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Denis Giraudet, une légende vivante au départ du Rallye du Valais

Après s’être imposé dans les plus grands rallyes de la planète en tant que copilote des champions du monde Juha Kankkunen et Didier Auriol, Denis Giraudet (61 ans) naviguera Romain Dumas ce week-end au Rallye du Valais. Interview.

Romain Dumas, Géraldine Marx et Denis Giraudet, 25 octobre 2017 à Sion

Romain Dumas, Géraldine Marx et Denis Giraudet, 25 octobre 2017 à Sion

Laurent Missbauer

La Porsche 911 GT3 RS de Romain Dumas et Denis Giraudet, le 25 octobre 2017 à Sion
La Porsche 911 GT3 RS de Romain Dumas et Denis Giraudet, le 25 octobre 2017 à Sion
Romain Dumas, Porsche 911 GT3 RS, Sion, 15 octobre 2017
Romain Dumas et Denis Giraudet, Porsche 911
Romain Dumas et Denis Giraudet, Porsche 911 GT3 RS 4.0
Romain Dumas, Porsche 911 GT3 RS
Romain Dumas, Porsche 911 GT3 RS
Romain Dumas, Porsche 911 GT3 RS
Romain Dumas, Porsche 911 GT3 RS, Tour de Corse, 2017
Rallye International du Valais, logo 2017
La nouvelle équipe organisatrice, présentée par Lionel Muller, pilote et collaborateur du service de presse du RIV
Richard Chassot, directeur stratégique du RIV
Lionel Muller, présentateur de la conférence de presse, et Corinne Rimet-Baume, secrétaire générale du RIV
Cédric Borboën, directeur général du RIV

Nombreux étaient les passionnés de rallye qui s’étaient déplacés mercredi soir à Sion pour assister à la présentation de l’un des équipages vedettes du Rallye international du Valais, celui de la Porsche 911 GT3 RS du champion du monde d’endurance Romain Dumas et de son navigateur Denis Giraudet.

Celui-ci est l’un des copilotes les plus expérimentés au monde. Jugez-en plutôt: en 40 ans de carrière, il a remporté onze rallyes du championnat d’Europe et cinq rallyes du championnat du monde, dont ceux de Corse, de Catalogne (deux fois) et de Chine avec Didier Auriol, et celui de Finlande avec Juha Kankkunen. 

Il détient même le record du copilote le plus âgé ayant terminé sur le podium d’une manche du championnat du monde. En 2012, associé au Russe Evgeny Novikov, il s’était en effet classé au 2e rang du rallye du Portugal à l’âge de 56 ans.

Denis Giraudet, vous avez disputé des rallyes un peu partout à travers le monde, mais pas encore en Suisse. Ce Rallye international du Valais que vous disputerez ce week-end aux côtés de Romain Dumas, vous permettra de combler une lacune, non?
"Exactement et je me réjouis vraiment beaucoup de courir en Suisse. Je viens de la région de Lyon, donc pas très loin de votre pays, et j’ai toujours suivi avec intérêt ce qui se passait dans le championnat suisse. Je me souviens même avoir participé au Rallye 13 Etoiles-Sallanches qui se disputait en Haute-Savoie et qui comptait également pour votre championnat national. Les concurrents suisses avaient toujours de belles voitures: Porsche 911, Opel Ascona 400, Fiat 131 Abarth… Par ailleurs, quand j’étais chez Renault, à l’époque où je naviguais Philippe Bugalski, nous faisions équipe avec le champion de Suisse Eric Ferreux qui était très rapide avec sa Renault 21 Turbo. Plus tard, il y avait également la Vaudoise Laurence Jacquet qui faisait partie de l’équipe officielle Renault et qui elle aussi roulait très bien. Grâce à Romain Dumas, j’ai pu enfin participer à trois rallyes que j’aurais bien voulu disputer par le passé, à savoir le Rallye de Madère au Portugal, le Barum Rallye en République Tchèque et le Rallye du Valais en Suisse". 

