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Zarco et Lorenzo, des situations différentes selon leurs teams managers

Si leurs responsables d'équipes veulent voir deux situations bien différentes, force est de constater que plusieurs points communs existent dans l'année de Jorge Lorenzo et Johann Zarco, qui sont passés du rêve à la désillusion, et ont été en souffrance avec leur moto cette saison avant de renoncer.

Jorge Lorenzo, Repsol Honda Team

Jorge Lorenzo, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

C'est suffisamment rare pour être surprenant la première fois, et détonant la seconde. Deux pilotes ont cette année décidé de rompre leur contrat et de renoncer à une deuxième saison avec leur équipe alors que 2019 les mettait particulièrement à l'épreuve. Après Johann Zarco qui a quitté cet été son poste de pilote officiel KTM en prenant le risque de ne plus retrouver de guidon aussi prestigieux, c'est Jorge Lorenzo qui a décidé de raccrocher en cette fin de saison, échaudé par plus d'un an de blessures et une adaptation à la Honda qui n'a jamais pris.

Si on les a vu considérablement souffrir durant des mois, puis prendre une décision radicale et risquée pour eux, leurs responsables d'équipes jugent toutefois que les points communs sont rares entre les deux pilotes. "Je pense que la situation entre Jorge et Zarco est différente. Jorge est un peu plus âgé et cinq fois Champion du monde, et la décision pour lui s'inscrit dans une approche différente de celle de Zarco, elle n'a pas tellement de rapport avec notre moto", estime prudemment Alberto Puig, team manager Repsol Honda.

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"Cela n'a bien évidemment pas été ce que nous attendions. Malheureusement, Jorge n'a pas pu s'adapter à notre moto et il a fini par prendre cette décision. Nous la respectons. Cela a clairement été le point négatif pour nous cette année", ajoute l'ancien pilote espagnol. "Quand un pilote ne s'adapte pas à la moto, c'est toujours difficile, car on essaie de lui donner un outil pour faire le travail et ça ne marche pas. C'est dur pour nous tous qui faisons ce travail. Il n'y a pas grand-chose de plus à dire. On n'aime pas cette situation, mais c'est comme ça."

"C'est ce que nous avons en commun : nous n'aimons pas cette situation", enchaîne Pit Beirer, directeur de KTM Motorsport, "mais comme l'a dit Alberto la base est complètement différente. Honda a une machine gagnante et si un pilote ne performe pas, c'est un problème. De notre côté, notre projet est très jeune et nous avions donc beaucoup de rêves avec un pilote comme Johann."

Des rêves vite échaudés, au point que l'aventure a pris fin avant même la fin du championnat. "Le projet avec Johann n'a pas fonctionné. Une moitié de l'équipe ne fonctionnait pas", martèle le responsable de Mattighofen. "Quand ça ne fonctionne pas, c'est dur. Nous avons vraiment essayé de le rendre plus heureux afin qu'il puisse performer, mais nous n'avons pas réussi et nous avons donc souffert."

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Arrivés au sein de leur nouvelle équipe avec un parcours différent, Lorenzo et Zarco avaient aussi des attentes distinctes, cependant tous deux ont avoué réaliser un rêve lorsqu'ils ont endossé leurs nouvelles couleurs. Celui d'accéder au statut de pilote factory pour le Français, qui n'avait encore que deux ans d'expérience en MotoGP, et celui de rejoindre une équipe légendaire, un troisième constructeur dans son parcours en catégorie reine, dans le cas du #99. Le verdict des performances a apporté une désillusion cruelle, alors que l'un et l'autre n'ont pas réussi à faire mieux que dixième (Zarco à Barcelone) et 11e (Lorenzo au Mans) en course, bien loin de leur potentiel et de leurs ambitions.

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"Cette catégorie est devenue très compétitive au fil des années", rappelle Pit Beirer. "À une époque, avec une seconde de retard, on pouvait encore marquer des points. Plus maintenant : si on a une seconde de retard on ne marque tout simplement pas de points. Le niveau de compétitivité est donc vraiment difficile et c'est brutal. Il est clair que si un pilote performe et l'autre pas du tout, c'est terrible pour les techniciens et dur à comprendre. On donne les mêmes pièces à un pilote qui progresse peu à peu et à l'autre qui dit : 'non ça ne marche pas, ça ne marche pas'. Cela rend la vie difficile."

Ironiquement, aujourd'hui Johann Zarco fait partie des pilotes figurant sur la short-list de Honda pour remplacer Jorge Lorenzo. Une liste pas si "short" d’ailleurs, d'après Alberto Puig, car nombreux sont les prétendants désireux d’agripper le guidon de la machine Championne du monde, y compris le frère de celui qui l'a menée au sommet, Álex Márquez. Après ces événements peu communs s'ouvre donc un nouveau chapitre, tout aussi inhabituel : celui d'attribuer la dernière place sur l'échiquier MotoGP, et non des moindres, très probablement après que le rideau sera tombé sur la saison.

Avec Guillaume Navarro

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