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W Series : un "excellent tremplin" ou le "Championnat des Ménagères" ?

La création du championnat de W Series réservé aux femmes ne fait pas l'unanimité. Les intéressées sont nombreuses à approuver mais aussi plusieurs à critiquer.

Les femmes du programme d'évaluation de la FIA

FIA

C'est désormais officiel, un championnat de monoplace sera créé exclusivement pour les femmes en 2019. Avec W Series, celles qui prouveront être les plus talentueuses au volant seront une vingtaine à piloter des Tatuus de Formule 3 développant 270 ch et à s'affronter sur les circuits de toute l'Europe, sans devoir apporter le moindre budget, et avec l'espoir de remporter des primes financières non négligeables.

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Cette compétition permettra aux femmes de faire leurs gammes avant de se mesurer à leurs pairs dans les catégories supérieures – et rien ne les empêche de courir à la fois en W Series et dans un championnat mixte.

"Gravir les échelons des formules de promotion a toujours été difficile pour tous les pilotes, mais peut-être encore plus pour les femmes", estime Alice Powell, Championne de Formule Renault BARC en 2010 et de Formule Renault Asie en 2014, qui a également marqué un point en GP3.

"W Series, qui permettra à un certain nombre de femmes de courir gratuitement avec des primes, est donc un projet vraiment positif. C'est aussi un moyen important d'atteindre une fin : ce sera un tremplin pour les femmes dans leur ascension des formules inférieures aux championnats monoplaces plus réputés, lors de laquelle elles profiteront des compétences acquises en W Series."

Alice Powell
Podium : la troisième Jamie Chadwick, Douglas Motorsport

Jamie Chadwick, qui est récemment devenue la première femme à remporter une course de British F3, y voit là une belle opportunité personnelle mais aussi la chance de susciter des vocations.

"Ce n'est pas un secret que le sport auto est une industrie incroyablement dure, souvent dictée par des facteurs budgétaires", souligne l'Anglaise de 20 ans. "En tant que championnat financé, W Series offre non seulement une opportunité fantastique de courir pour les femmes les plus talentueuses mais encouragera aussi de nombreuses jeunes filles à se lancer dans ce sport."

"Je suis pilote de course, et si je le pouvais, je courrais 365 jours par an. Je vais continuer à courir contre les hommes dans d'autres championnats, mais W Series est le parfait complément pour contribuer à mon développement personnel et m'aider à gravir les échelons des formules de promotion. Je suis enthousiasmée !"

L'engouement est similaire pour Tatiana Calderón, qui est la seule femme à être montée sur le podium en Formule V8 3.5 et celle qui a marqué le plus de points en GP3. "Courant depuis plus de dix ans en karting, en Formule 3, en GP3 et en World Series [Formule V8 3.5] entre autres, mais ayant fait partie d'une très petite minorité à atteindre ce niveau en sport auto, je sais à quel point il est difficile pour les femmes d'obtenir des opportunités pour faire progresser leur carrière", commente la Colombienne, qui occupe également le poste de pilote de développement Sauber.

"Espérons que ce championnat aidera à donner ces opportunités à des talents en devenir pour permettre aux meilleures de prouver que nous pouvons concourir au même niveau que les hommes." Quant à Vicky Piria, qui courait en GP3 en 2012 aux côtés de Powell, elle salue "un excellent tremplin à partir duquel nous pourrons faire progresser nos carrières et atteindre nos objectifs ultimes".

Tatiana Calderon, Jenzer Motorsport
Vicky Piria

"Le Championnat des Ménagères"

En revanche, certaines concurrentes ont un avis très tranché sur la question, jugeant la création de ce championnat comme une ségrégation dans un sport historiquement mixte, bien que les femmes y aient toujours été très minoritaires. À commencer par Pippa Mann, qui ne mâche pas ses mots dans une série de tweets.

"Quel triste jour pour le sport automobile", écrit la Britannique, qui a gagné une course en Indy Lights et a participé à de nombreuses éditions des 500 Miles d'Indianapolis. "Ceux qui ont les moyens financiers d'aider les femmes choisissent de les isoler plutôt que de les soutenir. Je suis profondément déçue d'assister à un tel pas en arrière historique de mon vivant. Ce championnat m'a contactée l'an dernier, profitant du fait que je n'avais pas le budget pour courir à temps plein sans eux. Malheureusement, le Championnat des Ménagères existe désormais."

"Que ce soit clair, je suis AVEC celles qui sont contraintes d'accepter ça comme seule solution de courir. Je suis CONTRE ceux qui forcent les pilotes précédemment mentionnées à adopter cette position car c'est la seule façon pour elles de trouver le budget pour courir."

Sophia Flörsch, qui a récemment fait ses débuts en F3 Europe après avoir signé plusieurs podiums en ADAC F4, approuve ce point de vue : "Je suis d'accord avec les arguments, mais pas du tout avec la solution. Les femmes ont besoin de soutien à long terme et de partenaires dignes de confiance. Je veux me battre face aux meilleurs de notre sport. Il faut comparer ça à l'économie : avons-nous besoin de comités de direction ou de comités consultatifs séparés pour les femmes ? Non. Ce n'est pas la voie à suivre."

Pippa Mann, Dale Coyne Racing Honda
Sophia Flörsch, Van Amersfoort Racing Dallara F317 - Mercedes-Benz

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