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80DR - Les plus et les moins du Tour du Monde en 80 jours

Hubert Auriol

Hubert Auriol

La Rimac Concept One
Hubert Auriol
Hubert Auriol
Mate Rimac
Frank Manders, la Maire de Paris Anne Hidalgo et Hubert Auriol
Hubert Auriol

L.B., Paris - Des aventuriers d'un nouveau genre se lancent un défi fou : faire le tour du Monde en 80 jours, au volant (ou guidon) de véhicules terrestres utilisant exclusivement des énergies propres. Le top départ est prévu dans moins de deux ans pour la 80 Day Race, course dont le Directeur ne sera autre qu'Hubert Auriol, habitué des aventures innovantes. Encore deux ans de préparation : c'est beaucoup et peu à la fois, compte tenu des nombreux points restant à éclaircir.

Après sa récente présentation à Paris - qui en sera le point de départ et d'arrivée - faisons le point sur les plus et les moins de la 80DR au stade actuel de sa préparation :

Les moins

  • Pour l'heure, les organisateurs veulent attirer des concurrents amateurs et n'envisagent pas la participation de pilotes célèbres, qui pourraient pourtant apporter un coup de projecteur sur la 80DR. L'ancien pilote de F1 et vainqueur des 24 Heures du Mans Jan Lammers, ainsi que Tim Coronel, pilote à la carrière riche et à l'aura mondiale, sont tous deux ambassadeurs, sans pour l'instant faire partie des engagés. Quid d'éventuelles stars plus fédératrices? "Il y aura beaucoup d’opportunités de participation pour les célébrités du sport automobile ou d’autres domaines, car le capitaine d’équipe qui fait le tour du monde peut être accompagné par quelqu’un de différent à chaque étape," rappelle Frank Manders à Motorsport.com. "On peut imaginer que Patrick Dempsey soit copilote aux Etats-Unis par exemple, Emerson Fittipaldi en Amérique du Sud, Jackie Chan en Chine..." On imagine, donc, car pour l'heure la liste des engagés est vierge.

Le capitaine d’équipe peut être accompagné par quelqu’un de différent à chaque étape. On peut imaginer que Patrick Dempsey soit copilote aux Etats-Unis, Emerson Fittipaldi en Amérique du Sud, Jackie Chan en Chine...

Frank Manders, organisateur

  • Le budget s'annonce élevé, très élevé même pour une course qui s'adresse en priorité à des amateurs. Les équipes doivent prévoir les droits d'engagement, éventuellement la conception d'un véhicule si celui-ci n'est pas obtenu grâce au partenariat avec un constructeur, puis le financement de l'assistance qui suivra les pilotes. Côté organisateurs aussi, la note risque d'être salée, d'où la nécessité d'attirer désormais partenaires et sponsors. Sont visées les marques locales comme internationales, des annonceurs traditionnels de la compétition ou d'autres venant du domaine énergétique. Quant aux villes, il n'est pas certain qu'elles pèsent financièrement. La Mairie de Paris, si elle est la première à s'engager auprès de la 80DR, n'apporte qu'un soutien logistique et médiatique, pas de fonds.

 

  • Le règlement ne sera pas prêt avant septembre et c'est pourtant un point essentiel dans la mise en place de la 80DR. Il devra anticiper les problèmes et notamment donner un cadre permettant de garantir la sécurité de la course, alors que l'encadrement médical ou la sécurité des concurrents dans certaines zones du monde restent pour l'heure plutôt flous.

 

  • Un Tour du Monde écologique en moins de 80 jours, cela existe déjà. Organisé par une équipe espagnole, sa première édition a eu lieu en 2012 et la deuxième est programmée pour l'année prochaine. La concurrence sur un tel type d'événement pourrait être plus destructrice que source d'émulation.

En video : 80 Day Race - un grand départ pour une nouvelle aventure

  • Frank Manders veut susciter des vocations. "Nous pensons que la 80DR va créer les nouvelles légendes," nous explique-t-il. "Ce que nous voulons, c'est que les plus jeunes générations regardent la course et se disent "Je veux le poster de cette voiture", qu'ils aillent voir leurs parents et disent "Ca doit être notre nouvelle voiture"." L'objectif est ambitieux, car il n'est pas évident que le public soit réceptif à cette aventure, très différente du format traditionnel de la course auto ou moto. Contraints de respecter le code de la route dans l'espace public, les véhicules ne pourront pas miser sur leur vitesse pure pour faire vibrer les spectateurs. Il faudra trouver une autre façon de susciter l'engouement et la tâche s'annonce ardue.

Les plus

  • Hubert Auriol apporte un poids indéniable, de par sa notoriété mais aussi son expérience. "Quand on a été des deux côtés, on connaît les arcanes de la course. J'ai eu les deux casquettes de pilote et d'organisateur. L'expérience me donne donc la légitimité et la distance pour mettre en place des règles simples à comprendre et à respecter," explique-t-il.

 

  • La 80DR se présente comme une aventure, mais le principe de course est un atout pour susciter l'intérêt du public. "Pour que ce soit vraiment une bonne idée, il faut que ce soit une course," a d'emblée tranché Auriol, jugeant : "La compétition est un accélérateur fantastique du projet. La course est un prétexte, car il faut un événement fort pour susciter la prise de conscience."

 

  • La volonté écologique est louable et permet aux participants de vivre une aventure exceptionnelle sans remords, comme l'explique Albert Bosch : "Je pense que la 80DR peut me permettre de réaliser mes rêves tout en ayant un impact positif sur la planète." La course pourrait en outre avoir un impact sur le développement énergétique de certaines régions du monde en installant, par exemple, des pompes à hydrogène dans des zones sans électricité. Et c'est dans sa globalité que la 80DR se veut exemplaire : "Ce doit être une course responsable. Le comportement des concurrents et l'endurance des véhicules seront les maîtres-mots bien plus que la performance et la vitesse," martèle Hubert Auriol.

J'ai immédiatement dit oui. Comme en 1978, au moment du premier Dakar, je me suis dit "Il faut que j'en sois!" Ca m'est tout de suite apparu comme une évidence.

Hubert Auriol, Directeur de Course

  • Cette course doit aussi stimuler l'innovation. Les concurrents sont en effet libres d'inscrire tout véhicule répondant aux critères définis par l'organisation et celui-ci peut être entièrement original si les participants se sentent l'âme d'ingénieurs. Compte tenu de la longueur de la course - 8 étapes de 5 000 km! - le changement de véhicule est autorisé d'une étape à l'autre, à la seule condition qu'il soit approuvé par l'organisation.

 

  • Les zones d'ombre sont, certes, encore nombreuses, mais la motivation des participants semble à toute épreuve! Hubert Auriol est le premier convaincu par ce projet et son enthousiasme déborde aisément sur les autres ambassadeurs de la 80DR. "J'ai immédiatement dit oui, l'idée m'a tout de suite plu. Je me suis retrouvé dans la même situation qu'en 1978 au moment du premier Dakar : je me suis dit "Il faut que j'en sois!" Ca m'est tout de suite apparu comme une évidence. C'était la course qu'il fallait organiser, maintenant," explique-t-il. "C'est une autre époque et un autre challenge, mais toujours la même passion qui nous anime tous. Cette course doit nous faire rêver. Le rêve est notre moteur à tous!"
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