Zarco : Rossi, "je le vois encore un peu comme l'idole"
Avant, peut-être, d'être en bonne place pour le remplacer si jamais il devait décider de raccrocher, le Français se plaît toujours à observer le nonuple Champion du monde qui l'a tant fait rêver.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
En concluant en novembre dernier sa première saison en MotoGP, Johann Zarco pouvait déjà s'enorgueillir d'un palmarès que d'autres ont chassé vainement des années durant. Toujours très pragmatique sur sa performance, qu'il analyse à chaque séance et à chaque course avec réalisme, le Français n'en est pas moins humble, aussi rappelait-il par exemple avoir observé avec délectation la gestion de course de Valentino Rossi en Australie, quelques semaines plus tôt.
"C'est du vrai bonheur, je le prends toujours en compte et je regarde d'anciennes courses pour voir à quel point il est fort et ce qu'il est capable de faire sur une moto", admettait-il, tout en concédant que la référence a désormais changé de stand : "J'apprends toujours de Rossi, mais l'objectif est d'apprendre de Márquez parce qu'actuellement en termes de niveau de pilotage et de forme c'est Márquez l'exemple."
Le pilote Tech3 ne s'en cache pas, l'idole de ses jeunes années c'est Valentino Rossi, celui qui a dynamité l'ordre établi du Championnat du monde quand le petit Johann n'était encore que haut comme trois pommes. Dix ans après le premier triomphe mondial de l'Italien, Zarco se faisait connaître en remportant la Red Bull Rookies Cup alors même que son modèle marquait le pas en MotoGP, battu par Stoner et (pour un point) Pedrosa. Deux autres titres suivirent malgré tout, le dernier coïncidant avec la première saison du Français en 125cc, et les voici neuf ans plus tard qui cohabitent parmi l'élite.
"Quand je pense que j'ai commencé par le regarder à la télé, rêver de lui, jouer à la PlayStation avec lui ou contre lui, et finalement courir en vrai contre lui. Cette histoire géniale de mon parcours d'abord virtuel puis réel avec Rossi, elle est due à son génie et à sa longévité", salue Zarco dans les colonnes de L'Équipe. Respectueux, mais non moins conscient que le rapport n'est plus celui d'un fan et de son idole : "Je le vois encore un peu comme l'idole, mais ça évolue de plus en plus vers le respect mutuel de deux rivaux."
Sa propre histoire à écrire
Johann Zarco dit vouloir "écrire [son] histoire". Il faut dire qu'il est aujourd'hui un pilote abouti, qui n'a plus à regarder par en-dessous les stars qui survolent la discipline. Il partage leur piste, les bouscule, les bat, parfois, et s'attire tantôt leurs critiques agacées tantôt leurs compliments.
Premières pole positions, premiers tours bouclés en tête (et même un grand nombre !), premiers podiums, toutes ces cases ont déjà été cochées en 2017. La prochaine étape est désormais de viser la victoire. "L'idée, c'est de reprendre en 2018 comme j'ai fini 2017, en jouant la gagne à chaque course, de maintenir cette compétitivité sur les 19 Grands Prix et d'obtenir un classement final qui me servira à obtenir une moto d'usine en 2019", annonce le Français.
Le tout avec une Yamaha dans sa version 2017, qui a pourtant donné tant de difficulté à Rossi et Viñales en 2017. "Tech3 est l'équipe satellite Yamaha qui roule toujours avec le modèle de l'année passée, donc ce sera pour moi la 2017. Un an plus vieille, cette 2017 ne sera quand même pas une 'cougar'. Si on a l'intelligence et la capacité de l'utiliser, alors on ne sera pas loin des trois premiers au championnat. C'est mon objectif", conclut Johann Zarco. L'idole n'a qu'à bien se tenir !
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments