Valentino Rossi est bien qualifié, mais s'inquiète pour la course

Valentino Rossi a décroché la deuxième place sur la grille de départ du Grand Prix de Grande-Bretagne, un résultat qui ne suffit pas à le rassurer dans l'optique de la course. Car, s'il a réussi à trouver rapidement un bon rythme sur piste mouillée, la perspective d'une météo plus clémente pour demain le confronte à des difficultés pour l'heure non résolues.

"Ça a été une journée difficile pour moi", résume-t-il. "Ce matin, on a essayé de faire une grosse modification sur la moto. Je ne me sentais pas trop mal et mon rythme s'est fortement amélioré, j'étais donc assez content, mais quand j'ai monté les pneus neufs, je n'ai pas été en mesure de suffisamment progresser et je ne suis resté dans le top 10 que de justesse, j'ai eu de la chance."

"Ensuite, il s'est mis à pleuvoir. C'était très bien pour moi que ça ait été mouillé dès les EL4 parce qu'au début je n'aimais pas beaucoup l'équilibre de la moto. On a fait du bon boulot avec le team et je me suis senti beaucoup plus à l'aise en qualifs et j'ai pu attaquer", explique-t-il.

"Il est important d'être en première ligne pour demain, parce que je ne suis pas très fort sur le sec. Il faut que l'on travaille, que l'on essaye de progresser. Si mon rythme n'est pas fantastique, cela pourrait m'aider un peu de partir de la première ligne", reconnaît le pilote italien, qui est revenu à son ancien châssis avec l'arrivée de la pluie, indiquant s'être senti plus à l'aise ainsi.

Des pneus qui ne conviennent pas

Le problème de Valentino Rossi - dont le choix de châssis pour la course n'est pas encore fixé - vient particulièrement des pneus, ceux qu'il a testés ne lui paraissant pas pour l'instant adaptés aux 20 tours de la course. "À l'avant, j'ai un bon feeling avec le soft mais il sera difficile de faire la course avec. Les autres pneus que j'ai essayés rendent la moto beaucoup plus difficile à piloter. C'est pareil à l'arrière : le soft offre un bon grip mais je pense qu'il sera difficile de faire la course avec", explique-t-il.

"Je suis très inquiet pour le pneu avant, parce que la situation est vraiment très ouverte", souligne Rossi, qui compte beaucoup sur le warm-up pour trouver la clé… à condition qu'il se déroule sur le sec et par des températures adéquates.

"On a ce soir pour travailler et on peut modifier quelque chose. J'espère que ce sera sec demain matin et qu'on pourra essayer quelque chose au warm-up", explique-t-il. "Le warm-up se déroule 20 minutes plus tard, on espère avoir 20°C au sol et essayer quelque chose, ensuite on verra", poursuit-il.

"Il faudra comprendre quelle sera la situation demain, quelles seront les températures. Il faudra probablement monter pour la course un pneu qu'on n'aura jamais essayé, si demain matin il fait trop froid pour le tester", ajoute Rossi.

Le fait que les EL4 se soient déroulés sur piste humide à la mi-journée a en effet privé les pilotes d'une occasion importante de tester certaines gommes. "On aurait eu besoin des essais de cet après-midi pour comprendre les pneus dans des conditions normales, et en particulier à l'avant. On espère donc que le warm-up sera sec, mais je ne sais pas si ce sera suffisant pour tester le medium ou le hard à l'avant. Ensuite il faut prendre les décisions, prendre des risques et avoir la chance de faire le bon choix."

La question est d'autant plus délicate que le passage de la pluie aura modifié les conditions de piste, qui s'améliorent généralement avec le dépôt de gomme : "Demain ce sera comme un nouveau départ et cela peut poser des problèmes à tout le monde. Quoi qu'il en soit, la situation est la même pour tout le monde."

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