Valentino Rossi chute et prend du retard

Valentino Rossi a connu aujourd'hui sa première chute de la saison - ou plutôt sa première chute dans le cadre d'un Grand Prix, car il faut rappeler qu'il fait partie des pilotes à avoir été malmenés lors des essais Michelin du Mugello, début juin et qu'il a également tâté le gravier à deux reprises en essais hivernaux.

Cette fois, c'est par la fuite d'huile ayant également causé la chute de Dani Pedrosa que le leader du Championnat du Monde a été piégé, en début d'EL2. A quelques mètres d'écart, les deux hommes passaient chacun un concurrent plus lent dans l'enchaînement des virages 13-14, un esse menant vers la ligne droite principale de la piste tchèque. En roulant sur la partie graisseuse du bitume où venait de passer Pedrosa, Rossi a vu ses roues se dérober et sa moto numéro 1 finir dans le gravier.

Cette chute n'a eu d'autre conséquence qu'une perte de temps frustrante pour le pilote italien et son staff technique, qui tentent à chaque Grand Prix de réussir leur entame de week-end pour ne pas laisser filer des adversaires sachant se mettre immédiatement dans le rythme.

"On n'avait vraiment pas besoin de cette chute, on a perdu beaucoup de temps," peste Valentino Rossi, cité par Omnicorse. "C'est surtout que je suis tombé avec la moto sur laquelle j'aurais mené beaucoup de tests de réglages. Je devais essayer certaines choses, mais je n'ai pas pu. J'ai vu que Dani avait perdu de l'huile, ma roue avant s'est dérobée et j'ai fini par terre. On n'avait pas besoin de ça, mais je sais que Dani ne l'a évidemment pas fait exprès. C'est juste de la malchance."

Du temps perdu tandis que Lorenzo cravache

En reprenant la piste avec sa seconde machine, Valentino Rossi a pu remonter au quatrième rang de cette séance mais il concède, au classement combiné du jour, plus d'une demi-seconde à son coéquipier, le très régulier Jorge Lorenzo. Un premier constat chronométrique qui donne le ton de la journée à venir. Il faudra cependant compter sur une météo qui s'annonce toujours très chaude demain, et ce n'est pas le moindre des problèmes.

"Cet après-midi, c'était difficile pour tout le monde parce que la piste était très glissante et le grip très faible," explique-t-il. "J'ai du mal avec les pneus avant parce qu'ils n'arrivent pas à faire tourner la moto dans les virages. D'habitude, quand il y a peu de grip, c'est le train arrière qui se trouve en difficulté, mais ici c'est l'avant qui n'apporte pas la confiance que l'on aimerait."

"En plus de cela, le sol est très bosselé, si bien qu'à chaque fois que j'entrais dans un virage j'étais à la limite," poursuit le pilote Yamaha. "Ca s'est un peu mieux passé en fin de séance et je me suis placé en quatrième position, mais j'ai un retard à rattraper, en particulier sur Jorge qui semble avoir le meilleur rythme."