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Rossi alerte : "Il faudrait prendre la sécurité plus au sérieux"

Valentino Rossi en appelle à une intervention claire de l'organisation du championnat et de la direction de course pour freiner l'escalade de danger observée en Moto3 et rendre moins confuses les décisions prises.

Valentino Rossi, Petronas Yamaha SRT

Valentino Rossi, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Quelques jours à peine après un Grand Prix d'Italie marqué par l'accident mortel du jeune pilote Jason Dupasquier pendant les qualifications de la catégorie Moto3, le paddock MotoGP a repris sa routine à Barcelone, avec un Grand Prix de Catalogne fidèle à l'intensité habituelle des courses. Certains épisodes ont toutefois interpelé, d'autant plus choquants justement dans un championnat si fraîchement frappé par un drame.

L'image de Fabio Quartararo disputant la fin de la course MotoGP sans protection de poitrine (pourtant obligatoire) et la combinaison ouverte a laissé bien des observateurs bouche bée. Le pilote a lui-même admis qu'il aurait sûrement mérité d'être exclu de la course sur drapeau noir, et pourtant ce n'est que trois heures après l'arrivée qu'une pénalité − bien moins lourde − lui a été infligée. Le matin même, c'est la course Moto3 qui avait fait trembler tout le monde, bagarre incessante de jeunes pilotes pour qui les limites ne semblent pas toujours être très claires. Dans une catégorie dont la stratégie de base consiste à chercher l'aspiration, certains ralentissent ostensiblement afin de ne pas servir de lièvres, le tout dans des groupes excessivement fournis où la moindre chute pourrait s'avérer dramatique.

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Dimanche soir, déjà, Valentino Rossi s'était ému des limites atteintes par les courses de la plus petite catégorie. "À mon avis, le Moto3 est trop dangereux. Aujourd'hui encore, il fallait regarder la course avec les mains sur les yeux !" a-t-il déclaré. "Ils sont beaucoup trop proches et s'il se passe quelque chose, c'est vraiment trop dangereux. Ils ont encore fait les fous jusqu'au bout, jusque dans le dernier tour, et… mamma mia ! C'est trop !"

Interrogé lundi à l'issue du test post-course qui s'est tenu à Barcelone, le pilote italien, par ailleurs patron d'une équipe engagée dans cette catégorie, est allé bien plus loin. Lui qui s'est parfois vu reprocher son refus de prise de position sur des sujets majeurs s'est cette fois montré on ne peut plus clair. Pointant du doigt la responsabilité directe de certains jeunes pilotes, il en a appelé à une intervention beaucoup plus puissante de la direction de course, qu'il juge trop détachée de ce problème.

"J'ai peur quand je vois des courses de Moto3. Pour moi, c'est devenu trop dangereux et on a tout le temps peur quand on regarde les courses. Je ne prends pas de plaisir, parce que, putain, je suis inquiet", a-t-il admis, s'alarmant d'un manque de prise de conscience du problème. "Il me semble qu'ils sont principalement concentrés sur le MotoGP et qu'ils devraient s'impliquer un peu plus avec le Moto3. Ça n'est probablement pas assez important."

Dimanche, les équipes et les pilotes Moto3 ont bel et bien été convoqués pour un rappel à l'ordre, mais ce n'est pas suffisant selon Rossi. "Ça n'est pas facile d'améliorer la situation. À mon avis, il faudrait qu'ils parlent sérieusement avec les pilotes, mais pas tous ensemble, il faut qu'ils parlent sérieusement et de manière plus directe avec tous les pilotes un à un. Si quelqu'un fait quelque chose de dangereux, il faut lui parler et lui dire qu'il ne doit pas le refaire à la prochaine course. Pour moi, il faut qu'ils fassent plus attention de ce point de vue, il faut qu'ils élèvent le niveau."

"L'organisation devrait parler avec les pilotes, mais le faire sérieusement et parler avec ceux qui font des choses dangereuses. Regarder la course et essayer de comprendre quels sont les moments dangereux, puis leur faire revoir les images un par un et leur dire : 'Ça, il ne faut plus le refaire, sinon on te disqualifie et tu restes à la maison'. Ça me semblerait la bonne manière de faire", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter, sarcastique : "Mais c'est beaucoup de travail, dans lequel les gens doivent regarder les courses, perdre leur temps et parler avec les pilotes. Mais tout le monde n'est pas content de travailler beaucoup."

Dimanche, la course Moto3 a été interrompue au drapeau rouge dans le dernier tour, après une lourde chute impliquant plusieurs pilotes dans le groupe de tête. L'accident est survenu dans le virage 8, et les premiers ont pourtant pu passer la ligne d'arrivée avant que les drapeaux rouges soient présentés, sans que le résultat final ne soit remis en question pour se baser comme l'aurait voulu le règlement sur le tour précédent. Une décision parmi d'autres qui interpelle encore Valentino Rossi, au même titre que la pénalité très tardive de Fabio Quartararo, qui a fait suite à un questionnement de la part de plusieurs équipes.

"Pour moi, il y a toujours trop de confusion", a estime Rossi. "Dans une situation difficile, ce qui se passe n'est jamais clair. On ne sait jamais ce qui peut se passer une ou deux heures après la course. Il y a beaucoup de confusion. Pour moi, les règles ne sont pas assez précises. Et puis, dans beaucoup de règles on peut lire que de toute façon c'est le panel de commissaires qui décidera ensuite ce qu'il faut faire, donc ça veut dire que ça peut tout le temps changer et qu'il y aura peut-être des réactions différentes selon les pilotes ou les catégories, et je pense que ça crée beaucoup de confusion."

"Il y a beaucoup de confusion dans les règles, il y a des choses qui sont faites parce que les constructeurs le demandent. Ou encore, [l'année dernière en Autriche], ils ont parlé avec Zarco une semaine après, pour moi ça a été difficile à comprendre. Mais ça dépend aussi souvent de l'heure à laquelle ils ont leur avion pour rentrer à la maison… S'ils l'ont le dimanche à 16h, c'est difficile de parler avec Zarco alors il vaut mieux le faire la semaine suivante ! Il faudrait peut-être prendre ce sujet de la sécurité plus au sérieux."

Valentino Rossi en appelle à une prise de conscience générale de la dangerosité des courses actuelles et s'en prend même à la communication du championnat. "Il me semble qu'il y a beaucoup de spectacularisation du Moto3, y compris sur les réseaux sociaux avec des phrases comme : 'Quelle course ! Incroyable ! Dernier tour avec 25 pilotes !' Ils poussent même pour en faire quelque chose d'encore plus gros. Ça ne me semble pas être le bon choix."

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