Glickenhaus déçu par la BoP et l'avantage de Toyota au Mans
Après les 24 Heures du Mans 2021, Jim Glickenhaus remet en question l'efficacité de la BoP dans la catégorie Hypercar.
Photo de: Eric Le Galliot
Fondateur du petit constructeur qui porte son nom, Jim Glickenhaus estime que la marge avec laquelle Toyota a réussi à remporter les 24 Heures du Mans le mois dernier démontre l'inefficacité à ce stade de la Balance de Performance (BoP) dans la catégorie Hypercar.
Dans la Sarthe, la marque japonaise a réussi à signer un doublé malgré des problèmes importants qu'elle a dû gérer au niveau de son système d'alimentation en carburant, passant ainsi beaucoup plus de temps dans les stands que ses adversaires. De son côté, Glickenhaus a terminé au pied du podium avec ses deux 007 LMH, après avoir lutté pour la troisième place face à Alpine. L'auto américaine qui a terminé quatrième n'est pourtant passée que 28 fois par les stands, contre 33 pour l'équipage victorieux.
"Le fait qu'ils aient eu des problèmes et qu'ils terminent quand même loin devant n'est pas correct", constate Jim Glickenhaus auprès de Motorsport.com. "La balance entre Alpine et nous était incroyablement bonne, mais Toyota était sur une autre planète. On nous avait dit que l'on roulerait dans une catégorie avec une BoP, que tout le monde aurait une chance équitable, mais ce que nous avons vu en course ne ressemblait pas à une catégorie régie par une BoP."
Pour Jim Glickenhaus, les organisateurs n'ont pas saisi l'occasion qu'ils avaient de modifier la BoP à l'issue des qualifications et de l'Hyperpole, lors de laquelle Kamui Kobayashi avait assommé la concurrence sur un tour. "Pour moi, c'est un mystère que la BoP n'ait pas été modifiée après l'Hyperpole", déplore-t-il.
L'autre point majeur de la BoP concerne l'équilibrage des performances en fonction de choix techniques différents. Elle doit ainsi gommer l'avantage que procure le fait d'avoir quatre roues motrices (comme Toyota), même si les GR010 sont déjà privées d'énergie hybride lorsqu'elles sont en dessous de 120 km/h sur le sec, et 150 km/h sur piste humide.
"Une voiture à quatre roues motrices n'a peut-être pas l'avantage sur le mouillé [avec cette règle], mais l'adhérence du circuit a été longtemps désastreuse après l'arrêt de la pluie, et tout le monde était en slicks", souligne Jim Glickenhaus. "Ce doit être pris en compte dans la BoP : cette course a montré qu'il y avait une énorme différence entre les quatre roues motrices et les deux roues motrices. Point final. Il y a un vide immense dans la BoP. Michelin peut travailler aussi dur que possible sur les pneus pour notre voiture, ça ne dépassera jamais les lois de la physique."
Lors de la classique mancelle, Toyota s'est constitué l'essentiel de son avance en début de course, lorsqu'il pleuvait ou que la piste n'offrait pas de bonnes conditions d'adhérence. Dans le même temps, Glickenhaus ne nie pas les difficultés de la 007 LMH sous la pluie et sur le mouillé, elle qui n'avait jusque-là roulé que sur le sec. Concernant la BoP et les prochaines échéances, il se montre toutefois optimiste.
"Je suis très content de ce que me disent le WEC et l'Automobile Club de l'Ouest", assure-t-il. "Je suis optimiste quant au fait que nous trouverons une solution qui fonctionne pour la saison prochaine."
Propos recueillis par Gary Watkins
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