La Ford GT Mk II n'est pas le point de départ d'un programme Hypercar

Comme promis, Ford a présenté ce jeudi à Goodwood une version radicale de sa GT, poussée à l'extrême et sans contraintes ni limites réglementaires. Une manière spectaculaire de saluer la fin du programme GT exploité durant quatre ans, qui a pris fin le mois dernier aux 24 Heures du Mans pour ce qui est du WEC, et s'achèvera à la fin de l'année en IMSA. Nombreux sont ceux qui imaginaient derrière ce modèle à part le point de départ d'une éventuelle arrivée en Hypercar, sous la future réglementation qui remplacera le LMP1. Il n'en sera rien, comme l'a confirmé Multimatic, appelé à développer la Ford GT MkII.

"Non, la nouvelle voiture n'a pas du tout été faite avec [la catégorie Hypercar] à l'esprit", a répondu Larry Holt, patron sportif de Multimatic, lorsque Motorsport.com a soulevé l'hypothèse. "Ford a respecté son accord durant quatre ans, ils ont fait ce qu'ils avaient dit. Est-ce qu'ils étudient ce qu'ils veulent faire ensuite ? Oui. La GT serait plus proche d'une voiture GTE Plus, mais ce n'est pas la voie qui a été empruntée [en WEC]. Ils sont allés vers le règlement Hypercar. Et ce n'est pas une Hypercar."

La confusion est donc dissipée, ce qui ne veut pas dire pour autant que le constructeur a tiré un trait sur l'éventualité de s'engager au plus haut niveau de l'Endurance mondiale à l'avenir. Au contraire, Ford étudie toujours les options qui lui permettraient de rejoindre Aston Martin et Toyota dans le futur. "Il n'y a rien dans la MkII [pour un futur en Hypercar], mais Ford étudie tout", précise Larry Holt. "Ils sont actuellement dans un mode où ils font des recherches." 

Larry Holt ne doute pas qu'en cas de programme lancé en Hypercar, Ford se tournera à nouveau vers Multimatic, qui a développé et préparé les GT tout au long de ces quatre dernières années. En attendant, la compagnie canadienne est toujours au travail pour trouver une solution qui lui permettrait d'engager la Ford GT à titre privé, notamment sur des manches de WEC ou lors des 24 Heures du Mans 2020.

Propos recueillis par Matt Kew  

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