Pas d'options "concrètes" pour Zarco à l'heure actuelle
Le Français assure ne pas avoir trouvé de guidon pour l'année prochaine. Remplacé pour les six derniers Grands Prix de la saison MotoGP, il juge "plutôt compréhensible" la décision de KTM, sachant que leurs destins sont amenés à se séparer par la suite.
Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing
Gold and Goose / Motorsport Images
Johann Zarco l'assure, il avait certes requis une rupture de contrat auprès de KTM, mais avec "l'objectif de finir la saison, pour rester le plus professionnel jusqu'à la fin de 2019". C'était sans compter sur la décision du constructeur autrichien, qui l'a informé il y a deux jours qu'il serait remplacé avec effet immédiat par Mika Kallio, pilote d'essais du programme.
"Mardi j'ai reçu un coup de fil de KTM et ils m'ont expliqué qu'ils préféraient arrêter immédiatement et ne pas finir la saison avec moi. De cette façon, ils pouvaient avoir Mika Kallio comme pilote d'essais et placer toutes les nouvelles pièces sur la moto", explique-t-il auprès du site officiel du MotoGP. "C'est plutôt compréhensible, mais difficile à digérer parce que je voulais montrer que je suis un pilote professionnel et aller au bout, rester concentré, mais au final je ne peux pas."
Le pilote français venait de boucler à Misano son Grand Prix le plus solide avec KTM, avec à la clé une 11e place à la fois sur la grille (sa meilleure qualification sur le sec) et à l'arrivée (son deuxième meilleur classement). Il refuse toutefois de se montrer déçu par cette décision : "Je ne veux pas dire que je suis déçu. Cela fait partie du jeu."
Le #5 veut plutôt voir ce changement comme une nouvelle opportunité pour lui, l'occasion d'aborder plus posément de prochaines semaines qui seront déterminantes pour son avenir. "C'est la première fois en dix ans que je vais passer octobre à la maison. Normalement je vais toujours en Asie, sur beaucoup de pistes que j'aime, et généralement je finis bien la saison. Je vais cette fois regarder ça à la TV. Ce sera assez bizarre. Je vais m'entraîner à la maison. Ce sera l'opportunité de mener une préparation physique plus forte", assure-t-il.
"Maintenant, je suis pleinement libre de trouver des opportunités et je continue de croire que je peux faire de grandes choses ici, en MotoGP", poursuit Johann Zarco, qui indique qu'il "discute avec des gens, des équipes, pour pouvoir revenir plus fort". Pour autant, il l'assure, il n'a pas d'option réelle pour le moment. "Non, les médias parlent beaucoup mais moi je n'ai pas à l'heure actuelle de choses concrètes. C'est normal, tous les contrats sont scellés alors il faut juste que je continue à y croire et que j'utilise cette opportunité pour me préparer encore mieux que je ne le suis, car j'ai encore de la marge de progression et je vais utiliser ce temps pour progresser." Il ajoute : "Il faut que je parle avec beaucoup d'équipes. Il y a de nombreuses motos capables de gagner et il faut que je sois en forme et rapide quand j'aurai l'opportunité d'avoir l'une de ces motos."
Pour Espargaró, tout le monde est gagnant
Pol Espargaró, qui accueille donc un nouveau coéquipier cette semaine, a indiqué avoir lui aussi appris la nouvelle mardi, mais se veut philosophe, peu surpris que la situation complexe dans laquelle se trouvaient son équipe et son coéquipier ait pu aboutir à ce dénouement. "Je pense qu'au final les deux parties savaient que ça pouvait arriver. Je pense qu'il faut qu'on commence à regarder vers l'avenir et qu'on se mette maintenant à travailler avec Mika", fait-il savoir.
L'Espagnol veut y voir un tournant salutaire pour chacun : "Je suis vraiment désolé pour Johann parce que c'est un gars bien, mais la situation a été très difficile pour lui toute l'année. Je pense qu'au final, c'est la meilleure solution pour les deux parties, pour que Johann se repose un peu et saisisse différentes opportunités et pour que l'équipe continue le développement avec Mika. Maintenant c'est très dur, mais on peut dire que les deux parties y sont gagnantes."
"Je ne suis pas impliqué dans cette situation et je ne veux même pas vraiment savoir ce qui se passe. Au final la décision est entre le team et Johann, et je ne peux rien faire pour l'améliorer alors je ne veux pas être impliqué. Mais il est certain que c'est une situation difficile pour les deux parties : pour l'équipe de perdre un pilote, et pour le pilote de perdre une moto. Ça n'est la faute de personne et je pense que c'est un moment difficile pour les deux parties", souligne le pilote espagnol.
"C'est très difficile quand vous ne vous adaptez pas à une moto et qu'ensuite vous essayez de forcer et que rien ne vient. On est en MotoGP, dans un monde où tout est désormais très professionnel, où tout le monde est très rapide et très affûté, il faut s'adapter très vite à la moto sinon on perd sa forme", poursuit-il. "C'est très difficile pour Johann de piloter une moto à laquelle il n'arrive pas à s'adapter, de souffrir beaucoup, de ne pas pouvoir être heureux en pilotant la moto et de ne pas être compétitif, et c'est difficile aussi pour l'équipe de faire une moto pour un pilote qui ne semble pas s'adapter. C'est très difficile et compliqué pour les deux parties."
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