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Édito - Euphorie ou gueule de bois à Spa ?

La Super Saison est lancée et le moins que l’on puisse dire est qu’il s’en est passé des choses du côté de Spa ! Comme si le "toboggan des Ardennes" ne pouvait que générer un week-end fait de hauts et de bas pour tout le monde…

Les vainqueurs Fernando Alonso, Kazuki Nakajima, Sébastien Buemi, Toyota Gazoo Racing

Photo de: JEP / Motorsport Images

Avec en tout cas une voiture en pole position disqualifiée, deux LMP1 forfaits pour des raisons extra sportives, une autre pour cause de crash (avec en plus une blessure sérieuse pour le pilote), une disqualification après-course et une éternelle polémique en GTE Pro, on n’a pas été déçu et on peut même dire que le WEC a frappé fort d’emblée ! La question se pose d’ailleurs de savoir s'il ne s’est pas passé trop de choses et si tous les événements de ce week-end d’ouverture, plutôt que de ressembler à une fête, n’avaient pas plutôt les ingrédients des lendemains de fête (et donc d’une certaine gueule de bois…).

Toyota : oui, mais…

Reprenons dans l’ordre. Toyota a gagné. Verdict attendu, verdict logique, comme ce sera le cas durant toute cette Super Saison 2018-2019. Plus important sans doute : Alonso a gagné ! Il est évident que cela ne pouvait pas être mieux d’un point de vue médiatique. Et l’Espagnol de gagner sa première course d’un Championnat du monde depuis le GP d’Espagne 2013 ! Est-ce pour autant que tout s’est bien passé pour Toyota ? Pas du tout !

C’est là qu’est le paradoxe. Toyota a gagné, Alonso a gagné et pourtant nous tiquons un peu. La faute à cette récurrente propension de la marque japonaise à se prendre les pieds dans le tapis ou à se faire peur toute seule. Toyota a réussi l’exploit de signer la pole et de commettre une irrégularité administrative qui a fait plonger la #7 à la dernière place du classement dès le début de course, avec un tour de retard à la clef. Ensuite, on a senti comme un cafouillage au milieu de course quand Kobayashi essayait de se dédoubler par rapport à Alonso et il y a eu bien sûr cette fin de course "neutralisée" au profit de la 8.

Sur ce point, franchement, il ne nous semble pas qu’il y ait de scandale. On ne peut pas faire semblant de découvrir qu’un grand constructeur préfère geler des positions pour assurer un doublé. Surtout que la #8 a mené toute la course et qu’elle n’a rien à se reprocher. Et qu’Alonso a fait du bon boulot, montrant une agressivité de bon aloi dans le trafic lors de son premier relais.

#8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima, Fernando Alonso

Délit de "sale gueule" pour Alonso ?

D’où vient alors cette légère moue que font beaucoup d’observateurs suite à ces consignes ? Cela ne peut venir que de la stature d’Alonso justement : comme Conway faisait un magnifique dernier relais, on a eu l’impression que l’on offrait la victoire à l’Espagnol, qu’on refusait qu’il y ait combat entre les deux et que c’était évidemment le plus célèbre des deux qui était "protégé". Mais nous pensons qu’on n’aurait pas dit ça si Buemi avait été au volant en fin de course. De plus, Toyota aurait tout autant gelé les positions si la situation avait été inversée, à savoir la #7 devant depuis le début et la #8 derrière en mode "remontée". À partir du moment où les neutralisations ont quand même aidé la #7 à revenir et que la #8 a globalement tenu bon, alors il était dans l’ordre des choses qu’elle gagne, Alonso ou pas. Les seules questions pour lesquelles on n’a pas la réponse sont : que se serait-il passé si la #7 et la #8 s’étaient élancées comme prévu, en première ligne ? Jusqu’à quel point se seraient-elles battues ? Et comment auraient été appliquées les éventuelles consignes ? On surveillera ça avec attention à Silverstone, mais pas avant, car Le Mans sera forcément à part…

Reste que Toyota nous est apparu fébrile, il faut bien le dire, et que cette course de Spa n’a pas été d’une fluidité totale ni source de rassurer quelques esprits qui vont continuer de penser qu’il y a vraiment une malédiction qui semble peser sur cette équipe et que rien n’est encore fait pour Le Mans. À la question "Qui peut battre Toyota ?" on a encore envie de répondre : "Toyota" !

