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Yamaha le sait : il va lui falloir inscrire des wild-cards en 2023

Yamaha compte inscrire des wild-cards en 2023, un droit réglementaire dont le constructeur n'a plus profité depuis 2018. Avec désormais deux machines seulement sur la grille, il ne peut plus s'en priver.

Gros plan sur la moto de Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Photo de: MotoGP

En ne disposant désormais plus que de deux pilotes sur la grille à la suite du départ de son équipe satellite vers le clan Aprilia, Yamaha sait qu'il lui sera important de profiter du droit d'inscrire des wild-cards la saison prochaine. Limité à trois Grands Prix pour chaque constructeur sur l'ensemble de l'année, et sans que ceux-ci puissent être consécutifs, ce droit apporte aux marques la possibilité de mettre à l'épreuve des courses certains développements, parfois radicaux, susceptibles de bénéficier plus tard aux titulaires. Cela permet aussi tout bonnement d'emmagasiner des données grâce à la participation d'une machine supplémentaire à un programme de roulage identique à celui des pilotes habituels.

Contrairement à Aprilia, Ducati et Honda, habitués à profiter de ces inscriptions bonus, ou même à KTM qui a aligné Dani Pedrosa en course l'an dernier, Yamaha n'a plus inscrit de wild-card depuis 2018, lorsque le pilote essayeur Katsuyuki Nakasuga avait été engagé sur le Grand Prix du Japon. En 2020, il était prévu que Jorge Lorenzo, qui venait d'être recruté pour ce rôle à son tour, soit à son tour inscrit sur le Grand Prix de Catalogne, voire plus si affinités, avant que le bouleversement du calendrier puis la suppression pure et simple des wild-cards durant cette saison très impactée par le COVID-19 n'en décident autrement. Mais aujourd'hui, le constructeur japonais sait qu'il ne peut pas faire la fine bouche.

Cette nécessité d'inscrire des motos supplémentaires s'est faite plus nette encore pour la marque d'Iwata au moment où Cal Crutchlow a rejoint les courses cette année pour prendre la suite d'Andrea Dovizioso, lorsque celui-ci a préféré raccrocher en cours de championnat. Il faut dire que la saison s'est révélée très singulière pour Yamaha, avec un pilote leader − Fabio Quartararo − très au-dessus du lot, au point d'être resté en lice pour le titre jusqu'au dernier Grand Prix, et trois autres titulaires permanents très nettement distancés. Dovizioso, pourtant l'un des plus expérimentés du plateau, a vite avoué être perdu, de même que l'a été Franco Morbidelli, coéquipier de Quartararo et vice-Champion du monde il y a seulement deux ans.

"Quand Cal est revenu pour remplacer Dovi, en un sens il nous a aidés parce que nous avons pu répartir une partie du travail et cela a été très bon", a jugé Massimo Meregalli, directeur de l'équipe officielle Yamaha, auprès du podcast officiel du MotoGP. Le pilote anglais a réussi à jongler entre son programme d'essais et les six Grands Prix auxquels il a participé, créant un pont évident entre le développement mené par le test team et le travail réalisé dans l'intensité des week-ends. "C'est vraiment un gros bosseur et son expérience est perceptible. On peut voir que ses commentaires sont toujours corrélés par les données. Cela nous aide beaucoup."

"L'an prochain, quand nous n'aurons pas d'équipe satellite, il sera très important de faire des wild-cards", a alors alors assuré le responsable italien, soulignant que la question serait "rapidement" mise sur la table. "Nous avons vu ce que nous pouvions obtenir de lui et il est certain que cela aidera d'avoir un troisième pilote, au moins pour trois courses."

Il faudra aussi pouvoir compter sur Morbidelli

S'il est parfaitement compréhensible que Yamaha cherche ainsi à renforcer sa base de données pour compenser en petite partie l'absence d'équipe satellite, il va aussi falloir compter sur un retour de Franco Morbidelli au niveau dont il est capable. Car depuis sa solide saison 2020, le pilote italien a dégringolé dans la hiérarchie, d'abord touché par une blessure très contraignante au genou mais ensuite confronté à une adaptation particulièrement compliquée à la moto officielle une fois qu'il a intégré le team d'usine.

"[Fabio] a fait un travail incroyable. Malheureusement, il n'a pas pu utiliser les données des autres comme référence, car c'est lui qui était la référence des autres en termes de données", a admis avec franchise Massimo Meregalli, avouant que le début de reprise perçu chez Morbidelli au Grand Prix de Malaisie a eu un effet immédiat : "Sepang a été la seule course où Fabio a pu utiliser les données de Franco."

Franco Morbidelli a retrouvé un bon élan à Sepang et Valence

Franco Morbidelli a retrouvé un bon élan à Sepang et Valence

Décrivant "une fin heureuse" à une saison particulièrement difficile pour lui, Morbidelli a enfin retrouvé des sensations familières sur la Yamaha à Sepang puis Valence, capable d'appliquer un pilotage désormais mieux adapté aux requêtes de la machine. Si Quartararo lui-même avait ouvertement regretté n'avoir absolument pas pu s'appuyer sur son coéquipier durant cette saison très solitaire face, en particulier, à l'armada de Ducati, ce final en progrès ne donne qu'un espoir : que l'Italien soit bel et bien sorti du trou noir dans lequel il avait plongé et qu'il confirme son retour lorsqu'il sera l'heure de se lancer dans le championnat 2023.

"Lors des deux dernières courses, je l'ai vu différent par rapport au reste de la saison et nous nous attendons tous à ce qu'il fasse partie des candidats", a prévenu Massimo Meregalli après le premier test d'intersaison. "Nous n'aurons plus de team satellite l'année prochaine, nous n'aurons que deux pilotes et nous avons vraiment besoin qu'ils soient rapides tous les deux parce que l'un pousse l'autre. Nous avons besoin d'aide."

Loin de jeter la pierre au pilote italien, Cal Crutchlow semble croire à son potentiel. "Je m'attends vraiment à ce que Franky progresse l'an prochain", a-t-il ainsi affirmé à Valence. "Il a peut-être besoin d'une pause cet hiver pour retrouver la vitesse qu'il avait. Il a failli remporter le championnat il y a deux ans. On a besoin de deux bons pilotes dans l'équipe."

L'Anglais est bien conscient des difficultés auxquelles l'évolution de la M1 a confronté Morbidelli, une machine devenue trop agressive au point de l'avoir poussé à changer ce qu'il appelle son "ADN" de pilote. Pour Crutchlow, il est aussi de la responsabilité du constructeur de rectifier le tir à l'heure de préparer le nouveau modèle de la moto, lui qui milite pour un retour en arrière après avoir vu la M1 s'éloigner de sa douceur et de sa maniabilité légendaires.

"Le problème, c'est que [Morbidelli] a dû devenir un pilote agressif parce que la moto est comme ça. Ce n'est pas la philosophie de Yamaha et on doit rendre la moto plus douce, plus calme, c'est une certitude. On doit travailler sur cela pour l'an prochain", a affirmé le pilote essayeur. "[Auparavant] la Yamaha la plus lente [en vitesse de pointe] était aussi la plus rapide sur l'ensemble de la piste. Maintenant, on essaie d'être de plus en plus rapides et c'est difficile, donc je pense qu'en un sens il faut revenir en arrière dans la philosophie. Franky est vraiment un pilote doux. C'est pour ça que je m'attends à ce que Franky soit meilleur l'an prochain. Il a vécu une saison difficile mais ça ne veut pas dire qu'il ne va pas revenir et j'espère qu'il le fera."

Avec Vincent Lalanne-Sicaud

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