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Analyse

Yamaha et la fiabilité des moteurs, un problème récurrent

Le seul nom de Valentino Rossi pourrait actuellement ne pas suffire à convaincre de potentiels clients d'acheter une Yamaha. En tout cas, pas s'ils prêtent attention à la fiabilité.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Soyons clairs : le MotoGP est un terrain de développement et aucun de nous ne sera jamais autorisé à piloter l'une de ces machines, il s'agit plus d'un lieu de prestige. Les Superbike sont, elles aussi, éloignées des motos disponibles à la vente. En Endurance, les machines sont déjà plus proches de celles que nous pouvons acheter, à l'exception de leur réservoir plus gros et de leur système de quickshifter.

Deux casses moteur, dont une doublement coûteuse

Les explosions de moteurs n'étaient pas rares dans les années 90 et au début du nouveau millénaire. Un bon point à ce sujet : pour des raisons de sécurité, les carénages présentant des bacs de récupération d'une petite quantité d'huile et d'autres liquides sous les moteurs, sont désormais obligatoires.

Ben Spies, Yamaha Factory Racing
Ben Spies, Yamaha Factory Racing, en 2012

Yamaha MotoGP

Ces dernières années, les explosions de moteurs se sont faites plus rares et, en MotoGP, le problème semble être devenu l'apanage de Yamaha :

  • Jorge Lorenzo - Qualifications - Sachsenring 2010
  • Ben Spies - Course - Indianapolis 2012
  • Jorge Lorenzo - Warm-up - Mugello 2016
  • Valentino Rossi - Course - Mugello 2016

"J'ai vraiment eu de la chance", estimait Jorge Lorenzo, après sa victoire sur le GP d'Italie. "Si j'avais fait un tour de moins au warm-up, mon moteur aurait explosé en course." La principale différence aurait été d'entendre les collines du Mugello résonner d'un tonnerre d'applaudissements au lieu du silence de plomb dont ont été pris les 100'000 fans qui assistaient à la course. En tout cas pour quelques tours, comme nous le savons désormais.

La casse moteur de Valentino Rossi coûte extrêmement cher. Sans même parler du matériel en lui-même ou des pièces du moteur, l'Italien avait une réelle chance de s'imposer à domicile, ou au moins de monter sur le podium. Au final, personne ne peut dire s'il a perdu 25, 20, 16 ou "seulement" 13 points, néanmoins le fait est que Rossi a perdu énormément de terrain au championnat. Et ce n'est pas de sa faute, ce n'est que de la malchance, point.

Fiabilité vs puissance

Mais quel est le degré de cette malchance ? Et combien en revient à Yamaha ? Les fans ne sont pas les seuls à se demander pourquoi le moteur du Docteur n'a pas été remplacé après le désastre connu par Lorenzo au warm-up.

Andrea Iannone, Ducati Team
Andrea Iannone, Ducati Team

Gold and Goose Photography

Bien entendu, si vous devez faire la saison avez un nombre limité de moteurs, il vous faut trouver un compromis extrême entre la durabilité et la performance. Ducati, pour l'instant, s'en sort plus que bien. Au Mugello, Andrea Iannone a établi le nouveau record absolu de vitesse de pointe d'une MotoGP, en 354,9 km/h !

Sept moteurs doivent permettre de disputer 18 manches, composées de trois séances d'essais libres, une ou deux qualifications, un warm-up et une course. À titre de comparaison, lorsque Cal Crutchlow est devenu Champion du monde Supersport, en 2009, il a utilisé plus de 30 moteurs pour l'ensemble de la saison.

Yamaha et ses problèmes de moteurs

Jorge Lorenzo et Valentino Rossi ne sont pas les seuls à avoir connu un problème de moteur avec Yamaha. Le MotoGP est à coup sûr le championnat le plus célèbre et le plus prestigieux des deux-roues, mais il existe d'autres disciplines où l'enjeu est plus important, comme le Championnat du monde d'Endurance par exemple. Ce qui compte le plus c'est de voir la ligne d'arrivée, de persévérer pendant 24 ou huit heures.

L'an dernier, Bradley Smith et Pol Espargaró ont pris part aux 8 Heures de Suzuka, aux côtés de Katsuyuki Nakasuga. Ils ont signé la pole position, établi le nouveau record de la piste (2'06"000) et remporté la course. La grille de départ de Suzuka s'établit avec une Superpole classique, durant laquelle deux pilotes effectuent un tour lancé avant de rentrer aux stands. La rumeur dit qu'Espargaró et Nakasuga ont reçu un "moteur de qualification", conçu pour réaliser tout juste trois tours chacun. La course était alors gagnée.

#7 Yamaha: Broc Parkes, Max Neukirchner, Ivan Silva, Igor Jerman
YART : la vitesse, sans la joie de la victoire.

Foto Toni Börner

Mais quid de l'équipe "officielle" en Endurance, le Yamaha Austria Racing Team, communément appelé YART ? Ils ont bouclé dix tours en course avant de connaître une panne de moteur. Ils ont également dû abandonner aux 24 Heures du Mans alors qu'ils se battaient pour la victoire, après treize heures de course. Là aussi, panne de moteur. Même scénario au Bol d'Or, disputé au Castellet : des problèmes moteur les ont poussés à l'abandon alors qu'ils étaient en lice pour la victoire dans la 14e des 24 heures.

La vie en jeu

On ne peut certainement pas reprocher à Yamaha de ne pas s'impliquer en course. Leur philosophie est d'y être, à 1000%. En MotoGP, bien sûr, en Endurance depuis maintenant de nombreuses années, en World Superbike où ils ont fait leur retour avec une équipe officielle en 2016, en MXGP, en Enduro, au Dakar…

L'ennemi n°1 a toujours été Honda. C'est pourquoi tout a été mis en œuvre lors des 8 Heures de Suzuka de l'an dernier afin de célébrer le 60e anniversaire de la marque. Mission accomplie. Cependant, la discipline suprême est toujours l'apanage de Honda - et BMW s'y bat également aux avant-postes depuis quelques années : le TT de l'Ile de Man.

Michael Dunlop, SBK, BMW S 1000 RR
Michael Dunlop au TT 2015 : trois essais sur Yamaha, avant de repasser à BMW.

Foto Toni Börner

L'an dernier, Michael Dunlop était censé mener Yamaha vers la victoire sur le TT. En 2014, il avait remporté quatre courses solo sur six en une semaine, au guidon de BMW et Honda. En 2015, Dunlop a quitté Yamaha pendant l'épreuve, après seulement trois séances d'essais, pour revenir à sa BMW privée… et ce alors qu'il était en couverture du programme officiel avec sa Milwaukee-R1.

Dunlop ne voulait pas risquer sa vie. Des photos le montrent passer dans les villages de l'Île de Man, suivi par une épaisse fumée blanche, similaire à celle que Rossi et Lorenzo ont connue au Mugello. La rumeur dit qu'il aurait perdu des litres d'huile en un seul tour de 60 km. Or, le Superbike et le Senior TT en bouclent six.

Tout le monde sait ce qui se passe lorsque des gouttes d'huile tombent sur le pneu arrière. Que ce serait-il passé à 300 km/h dans les villages de Douglas, Kirk Michael, Ramsey et autres ? Dunlop n'avait tout simplement pas d'autre choix.

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