Hauts et bas chez les autres P1

Les adversaires de l’écurie nippone apparaissent, eux, là où on les attendait, à des degrés divers. La catastrophe absolue est pour Manor qui, pour des sombres affaires de gros sous et de sponsor chinois, n’a fait que de la figuration avant de déclarer forfait. La pire des manières de se préparer pour Le Mans, en supposant bien que l’équipe y soit et qu’on voit ce que les Ginetta ont dans le ventre.
Chez DragonSpeed, c’est à peine mieux. Le temps pour le pauvre Pietro Fittipaldi de se crasher et de se casser une jambe, et hop, circulez y'a rien à voir !

Chez SMP, performances inégales mais plutôt encourageantes, avec des pilotes finalement solides et typiquement "outsiders". Il nous tarde de voir Jenson Button venir grossir les rangs de la numéro 11 !
ByKolles a été plutôt pas mal, avec un excellent Tom Dillmann. Et il reste bien sûr le cas de Rebellion, qui s’est imposé comme "l’adversaire" principal de Toyota. Les équipages sont superbes, le châssis réussi, le moteur solide, l’équipe bien rodée, c’est sûr que ce sont eux qui vont endosser le costume des "empêcheurs de tourner en rond" face aux Japonais. Cote d’amour maximal donc, en tant que vaillant privé face à l’ogre officiel, mais pas sûr quand même que ça tienne à ce point sur 24 heures dans un mois…

G-Drive a bien fait de venir

Continuons de passer en revue les catégories : en P2, comment ne pas avoir été impressionné par la première heure de la Dallara du Team Nederland ? Le relais de Van Der Garde a été absolument somptueux et il y avait lui et les autres ! On est assez curieux de voir si cette performance se répétera à l’avenir et à quel point l’écart sera aussi manifeste. C’est en tout cas le G-Drive qui a triomphé et ce n’est pas illogique vu la qualité de l’équipe et des pilotes (notamment un Jean-Eric Vergne à qui tout réussit actuellement !). Le seul point qui nous "chagrine" est qu’on sait que le G-Drive ne fera que Spa et Le Mans cette année et du coup cela nous frustre quand même de savoir que c’est une équipe presque "invitée" qui gagne. Heureusement, avec Signatech-Alpine, Jackie Chan, DragonSpeed et Larbre, on sait qu’on a quand même des participants réguliers de très haut niveau.

#26 G-Drive Racing Oreca 07: Roman Rusinov, Jean-Eric Vergne, Andrea Pizzitola

BoP, quand tu nous tiens…

Dans l’édito précédent, nous émettions l’envie de voir les polémiques cesser en GTE Pro… Mais qu’on se rassure, celles-ci sont toujours présentes et la fameuse BoP a encore été au centre de tous les débats à Spa. La faute à des performances en-dedans pour BMW et carrément catastrophiques pour Aston Martin. Il est vrai qu’un tel écart de niveau nous a étonnés pendant la course, mais comme on l’accepte bien dans d’autres catégories, on se disait que les nouvelles voitures des deux grands constructeurs avaient encore besoin de développement et que c’était normal. Notre erreur est là : en GTE Pro, on n’accepte pas les différences et on veut que tout le monde soit au même niveau justement ! D’où un débat sans doute sans fin…

Reste que la bataille entre les Porsche et les Ford a été intense et palpitante et un grand bravo au trio Mücke-Pla-Johnson pour avoir résisté jusqu’au bout ! Chez Porsche, confirmation s’il en était besoin, que Bruni est toujours bien le cador qu’il était chez Ferrari.

Enfin, en GTE Am, on n’est pas surpris par la victoire de Dalla Lana-Lamy-Lauda, intrinsèquement les plus forts. Mais on ne pensait pas que ce serait aussi indécis ni difficile pour eux. De bon augure pour le reste de la saison donc, avec des forces en présence variées et solides dans cette catégorie.

Pour conclure : un début de saison en fanfare, peut-être même un peu trop, et déjà des faits de course ou des classements qui font parler voire jaser ! De quoi avoir presque la tête qui tourne au sortir de Spa. De quoi surtout alimenter largement l’actualité de l’Endurance jusqu’au Mans. Où l’on serait prêt à parier que les esprits seront loin d’être calmés et qu’on ne devrait vraiment pas s’y ennuyer…

#66 Ford Chip Ganassi Racing Ford GT: Stefan Mücke, Olivier Pla, Billy Johnson

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