Les tests de Sepang, première échéance technique décisive pour Yamaha
La marque nippone sait devoir encore progresser sur ses avancées de la fin de saison dernière si elle veut se mêler de nouveau à la lutte aux avant-postes cette année.
Photo de: Yamaha MotoGP
Sortir de l'ornière et regagner sa place comme tête d'affiche en MotoGP : telle est la mission que s'est fixée Yamaha en 2019. Le constructeur japonais sort en effet de deux dernières saisons difficiles, marquées par des problèmes techniques qui n'ont qu'en partie été résolus.
Il s'agit bien sûr des lacunes de traction, qui ont si souvent compromis les résultats de la marque aux trois diapasons, et ce en dépit de progrès observés lors des ultimes manches de la campagne 2018.
Souvent considérée comme étant l'une, si ce n'est la moto la plus agile du plateau, la M1 a vu son châssis pointé du doigt l'an dernier au moment de rechercher les causes de son manque de compétitivité.
Poursuivre la dynamique enclenchée fin 2018
Un axe de progression qui a fini par être renié par Valentino Rossi, pour qui le moteur et l'électronique étaient bien plus à mettre sur le banc des accusés. De premiers changements n'ont pas tardé à porter leurs fruits, avec une victoire de Maverick Viñales en Australie, la première de Yamaha en plus d'un an, ainsi que des visées sur la victoire en Thaïlande et surtout en Malaisie.
Autant d'événements qui laissent à penser que le constructeur nippon a enfin trouvé le bout du tunnel. "Sur la base de l'expérience et des résultats de l'année dernière, nous avons dû travailler beaucoup sur l'électronique, le châssis et le moteur", a ainsi expliqué Kouichi Tsuji, le président de Yamaha Motor Racing, lors de la présentation de l'équipe effectuée ce lundi. "Nous allons travailler et essayer de retrouver le caractère de notre M1 cette année."
Concernant le moteur justement, Yamaha doit encore trancher pour la spécification qui sera utilisée lors de la prochaine campagne. Un choix crucial qui sera fait lors des essais officiels qui auront lieu à Sepang cette semaine.
Le choix crucial du moteur
Pas une mince affaire quand on sait cependant que Viñales et Rossi ne partageaient pas tout à fait les mêmes avis sur le sujet au cours des derniers tests en novembre dernier.
"Bien sûr, il nous faut créer une spécification pour le moteur, c'est le plus important, et chaque pilote a un style de pilotage différent, et ils ont chacun une évaluation différentes de ce dont ils ont peut-être besoin", tempère Lin Jarvis, le directeur exécutif de Yamaha Factory Racing. "Mais ces évaluations restent très proches, et ce qui est important c'est de faire la sélection finale du moteur à Sepang. Nous écoutons donc nos deux pilotes, nos ingénieurs vont prendre en compte tout cela, et ensuite ils décideront."
On le voit bien, les tests de Sepang qui se tiendront du 6 au 8 février prochains promettent d'être capitaux pour Yamaha, qui ne pourra plus faire marche arrière sur le choix de son bloc propulseur une fois ce dernier retenu.
L'électronique et le châssis seront néanmoins également au programme. "Nous allons avoir différentes spécifications moteur, différentes solutions au niveau de l'électronique ainsi qu'au niveau du châssis et des freins", reprend Jarvis.
L'absence du team manager Massimo Meregalli lors du lancement effectué à Jakarta aujourd'hui est aussi révélateur de l'implication de Yamaha, qui ne veut sous aucun prétexte rater ce premier rendez-vous décisif de l'année.
"L'absence de Maio Meregalli aujourd'hui est aussi indicative, car ce test qui approche à Sepang est très, très important pour nous", confirme Jarvis. "Avec les changements que nous avons au sein de l'équipe ainsi que chez YMC, nous avons choisi qu'il était plus important pour Maio d'être à Sepang en ce moment afin de tout préparer pour le test. J'ai confiance, avec les changements techniques que nous avons, avec les changements de personnels, et avec les pilotes et les sponsors que nous avons, nous pouvons prévoir une bonne saison."
Pas de pronostics avant Sepang
Jarvis ne veut cependant pas se voir déjà trop beau et, s'il est convaincu des progrès intrinsèques de ses troupes en vue de la nouvelle saison, il préfère aussi ne pas tirer de plans sur la comète tant qu'il n'a pas encore jugé du niveau de l'adversité auquel son équipe devra faire face dans quelques semaines.
"La semaine dernière, on m'a demandé en Italie comment est-ce que nous allions nous débrouiller cette année", se souvient-il. "Mais honnêtement je ne sais pas. Tant que nous ne sommes pas allés à Sepang, nous ne savons pas quel est le niveau de nos concurrents, et c'est très important, car peut-être qu'on peut se juger nous-mêmes pas si mauvais, mais si nos concurrents font un grand pas en avant, peut-être que nous ne serons pas compétitifs. Je suis donc vraiment très curieux de voir les performances de Ducati et Honda."
Avec Léna Buffa
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