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Zarco : "Tu pars sur chaque course dans l'espoir de gagner"

À chaque course qui passe, Johann Zarco renforce son statut d'icône de la moto française et de champion en puissance, un an seulement après ses débuts en catégorie reine.

Johann Zarco

Sixième du championnat pour sa première saison en MotoGP, Johann Zarco a logiquement placé la barre un cran plus haut cette année et veut viser le top 5, néanmoins le Cannois n'est pas homme à brider ses ambitions : toute opportunité sera bonne à saisir. "Il faut se rappeler que dans un premier temps si on est meilleur indépendant, c'est important. Rentrer dans les cinq pour faire mieux que l'an dernier, c'est aussi une autre étape, et si tout se présente bien il faut prendre le train", souligne-t-il. "Si on joue le titre, on ne va pas refuser, on va foncer pour ça."

Se battre pour les premières places du championnat passera par remporter des courses, une autre étape qu'il lui faut encore franchir. S'il concède qu'il lui a manqué "un petit facteur chance" au Qatar lorsque son pneu l'a abandonné dans les derniers tours, ce n'est que partie remise. "Il faut savoir se battre et jouer sa carte. Là, la carte chance n'était pas dans mon jeu, [il faut] donc patienter jusqu'à l'Argentine, partir avec la victoire en tête et interpréter au fur et à mesure du week-end."

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

La question ne se pose donc même plus : l'objectif de la victoire est incontournable à chaque entame de week-end. "Au début, sans avoir attaqué le week-end, il faut viser la victoire. C'est l'ambition. Après, selon les essais et s'il y a des difficultés rencontrées, des problèmes de mise au point ou peut-être un manque d'aisance sur la moto, alors il faudra revoir cet objectif à la baisse. Mais lorsqu'on sort fort d'un Grand Prix du Qatar comme je viens de le faire, il n'y a pas d'autre option que d'aller viser la victoire."

"Tu fonces vendredi, tu fonces samedi et après tu analyses. Si tu n'es pas dans le coup, tu vises ce que tu peux viser ; si tu es dans le coup, [il faut] garder à l'esprit que je cherche à aller à la victoire. Ça devient une mentalité comme en Moto2 : tu pars sur chaque course dans l'espoir de gagner, et si tu es en mesure alors Inch'Allah !"

Le GP de France 2017, "une belle leçon"

Si ce cap n'est pour l'instant pas encore franchi, il faut se rappeler tout de même que Johann Zarco a coché bien des cases dès sa première année en catégorie reine. Le Grand Prix de France avait notamment été une étape importante dans son parcours, avec une première qualification en première ligne, suivie d'un premier podium. Un exploit d'autant plus retentissant qu'il prenait forme devant un public record, tout acquis à sa cause, qui avait déjà pu vibrer à distance en le voyant mener le Grand Prix du Qatar, puis se classer cinquième en Argentine et au Texas, et quatrième à Jerez.

"Exceptionnel, ce week-end", se souvient-il, alors que ce Grand Prix à domicile avait commencé de façon un peu difficile. "En arrivant en puissance comme ça, on veut être aux avant-postes, on force sur la moto et quand on force sur une moto, elle dit 'Moi, je n'attaque pas, il faut bien m'accompagner, ne pas me violenter'. C'est en tout cas ce que me dit la Yamaha", explique le pilote. "Quand je suis tombé le samedi matin, là je n'étais vraiment pas bien, je me disais : 'Je ne sais pas quoi faire pour aller plus vite'. Et puis j'ai laissé faire, je me suis décontracté, j'ai juste fait ce que la moto me demandait." Et c'est ainsi que de façon moins forcée, plus naturelle, les performances de la Yamaha numéro 5 sont montées en puissance jusqu'à obtenir ses premières récompenses. "Une belle leçon sur ce Grand Prix", retient Zarco, "que je me suis souvent répétée pendant l'année, et même encore en ré-attaquant cette année. [Je me suis] rappelé ces sensations pour retrouver la performance."

Deuxième place Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Un an plus tard, le public du Mans rêvera de voir son chouchou décrocher sa première victoire – si ce cap n'est pas franchi avant. "Ce serait fantastique. La situation est différente, je suis quand même nettement plus compétitif dès la première course", pointe le pilote, qui veut vite confirmer les performances du Qatar. "Ça n'est pas mon genre d'être exceptionnel un week-end, on travaille vraiment pour comprendre tout ce que je peux faire sur la moto et ça n'est que partie remise. Si la victoire est au Mans ce ne sera que fantastique, si elle est avant ce sera tout aussi beau."

N'allez toutefois pas croire que Johann Zarco vivra comme un aboutissement cette victoire lorsqu'elle sera à lui, car toute la préparation qu'il a pu mener depuis des années vise à lui faire grimper tous les échelons de la réussite, sans s'arrêter en chemin. "Le but final en MotoGP en tant que français, et dans un premier temps pour mon objectif personnel, c'est de jouer un titre en MotoGP, et si on veut jouer un titre il faut gagner des courses", résume-t-il. "Je sens qu'il est possible de gagner. Cette moto procure des sensations géniales et, rien que pour ça, j'ai envie de toucher ces sensations. Et je vois qu'en me concentrant pour utiliser le 100% de cette moto, ça me mène aux avant-postes et j'en profite. C'est pour ça que je crois vraiment à la victoire."

"Si on n'est pas performant, il y a zéro icône"

Le public du GP de France y croira aussi fermement – tout comme son promoteur. Être aussi attendu ne génère-t-il pas trop de pression ? "C'est génial. C'est une pression supplémentaire sans doute, mais je prends ça comme du bonheur", assure le pilote. "Ça n'est pas tous les jours qu'on est si bien reconnu et quand on voit le bonheur qu'on peut apporter [aux spectateurs], il faut savoir prendre du recul et se rendre compte de ça pour finalement apprécier ce Grand Prix avec beaucoup de sollicitations."

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Johann Zarco ne s'en cache pas, il souhaite être le meneur d'une nouvelle génération de pilotes français aptes à prendre le témoin des aînés. Cela passe non seulement par faire à nouveau retentir la Marseillaise en catégorie reine, ce qui n'est plus arrivé depuis 1999, mais aussi par ramener la couronne en France et, plus généralement, bouger les lignes d'un championnat grandement dévolu à notre époque aux pilotes espagnols et italiens.

"J'ai conscience qu'en France on a besoin d'une icône, et je deviens cette icône", constate le pilote Tech3, âgé de 27 ans. "J'ai envie d'être cette icône. Je m'en rends compte et je suis content, ça me motive à faire ces résultats. Plus on en aura, plus on gagnera et plus on aura la facilité de transmettre ça." Ce qui pourrait là aussi être perçu comme une source de pression est accepté avec bienveillance par Johann Zarco, qui n'oublie pas que la notoriété sera la conséquence de ses performances, et non l'inverse. "Je prends ça avec légèreté parce qu'il faut avant tout faire les résultats et être performants en piste. Si on n'est pas performant, il y a zéro icône."

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