 

Vous avez couru avec deux des meilleurs rallyemen de leur époque, à savoir Juha Kankkunen et Didier Auriol. Quelles différences y avait-il entre ces deux pilotes qui totalisent cinq titres de champions du monde des rallyes à eux deux?
"Ils étaient vraiment très proches. Ils faisaient partie tous les deux de ces pilotes très faciles à vivre et pas compliqués du tout. Cela contrairement à Carlos Sainz ou François Delecour par exemple. Cela s’explique peut-être par le fait qu’ils provenaient tous les deux de milieux relativement simples. Juha Kankkunen était fermier et Didier Auriol ambulancier. S’il fallait ressortir une différence, je dirais que Didier Auriol était doté d’une hypersensibilité qui lui permettait de régler les voitures de façon à ce qu’elles correspondent le plus possible à son pilotage. Juha Kankkunen, en revanche, n’accordait pas une trop grande importance aux réglages. Il allait très vite même si leur comportement était un peu perfectible". 

Un peu donc comme Jo Siffert qui allait vite même si sa voiture était imparfaitement réglée alors que Pedro Rodriguez, son coéquipier chez Porsche du temps des fabuleuses 917, était très pointilleux au niveau des réglages.
"Tout-à-fait et cela me fait plaisir que vous évoquiez ces deux pilotes car ils faisaient partie tous les deux des idoles de ma jeunesse. Quand j’étais adolescent, je m’intéressais davantage aux courses en circuit qu’aux rallyes et j’adorais Jo Siffert. J’aimais beaucoup sa Lotus bleue avec laquelle il remporta son premier Grand Prix à Brands Hatch et surtout sa Porsche 908/3 au volant de laquelle il s’imposa à la Targa Florio en 1970. A cette époque, parmi les pilotes qui conduisaient les Porsche 908/3 d’usine figurait également le futur champion du monde des rallyes Björn Waldegard que j’avais eu la chance, il y a quelques années, de naviguer lors du Rallye d’Ypres historique. Il m’avait dit qu’il s’était fait très peur à la Targa Florio. Il évita de justesse un poteau en béton qui aurait pu lui être fatal et termina la course en roulant nettement moins rapidement que lors des premiers tours avant cet incident. Il se classa ainsi 5e avec son coéquiper Richard Attwood, alors que Jo Siffert s’imposa avec Brian Redman". 

 

Que pouvez-vous nous dire de Romain Dumas par rapport à Juha Kankkunen et Didier Auriol?
"C’est quelque chose de complètement différent. Romain est avant tout un pilote de circuit et son expérience du rallye ne peut pas être comparée à celles de champions comme Kankkunen ou Auriol. Cela même s’il dispute cinq rallyes par an et s’il progresse à chaque sortie. Il n’a par exemple jamais roulé sur terre et les épreuves mixtes goudron/terre du Rallye du Valais constitueront une première pour lui. Du coup, le copilote apporte une valeur ajoutée plus importante. Je peux ainsi lui faire part de mon expérience et c’est quelque chose que j’ai déjà pratiqué, par exemple avec Stéphane Sarrazin, qui a disputé un grand prix de F1 et qui court en WEC chez Toyota, et avec lequel j’ai notamment terminé 4e au Tour de Corse en 2005. J’ai également navigué au Rallye Monte-Carlo de 2011 l’ex-pilote de DTM Adrien Tambay sur un DS3. Son père, le pilote de F1 Patrick Tambay, avait participé lui aussi à un Rallye Monte-Carlo par le passé, c’était en 1973 au volant d’une Renault 12". 

Vous aurez 62 ans le 16 décembre prochain. Jusqu’à quand souhaitez-vous participer à des rallyes?
"Je ne me suis pas fixé de date limite. Tant que la passion est là, je continue. Ce qui est certain, c’est que j’ai toujours beaucoup de plaisir à naviguer. Avec Romain Dumas, bien entendu, mais également avec Bryan Bouffier avec lequel j’ai terminé 3e de groupe et 10e au scratch cette année au Monte-Carlo. Mon rêve serait de disputer à nouveau un rallye de championnat du monde dans une WRC de dernière génération". 

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