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Interview

Ivan Ballinari : "Nous devons changer quelque chose!"

Interview du Champion suisse des Rallyes Ivan Ballinari, bien parti pour conserver son titre à l'issue de la saison 2019. Le Tessinois se confie lors d'une interview à Association Auto Sport Suisse.

Ivan Ballinari, Skoda Fabia R5, Lugano Racing Team

Ivan Ballinari, Skoda Fabia R5, Lugano Racing Team

Olivier Wintenberger

Quatre des six manches du Championnat suisse des rallyes sont terminées et le nouveau titre d'Ivan Ballinari n'est en réalité plus qu`une formalité. Un seul pourrait encore empêcher le Tessinois de remporter le titre: Jean-Marc Salomon. Mais ce dernier pointe à 43,5 points derrière lui et, de plus, n'est pas un spécialiste éprouvé du rallye, mais plutôt l'un des rares polyvalents de la scène suisse du sport automobile. On est donc tenté de demander à Ballinari s`il pense d’avoir déjà gagné le championnat.

Vous sentez-vous déjà comme nouveau et un ancien champion ?
Ivan Ballinari: Non, tant qu`un autre pilote aura mathématiquement encore la moindre chance. Bien sûr, tout laisse à croire que je vais remporter le titre. Mais il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

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Ivan Ballinari, Marco Menchini, Skoda Fabia R5, Lugano Racing Team

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Photo de: Olivier Wintenberger

Il ne vous manque pourtant que cinq points et ton seul adversaire, Jean-Marc Salomon, n'a jamais gagné une seule course au championnat suisse. Vous pouvez donc déjà mettre le champagne au frais pour le Rallye du Tessin...
Si nous pouvions remporter la victoire lors du prochain rallye au Tessin, ce serait génial pour tout le monde. Du fan-club au Team Lugano Racing, qui me donne toujours un soutien exemplaire, en passant par Roger Tuning, qui fait lui aussi toujours un excellent travail. Et bien sûr les copilotes. Cette saison, j`en ai eu trois : Giusva (Pagani), Paolo (Pianca) et Marco (Menchini). Je ne sais même pas s'il y a déjà eu un champion avec trois copilotes. Mais je suis heureux que nous ayons trouvé cette solution et le fait que nous ayons du succès avec chaque duo montre que nous formons une équipe parfaitement rodée.

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Votre premier titre l'année dernière a été très important pour vous. Vous vouliez vraiment l`avoir. Cela vous permet-il de te sentir à présent moins sous pression pour piloter cette année ?
Oui, c'est certainement le cas. La situation était complètement différente : jusqu'à deux semaines avant le début de la saison au Rallye du Pays du Gier, je ne savais même pas si je pouvais piloter. C'est pourquoi la pression était complètement différente. Peut-être que je pourrai davantage profiter de cette année. Quand j'ai appris, par exemple, que mon idole de jeunesse Grégoire Hotz revenait, ma motivation a encore augmenté d’un cran.

À propos: Hotz a été deuxième au coup d'envoi de la saison. Vous vous êtes livré un combat spectaculaire au Pays du Gier. Malheureusement, il n`a plus piloté après son accident dans le Jura. Sébastien Carron n'a lui non plus participé à aucune autre course que le Rallye du Chablais. Et Michaël Burri est absent depuis sa panne dans le rallye du Chablais et ne prendra pas non plus le départ au Tessin. La concurrence vous manque-t-elle ?
(Rires) Seb aurait probablement même gagné avec une vieille Fiesta. Il a prouvé ces dernières années qu'il est le pilote de rallye suisse le plus complet. Je ne saurais dire pourquoi Grégoire Hotz et Michael Burri n'ont pas roulé depuis leur panne. Mais je sais par expérience que la concurrence est stimulante. J'ai fini cinq fois deuxième, mais j`ai toujours tout donné jusqu'à ce que mathématiquement, il n'y avait plus aucune chance de gagner. Cela a stimulé les autres et certainement fait du bien au championnat.

Marco Menchini, Ivan Ballinari, Skoda Fabia R5, Lugano Racing Team

Marco Menchini, Ivan Ballinari, Skoda Fabia R5, Lugano Racing Team

Photo de: Jürg Kaufmann

Au Rallye Ossolane, seulement trois équipages suisses se sont engagées, dont vous et Salomon. C'était certes bon pour vous puisque vous avez pu obtenir le maximum de points. Mais du point de vue des fans de rallye suisses, c'était triste de voir qu'il n'y avait pas davantage d`équipes sur place. Qu`en pensez-vous ?
Le Championnat suisse des Rallyes n'a pas donné une bonne image de lui-même en Italie. C'est très dommage. L'organisation était vraiment bonne. Ils ont même prolongé le rallye de 80 à 120 km. Cela a augmenté les frais pour tous les écuries. On savait aussi à l`avance qu'il y aurait environ 120 équipes au départ. C’est regrettable que les Suisses n’y envoient  en guise de "remerciement" que trois équipes participantes. Je ne comprends pas non plus pourquoi les Trophys n`étaient pas au départ. Mais il doit sûrement y avoir une bonne raison. Mais ce n`était certainement pas une bonne publicité pour la scène suisse des rallyes.

Pourquoi ne pas prendre un peu de recul et retourner à des voitures «plus petites», des R2 par exemple ?

Ivan Ballinari.

Que faudra-t-il changer pour l'année prochaine pour qu`une telle chose ne se reproduise plus ? Faudrait-il prévoir seulement cinq rallyes et aucun résultat à décompter ?
On peut avoir un avis partagé sur le nombre de rallyes à prévoir et aussi sur les résultats à biffer. Mais cela n'aurait probablement pas changé la décision d`un Grégoire Hotz ou d`un Michaël Burri. Je suis en faveur d'un changement depuis des années. Même si tu as remporté sept titres de champion suisse ou plus, tu ne deviendras pas pour autant un professionnel international. Ce sport a coûté toutefois beaucoup d`argent. Pourquoi ne pas prendre un peu de recul et retourner à des voitures «plus petites», des R2 par exemple ? Elles sont moins chères et permettent malgré tout des rallyes passionnants. Je suis convaincu que nous aurions plus de participants. Malheureusement, je dois admettre que l`intérêt n'est plus le même. Nous n`avons plus de «Swiss Rally» ni de «Info Rallye», bref toutes ces manifestations qui favorisent le niveau de sensibilisation à ce sport. Je ne peux que me répéter : des réformes s'imposent d'urgence.

Si vous remportez le titre au Tessin: participerez-vous encore à la fin de la saison au Rallye International du Valais ?
Nous en sommes encore à la phase où nous devons nous concerter avec les sponsors. Mais notre objectif est de participer également à ce rallye. J'adore ce sport. Au début de la saison, j'étais tellement content que nous avions huit R5 au départ. Malheureusement, nous n'avons pas pu maintenir ce niveau. C`est pourquoi je le répète: il faut changer quelque chose!

 

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