Viñales : "Il faut nous dépêcher et travailler"

Les courses passent, et l'hémorragie de points se poursuit pour Maverick Viñales, qui pensait pourtant bien avoir résolu une bonne partie de ses problèmes avec la Yamaha en République Tchèque.

Las, avec une sixième place en Autriche, derrière le pilote satellite Johann Zarco, le pilote espagnol doit se rendre à l'évidence et ne peut que constater l'étendue de la tâche qui reste à accomplir pour permettre à sa M1 de redevenir pleinement compétitive.

En proie comme son coéquipier Valentino Rossi à un manque d'adhérence à l'arrière de sa machine, le numéro 25 n'a pas pu tenir le rythme sur toute la distance de la course. Mais au lieu d'incriminer les pneumatiques pour les problèmes de grip, c'est davantage au niveau du châssis que semble se situer le loup qui bride les performances de sa Yamaha. "Je m'attendais à être devant, à me battre pour la victoire. Mais nous avons vraiment été malchanceux, en particulier au niveau du pneu arrière, car il glissait beaucoup", explique-t-il. "Mais je ne pense pas que ce soit un problème au niveau du pneu arrière, mais plutôt au niveau de notre moto."

Près d'une victoire de retard au général

Avec à présent 24 points de retard sur Márquez au championnat, la situation devient des plus urgentes dans le clan de la marque d'Iwata, et une solution doit être trouvée dans les plus brefs délais pour revenir dans le jeu alors que les Yamaha ne semblent même plus en mesure de jouer le podium. "Nous avons ce problème à l'arrière, nous essayons d'améliorer cela, mais nous ne le pouvons pas", reprend Viñales, désemparé. "En particulier lorsqu'il fait chaud et que nous utilisons des pneus durs. C'est impossible. Nous essayons donc de progresser, mais c'est impossible pour le moment. Heureusement, nous avons un test à Misano avant Silverstone, et nous allons essayer de faire un pas en avant, mais si nous n'apportons pas un grand changement, cela va devenir impossible [de lutter pour le titre]."

Alors que Yamaha marque le pas au niveau du développement, le fait d'avoir évolué une partie de la course dans le sillage de Dani Pedrosa a permis à Viñales de prendre conscience des évolutions et des progrès de la Honda. "Lorsque je pilotais derrière Dani, il prenait tout son avantage à l'accélération. Ensuite, dans les virages rapides, notre moto était bonne au freinage, mais l'accélération était quelque chose d'incroyable derrière lui, donc sans doute ils ont progressé tandis que nous avons stagné. Ce peut être une explication. Il faut nous dépêcher et travailler."

Un temps derrière le pilote Honda, c'est finalement derrière Zarco que Viñales a terminé la course. Un véritable camouflet puisque le Français court sur une M1 de 2016, mais un constat qui ne fait que mettre encore un peu plus en exergue les difficultés actuelles de l'équipe officielle. "La moto de Zarco accélérait vraiment beaucoup. Nous avons essayé de notre côté de faire davantage fonctionner le pneu arrière, mais nous ne pouvions pas le faire. Je ne pouvais pas être très agressif sur les freins non plus, car c'était impossible de stopper, donc j'ai juste essayé de conserver de la vitesse en virage et d'utiliser les gaz pour faire les temps. Sur d'autres courses, Johann est très doux, il pilote la moto très bien, il fait donc du bon travail. Mais à sept secondes des leaders, ce sont Dovizioso et Marc Márquez que nous devons viser."