Davidson : Alonso voit autre chose que la F1 "impitoyable et égoïste"
Présent depuis le lancement du programme LMP1 de Toyota en 2012, Anthony Davidson a fait les frais cet hiver de l'arrivée médiatisée de Fernando Alonso en Endurance.
#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050-Hybrid: Fernando Alonso
Toyota Racing
B.D., Circuit Paul Ricard - Le double Champion du monde de Formule 1 sera au départ de la Super Saison du WEC, et donc de la prochaine édition des 24 Heures du Mans. Le constructeur nippon a donc dû libérer une place pour l'accueillir.
Anthony Davidson n'a pas quitté le giron Toyota pour autant. Devenu pilote d'essais et réserviste, il sera même au volant de la TS050 Hybrid ce week-end lors du Prologue au Castellet, en l'absence de Fernando Alonso – retenu à Bahreïn pour la F1 –, de Nakajima et de Buemi.
C'est en novembre dernier qu'Alonso a goûté pour la première fois au pilotage d'une LMP1, lors des essais organisés à Bahreïn. Depuis, tout s'est accéléré, et l'Espagnol a visiblement réussi son intégration. Celui qu'il remplace ne le nie pas, et a vu le changement s'opérer : "On peut voir comment il est depuis la première fois qu'il est arrivé à Bahreïn [lors des Rookie Tests] et maintenant… c'est devenu un des gars de l'équipe."
Davidson ne le cache pas, au tout début Alonso est arrivé avec l'approche qui est celle d'un pilote de F1, avant de découvrir les tenants et les aboutissants d'un paddock bien différent en WEC.
"On ne peut pas lui en vouloir pour ça", tempère immédiatement le Britannique. "C'est le monde dans lequel on est avec la F1. C'est œil pour œil, dent pour dent, un univers à couper le souffle, et ça doit être comme ça. En Endurance ce n'est pas le cas, et il y a une prise de conscience d'un monde complètement différent. Je suppose qu'il a rencontré ça aussi à Indy. Ça ouvre les yeux pour un pilote, quand on a une vision avec des œillères avec la F1 comme objectif ultime, ce pourquoi il faut être impitoyable et égoïste. Ici en Endurance, c'est un monde différent."
Le Mans, pas une fin en soi
À 38 ans, Anthony Davidson ouvre de son côté une nouvelle page. S'il est privé de compétition en LMP1, il a pu retrouver un volant en LMP2 chez DragonSpeed pour après Le Mans, conciliable avec ses engagements auprès de Toyota. Le constructeur japonais conservera d'ailleurs la priorité pour faire appel à son réserviste en cas de besoin.
"Je suis descendu dans un rôle de pilote d'essais, ce qui est assez facile pour moi car une grosse partie de ma carrière a tourné autour de ça avec BAR et Honda [en F1]", confie Davidson. "Lorsque la première course arrivera, je prendrai probablement conscience que la course me manque. Mais il n'y a rien à faire à ce sujet, la bonne nouvelle qui vient c'est que je reviendrai en course grâce à l'accord avec DragonSpeed en LMP2, et c'est important pour l'avenir, même en testant pour une grande équipe en LMP1. L'objectif ultime est toujours de gagner Le Mans."
Un objectif ultime qu'il regretterait terriblement de ne pas accomplir ? "Pas vraiment", admet Davidson. "Je veux juste courir. Je pourrais arrêter un jour sans avoir gagné Le Mans et être heureux. Ça ne va pas me ronger. Mais c'est bien d'avoir un défi et un objectif. C'est un but, mais ça ne va pas affecter ma vie si je ne gagne pas. C'est bien d'avoir des objectifs à viser."
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