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Rossi s'attendait à son remplacement par Quartararo pour 2021

Lorsque Yamaha lui a annoncé qu'il ne ferait plus partie de l'équipe officielle en 2021, Valentino Rossi n'a pas été surpris, jugeant "normal" que Fabio Quartararo soit promu. Son envie de continuer à courir l'a toutefois poussé à demander un autre guidon au constructeur.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi s'est dit "très heureux et très fier" d'avoir prolongé son contrat avec Yamaha afin de rejoindre la saison prochaine l'équipe Petronas. "Je veux continuer à courir", affirme-t-il, désormais fermement convaincu qu'il n'a aucune envie de raccrocher dans deux mois lorsque prendra fin le championnat 2020.

Le pilote italien admet tout de même avoir nourri quelques doutes dans le courant de la saison dernière, ce qui l'avait poussé à prévoir un agenda différent pour 2020. La pandémie de COVID-19 et son impact sur le championnat l'ont toutefois obligé à revoir ses plans, l'empêchant d'évaluer son niveau en course avant d'entrer dans les négociations.

"Dans une situation normale, j'avais demandé à Yamaha d'attendre le Mugello, car je n'aimais pas le résultat de l'année dernière. J'avais fait une bonne première partie de saison, quelques bonnes courses, mais j'avais aussi été en difficulté à de très nombreuses occasions. Je ne me sentais pas bien avec la moto, je n'étais pas assez compétitif pour rester au top niveau", décrit le #46.

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"Quand on se met à avoir ce genre de problèmes à mon âge, on commence à se poser des questions. Quand on regarde la date de naissance des autres pilotes, que l'on comprend qu'on est non seulement le plus âgé mais avec quelque chose comme sept ans de plus sur le deuxième, on se dit alors qu'il est peut-être temps de rester à la maison ! Mais dans mon cœur, je n'avais pas confiance en cela et je pensais pouvoir encore être compétitif. Bien sûr, ce n'est pas la même chose qu'il y a dix ou 15 ans, quand je pouvais gagner dix courses dans une saison, mais je pense que si on est bien physiquement, la motivation peut faire la différence."

Une première étape a été franchie en 2019 lorsque Rossi a choisi de changer de chef mécanicien, afin de donner une nouvelle impulsion au travail dans son stand et possiblement de prendre une orientation technique différente. "Je pensais qu'on pouvait être forts, qu'on pouvait être compétitifs malgré tout et se battre pour la victoire et le podium", assure-t-il.

Avant d'avoir eu le temps de prendre sa décision, toutefois, Valentino Rossi a senti que le vent tournait chez Yamaha. Les jeunes ont pris le pouvoir et la saison épatante de Fabio Quartararo, notamment, obligeait le constructeur à réagir au risque de perdre l'une des étoiles montantes les plus attractives du plateau.

"Ça a été étrange, parce qu'avant le COVID-19, vers le mois de janvier, Lin [Jarvis] m'a appelé et il a dit qu'il fallait qu'il vienne chez VR46… Je me suis dit que ça n'était pas bon", sourit le pilote italien, à qui le patron du programme a annoncé que Viñales et Quartararo formeraient le line-up de l'équipe factory à partir de 2021.

"Franchement, je m'y attendais, et ce depuis la Thaïlande l'année dernière. Je pense que c'est normal. Le fait est que Maverick était fort l'année dernière et Quartararo a fait des résultats incroyables. Je m'étais donc dit que ce serait peut-être difficile d'avoir la place pour 2021. Et en effet, Lin est venu pour ça. Je dis toujours qu'il est venu pour me virer ! [rires]"

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Lin Jarvis, directeur exécutif Yamaha Motor Racing

S'il juge "normal" d'avoir été débarqué de l'équipe officielle, Rossi n'a pas voulu en rester là. "À ce moment-là, j'ai dit à Lin : 'Si je veux continuer, il faut que tu me donnes la troisième M1, sinon qu'est-ce qu'on fait ?' Je lui ai un peu mis la pression ! [rires] Il m'a tout de suite dit OK, que la relation entre Yamaha et moi était très spéciale. On a donc commencé à travailler sur ce projet à partir de là."

La passion comme moteur

Heureux de prolonger l'aventure alors qu'il continue à prendre du plaisir en piste et à aimer sa vie de pilote, Valentino Rossi vivra en 2021 sa 22e saison dans la catégorie reine. Une longévité qui n'étonne plus, et que le pilote de 41 ans explique par une passion profondément ancrée en lui et toujours vive, conscient que d'autres l'ont vue s'effriter plus rapidement.

"J'ai grandi avec un père qui était pilote [Graziano Rossi, ndlr], et la première chose dont je me souvienne c'est que j'adorais le suivre et le voir, surtout à moto, même si dans mes premiers souvenirs Graziano courait déjà en auto. Il m'a mis sur une moto très tôt. Aujourd'hui, ça parait plus normal, mais je pense que je suis le premier pilote de la nouvelle génération. J'ai commencé très, très tôt et je pense que c'est très important pour arriver au top."

"Je pense donc que c'est la passion [qui me pousse]. C'est une belle vie, mais la pression est forte, et surtout maintenant : quand on est pilote MotoGP, on est un vrai athlète et il faut donc s'entraîner tous les jours, mener un certain type de vie, ça n'est donc pas facile. Mais si on sent qu'on est heureux quand on monte sur la moto et qu'on entre en piste, alors je crois que c'est le secret. Peut-être que pour d'autres ça s'est terminé, et si cette sensation disparaît tout devient très lourd."

"C'est peut-être une leçon pour les pilotes à l'avenir, car beaucoup ont arrêté alors qu'ils étaient beaucoup plus jeunes que moi : dans notre sport, on peut continuer même en étant un peu plus âgé. J'aime toujours être ici et j'aime aussi avoir ce type de vie. Ma passion pour la moto a commencé quand j'avais deux ans et elle est inchangée, c'est ce qui fait la différence. Mais l'important est d'être fort et d'essayer de se battre pour des positions importantes."

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Au cœur des négociations qui ont permis de sceller le transfert de Valentino Rossi vers le team Petronas, où il recevra le soutien direct de Yamaha, Lin Jarvis s'est réjouit que cette saison 2020 si particulière ne marque pas la fin de la carrière du nonuple Champion du monde.

"Je crois qu'il est très important pour le MotoGP que Valentino continue", estime le directeur exécutif de Yamaha Motor Racing, jugeant que l'annonce de ce nouveau contrat avait été formidable "pour [lui] personnellement, pour le sport et pour les fans de Yamaha dans le monde". "Ça n'aurait pas été tout à fait correct s'il avait dû arrêter sa carrière durant cette année influencée par le COVID-19. Alors je trouve ça fantastique qu'il reste, pas uniquement pour cette raison mais aussi parce qu'il est très compétitif et très motivé."

"Nous partageons une grande histoire ensemble", rappelle Jarvis au sujet du pilote chipé à Honda en 2004. "À l'exception des deux années où nous l'avons perdu, nous avons passé 15 ans ensemble. Nous nous connaissons très bien et il est l'un de nous, chez Yamaha, alors c'est formidable qu'il continue avec nous."

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