais à retenir le positif de cette expérience malgré des performances très éloignées de celles auxquelles il était habitué. "À la fin de l'année, nous étions très fiers de ce que nous avons fait en tant qu'équipe", assure-t-il. "Quand nous avons réalisé que Marc ne reviendrait pas de façon imminente, nous avons dû changer d'état d'esprit, afin d'essayer de marquer des points. Dans mon cas, j'ai surtout appris à donner de la valeur à ce que j'ai. Je me suis rendu compte que je suis chanceux de travailler avec le meilleur."

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"Passer d'être aux côtés de Marc à être aux côtés de Bradl m'a fait comprendre que pour la majeure partie des pilotes de la grille, l'objectif chaque week-end n'est pas de gagner, mais de marquer des points. Je suis avec Marc depuis 2011 et notre objectif n'a toujours été que de gagner. Cela tend à vous faire penser que c'est normal, mais dans le paddock ça n'est pas normal. Un bon résultat, c'est de terminer dans le top 10. Ce qui s'est passé m'a fait accorder encore plus de valeur à ce que j'ai aux côtés de Marc."

"La meilleure chose qui nous soit arrivée cette année, c'est que chacun d'entre nous a trouvé sa propre motivation", poursuit Santi Hernández. "Nous avons eu un exemple de cette motivation à Portimão. Stefan est tombé pendant le warm-up et il a détruit la moto. Je n'avais jamais vu une moto aussi détruite, et pourtant avec Marc nous en avons beaucoup vu. Même notre patron, Takeo [Yokoyama], nous a dit qu'il comprenait la situation et que, si nous n'avions pas le temps de la réparer, il comprendrait. Or les mécaniciens se sont mis au travail et ils ont même eu le temps de prendre un café une fois la moto terminée. Ce qui aurait été facile pour une équipe qui ne joue rien, sachant que l'on était à la dernière course et qu'en plus le patron nous permettait de nous détendre, cela aurait été justement de se détendre. Mais le groupe a pris le risque et ça parle de lui-même."

Son champion convalescent, Santi Hernández a vécu le championnat dans une perspective différente de ces dernières années, lui qui a accompagné le pilote dans la quête de six titres en sept ans passés dans la catégorie reine, et qui venait de connaître avec lui une saison record en 2019 avec 420 points emmagasinés. Le championnat, privé de son extraterrestre, a toutefois peiné à se trouver un leader, et l'ingénieur dit avoir été incrédule.

"J'ai été surpris, je n'ai rien compris. Ceux qui auraient dû taper du poing sur la table et s'affirmer en tant que leaders ne l'ont pas fait. Personne ne l'a fait. Ce qui est surprenant, c'est que des gens comme Viñales, Quartararo ou Dovizioso se sont trouvés dans un autre monde. C'est comme si des lévriers avaient cessé de courir après qu'on leur ait enlevé leur lièvre. Peut-être qu'au début de la saison, ils se sont préparés à battre le champion, puis soudain il a disparu et ils n'ont pas su quoi faire et ils se sont perdus. Quartararo a remporté les deux premières courses à Jerez, puis il a disparu. J'ai été assez surpris."

Propos recueillis par Oriol Puigdemont

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