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V8 Supercars australien - Entre NASCAR Sprint Cup et GT

Lors de notre récent voyage à Melbourne pour assister au Grand Prix de Formule 1 d’Australie, nous avons pu passer un peu de temps dans le paddock du fameux championnat australien de V8 Supercars.

Will Davison, Tekno Autosports Holden

Photo de: Dirk Klynsmith

Will Davison
Will Davison, Tekno Autosports Holden
Will Davison, Tekno Autosports
Garth Tander et Warren Luff, Holden Racing Team
Garth Tander, Holden Racing Team et Scott Pye, Team Penske Ford
Alex Tagliani, Jason Bargwanna
Todd Kelly, Nissan Motorsports
Craig Lowndes, Triple Eight Race Engineering Holden
Will Davison
Scott McLaughlin, Garry Rogers Motorsport Volvo

Nous avons aussi discuté avec Will Davison, pilote de la Holden Commodore VF no19 de l’écurie Tekno Autosports. Cette équipe, basée sur la magnifique Gold Coast, est dirigée par Steve Hallam, ancien ingénieur Lotus et McLaren en F1 qui a, entre autres, travaillé auprès d’Ayrton Senna.

Avant de passer chez Tekno et malgré une victoire l’an dernier, Davison a connu deux saisons difficiles chez Erebus Motorsport. Le vice-Champion de la série Supercars en 2009 pilote aujourd’hui une Holden conçue et assemblée par Triple Eight Race Engineering pour Tekno.

Davison provient d’une famille très connue dans le monde du sport automobile australien. Son grand-père, Lex, a remporté quatre fois le Grand Prix d’Australie durant les années 50 et son père, Richard, a gagné le Championnat australien de Formule 2 en 1980.

"En 2002, j’ai couru dans le Championnat britannique de Formule Renault 2.0, affrontant Lewis Hamilton. Lewis a terminé troisième au championnat et moi, quatrième", nous raconte Will Davison. "Puis, j’ai couru en Championnat britannique de F3 aux côtés de Nelson Piquet Jr et de presque tous ceux qui sont maintenant en F1. Après, j’ai eu la chance, grâce à Paul Stoddart, d’essayer une Minardi F1 sur le tracé de Misano. J’ai travaillé très dur pour tenter de courir en F1. J’y suis presque arrivé. Mais j’étais criblé de dettes et on m’a offert la chance de devenir pilote professionnel ici, une offre que je n’ai pas pu refuser."

Depuis ce moment, Davison court en V8 Supercars. Il nous explique la place qu’occupent ces bolides très uniques dans l’univers du sport automobile. "Ils se situent entre une voiture de NASCAR Sprint Cup et une GT. C’est une catégorie très règlementée, mais les petits détails sont très raffinés. Ces voitures sont assemblées sur mesure, et même si elles utilisent plusieurs pièces standardisées, les ingénieurs disposent d’assez le liberté pour aller gratter des avantages ici et là."

Une bête de piste

"Une voiture Supercars possède une meilleure aérodynamique qu’une cousine de Sprint Cup, mais moins qu’une GT. L’aérodynamique joue en rôle important, car nous roulons avec des pneus relativement étroits. Nous ne disposons pas d’assez de gomme pour faire passer la puissance au sol. La voiture est donc très sensible à l’équilibre aérodynamique et mécanique. Il est très difficile d’obtenir un équilibre parfait."

"Les 650 chevaux du moteur V8 et le différentiel bloqué exigent un style de pilotage particulier. Il est difficile d’en extraire le plein potentiel, mais c’est une voiture excitante à piloter. Une fois la voiture bien ajustée, on peut attaquer très fort et sauter par-dessus les vibreurs. Nous disposons aussi de freins plus gros qu’en Sprint Cup, ce qui permet de freiner très tard. Les commandes de l’habitacle sont parfaites avec une transmission à commande séquentielle, de la télémesure avec des capteurs sur les amortisseurs et les suspensions. Nous pouvons ajuster pas mal de choses", explique encore Davison à Motorsport.com.

Un bon compromis

Davison est heureux que ces voitures ne soient pas techniquement trop exotiques. "Nous pouvons rouler en peloton serré, portière contre portière, sans risque d’arracher les petites ailettes en carbone comme sur les voitures GT", ajoute Davison. "Nous pouvons nous toucher dans rien briser. Ce sont [les V8 Supercars] des voitures de courses de très haute qualité, mais dépourvues d’aides au pilotage, de gérance de la traction et d’ABS. C’est un excellent compromis. Quand on est pile sur les bons réglages, elles sont très gratifiantes à conduire. Mais elles sont techniquement difficiles à piloter. Il est facile de les sur-piloter, de bloquer des roues aux freinages, de virer large dans les virages, de ne pas arriver à transmettre la puissance au sol et finalement d’être lent."

Davison, natif de Melbourne, nous explique ensuite que le plateau est beaucoup plus compétitif qu’il ne l’était il y a quelques années de cela. C’est ce qui produit des courses très relevées et serrées, aux dénouements imprévisibles.

"Les voitures sont beaucoup plus égales. Il y a énormément moins de différences entre la voiture la plus rapide et la plus lente. Il y a six ou sept ans de cela, il y avait peu de bonnes voitures et les écarts entre les bolides étaient considérables. Aujourd’hui, toutes les voitures sont bonnes et la nouvelle génération de Supercars est plus facile à piloter. Le style de pilotage qu’exigeaient les anciennes voitures était très difficile à acquérir. Désormais, nous avons une suspension arrière indépendante, des gros freins et des pneus tendres lors de la majorité des épreuves. Nous disposons de plus de grip, et le pilotage ressemble beaucoup à celui de n’importe quelle autre voiture de course."

De l’action partout dans le peloton

Les qualifications pour les quatre manches hors-championnat organisées sur le circuit de l’Albert Park à Melbourne ont démontré la compétitivité du championnat. Les 18 voitures les plus rapides n’étaient séparées que par une seconde, et le 25e qualifié sur la grille n’était qu’à 1”5 du détenteur de la pole position. “Ce sont des courses âprement disputées et très serrés. Cela se résume à de petits détails. Nous passons beaucoup de temps avec les ingénieurs afin de mettre le doigt sur ce qu’il faut modifier," poursuit Davison.

"On peut ajuster une multitude de choses sur cette voiture afin d’arriver à un résultat précis. Il nous faut comprendre chaque circuit, chaque surface de piste et les conditions ambiantes afin de vite mettre le doigt sur les bons réglages et amener la voiture dans une sorte d’état de grâce. Une fois dans cet état de grâce et avec les bonnes pressions de pneus, c’est tout simplement formidable. La voiture devient presque facile à piloter, on n’a plus à forcer. Mieux on comprend tout cela, plus il est facile d’y arriver. Mais il faut bien comprendre que cette fenêtre de bon fonctionnement est très, très restreinte", termine Davison.

Courses excitantes, belles voitures, spectateurs ayant accès au paddock, pilotes expérimentés et des courses de formats différents en cours de saison : la série australienne V8 Supercars présente, en effet, un excellent spectacle.

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