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Édito - Niveau d'alerte atteint...

Avouons-le : nous avons préféré attendre un petit peu avant de vous proposer cet édito. Nous voulions d'abord savoir si Toyota allait faire appel de sa double disqualification de Silverstone (ce ne sera pas le cas) et prendre un peu de recul par rapport à la situation du WEC, qui manifestement se "complique" quelque peu…

Vainqueur : 8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sebastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso

Photo de: JEP / Motorsport Images

Soyons honnêtes : une certaine forme de crise commence à poindre le bout de son nez. Notre confrère anglais Gary Watkins, spécialiste de l'Endurance sur le site Autosport.com n'y va pas par quatre chemins dans sa dernière chronique : "Le WEC ne peut pas continuer ainsi". Et de pointer du doigt l'écart à l'arrivée qui a tout de même séparé les Toyota du reste du peloton, en P1 du moins : "La marge pour la victoire était considérable et sans doute dommageable pour l'état fragile actuel du WEC". Citons également toutes ces interviews de personnalités importantes (André Lotterer, Olivier Panis, Alexandre Pesci entre autres) où l'on sent bien qu'il y a tout de même une gêne, voire un malaise.

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Une disqualification qui prolonge la saison ?

Le dernier élément en date est donc la fameuse disqualification de Toyota après la course de Silverstone. Nous ne doutons pas qu'il y ait en effet un règlement, qu'il se doit d'être appliqué et que les commissaires sportifs du WEC sont effectivement là pour se prononcer en cas d'infraction. Le fait est que la sanction est sévère et importante (a-t-on vu récemment des disqualifications aussi fracassantes en F1 ?) et qu'elle relance totalement un classement général où nous constatons maintenant que l'équipage Laurent-Menezes-Beche ne possède que deux points de retard après trois courses dans le classement des pilotes derrière le trio Alonso-Buemi-Nakajima. Deux points ! Oui, par la force des choses, la compétition est relancée ! Et c'est aussi une façon de dire que Toyota n'est pas "protégé".

Nouveau contexte

Le mal est plus profond. Nous avons été les premiers à dire que la première course de la Super Saison, à Spa début mai, s'annonçait passionnante à cause du défi que Toyota s'imposait, à savoir gagner Le Mans. Que même s'il y avait une procession des deux bolides japonais (ce qui était annoncé et évident), ce serait une situation palpitante car la marque avait tout à perdre et qu'elle était connue pour avoir un passé presque "maudit"… N'oublions pas non plus qu'il y avait aussi les débuts de Fernando Alonso et que tout le monde voulait voir comment ils allaient se dérouler. Bref, il y avait des attentes et un enjeu – ce qui est la clef de tout événement sportif si l'on veut qu'il soit réussi. Voilà pourquoi nous avons "vibré" pendant 24 heures de suite dans la Sarthe au mois de juin dernier, car jusqu'au bout, nous nous demandions si la belle histoire allait enfin s'écrire.

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Qu'est-ce qui a changé en cette fin d'été ? Le simple fait que Toyota a bien gagné Le Mans et qu'Alonso aussi. C'est aussi bête que ça : à partir du moment où l'objectif (la quête) a été rempli, à partir du moment où le champion (le chevalier) a brandi la coupe tant désirée (le graal), le climax a bien eu lieu. L'apogée a bien été atteinte, la légende écrite – et forcément, tel un soufflé, l'excitation retombe. L'attente et les enjeux apparaissent amoindris, presque inexistants.

Le drame de la course qui suit Le Mans

Il y a toujours eu une sorte de "malédiction" pour les courses d'après-Le Mans en WEC. Les 24 Heures ont un tel retentissement, une telle aura, et offrent généralement un tel déroulement que toute course qui suit apparaît fade. Cela fut parfois une histoire de calendrier : la course était placée trop tardivement après Le Mans (trois mois, c'est arrivé !) ; ce fut aussi la faute à un contexte extra-sportif (l'an dernier, quand, au Nürburgring, un mois seulement après Le Mans, on ne parlait que du futur départ de Porsche). En 2018, on pensait sans doute que la situation serait normale : on avait pris un juste milieu pour le calendrier (deux mois après Le Mans) et l'on savait que Toyota et Alonso seraient là (et on sait déjà qu'ils seront encore là en juin 2019). Sauf que, comme on le disait, la triomphale victoire du mois de juin a complètement changé la donne. Maintenant que l'on sait que Toyota et Alonso ont atteint leur objectif suprême, on veut autre chose. C'est aussi bête que ça (bis).

Évidemment, il y aurait un grand artifice à ralentir les Toyota ou permettre aux Rebellion, SMP et consorts de se rapprocher soudainement du rythme de leur adversaire. Pourtant, y a-t-il une autre solution ? Y a-t-il même intérêt pour Toyota de continuer à dominer (écraser) la concurrence et à offrir l'image d'une procession morne et déjà écrite ? Mise à part le cas d'une disqualification surprise (ce qui ne se reproduira pas !), on ne voit pas d'autre mesure à envisager pour l'avenir d'une discipline dont le niveau d'alerte est incontestablement atteint.

L'étoile Laurent

Il y a tout de même une bonne nouvelle qui est survenue à Silverstone : la victoire de Thomas Laurent ! Il fait certes partie d'un trio de pilotes excellents et homogène et il serait injuste de ne pas les associer à ce succès. Mais accordons tout de même une mention plus que très bien au jeune Français qui continue de gravir les échelons de l'Endurance à vitesse grand V et qui est donc devenu le plus jeune vainqueur de l'histoire du WEC, même si c'est sur tapis vert et même s'il doit être le premier à le regretter. Un talent incontestable, une maturité impressionnante, un self-control de tous les instants et une pointe de vitesse évidente, Thomas Laurent possède toutes les qualités pour devenir un pilote star dans sa discipline. Il symbolise même le fait qu'il peut y avoir des prodiges en dehors de la F1 et du WRC qui méritent qu'on veuille s'arracher ses services. Leclerc, Rovanpera, Laurent, même combat !

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