Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Michelin et le "challenge ambitieux" du nouveau règlement

Nouveau règlement oblige, Michelin présente cette année des gommes plus dures, en LMP1 comme en GTE. Une réglementation qui impose désormais le double relais, avec la réduction du nombre de trains autorisés en course.

#8 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050 Hybrid: Anthony Davidson, Nicolas Lapierre, Kazuki Nakajima

Photo de: Toyota Racing

Cette année, la réglementation LMP1 et en GTE Pro évolue pour les pneus. De quatre trains de pneus en essais libres et six voire huit en qualifications et course, le nombre de trains alloués descend à trois en essais et quatre en course. Une contrainte nouvelle, et un challenge à relever, comme l'a expliqué Jérôme Mondain, responsable des programmes Endurance chez Michelin, à Motorsport.com.

Ce nouveau règlement, qu'est-ce que cela implique pour Michelin au niveau de la structure des pneus ?

Tous les ans, nous changeons la structure et la composition des pneumatiques. C'est obligatoire pour suivre l'évolution des voitures, leurs nouvelles balances. Cela passe par une bonne alchimie entre l'architecture et la gomme. D'habitude, cela évolue par petite touche. Là, l'impact réglementaire oblige à passer aux doubles relais, ce qui impose des modifications plus profondes.

Néanmoins, nous voulons offrir le même niveau de performance et de constance que l'an dernier, mais sur deux relais. C'est un challenge ambitieux que nous voulons relever. Nous avons fait pas mal de séances avec Porsche et Toyota. On a fait six séances d'essais plus complètes. Mais le terrain cache tout le travail d'analyse, de développement en amont. Les essais piste, c'est la partie immergée de l'iceberg.

Des pneus Michelin

Néanmoins, ces challenges nous plaisent. Ce sont des choses que l'on veut aussi appliquer sur la route : un haut niveau performance, de sécurité et de qualité. On veut garder ce parallèle en course et sur la route.

Cela a-t-il bouleversé le programme de développement de Michelin en LMP1 ?

Ce gros changement règlementaire nous a fait débuter le développement un peu plus tôt que d'habitude. Traditionnellement, on commence le développement pour l'année suivante en septembre et octobre. Là, on a commencé juste après Le Mans. Pour déchiffrer un peu le terrain, avoir les premières données. Il faut dire que la marche est haute, passer de six trains à quatre trains qualifications et course, cela a un impact fort, d'autant que nous passons à quatre trains sur toutes les course, là où l'an dernier, on avait des exceptions avec Shangaï et Bahreïn, où l'on pouvait venir avec huit trains.

Ce nouveau règlement permet-il encore les services personnalisés avec les constructeurs ?

Bien sûr, on a gardé les programmes personnalisés, c'est primordial. Nos partenaires peuvent avoir leurs propres programmes de développement. Bien sûr, nous sommes égalitaires au départ. Nous partons de la même base, de ce qu'on a appris dans le passé, en fonction des évolutions réglementaires et des évolutions de voitures. Chacun part avec la même base de développement. Ensuite, si un constructeur préfère un pneu A à un pneu B, on suit sa voix de développement. En GTE, c'est également le cas.

Un technicien Michelin au travail

Sur un week-end du WEC, cela représente combien de pneus à amener par voiture ?

En WEC, on amène une centaine de pneus par concurrent. Avec le nouveau règlement, on fournit autant de pneus en GTE qu'en LMP1. Ce qui correspond à trois trains en essais libres et quatre trains pour les qualifs et la course.

Nous disposons de trois spécifications possibles sur la saison, mais on n'amène toujours que deux crans sur la course. On fait un pré-choix en fonction des conditions météo, de la dureté de la piste, et on fournit de quoi faire tout un meeting avec un seul choix. Sans oublier les pneus pluie que l'on amène également.

#91 Porsche Team Porsche 911 RSR: Richard Lietz, Frédéric Makowiecki

Moins de pneus à utiliser, cela veut dire passage obligatoire à des doubles relais. Cela ne vient-il pas limiter les possibilités de stratégies ?

Je ne pense pas. Nous avons des pneus qui font double relais, mais les longueurs de ces relais vont évoluer en fonction des conditions, des opportunités de course. Je ne pense pas que les stratégies seront uniques. Il y aura des choses à faire, rallonger ou les raccourcir. Mais cela, nous allons le découvrir lors des premières courses.

Peut-on alors envisager des triples relais ?

Ce serait surprenant sur les courses de 6 Heures du WEC. Déjà, faire deux relais de manière constante, c'est un sacré challenge. Non, je ne crois pas que l'on ira sur du triple relais, à part au Mans, où l'on se base sur d'autres stratégies. Cela va dépendre de l'approche de chacun.Pneus Michelin

Par contre, on pourrait imaginer pousser un peu plus que le double relais avec un train de pneus, en fin de course. Là encore, c'est une question de stratégies et d'opportunités. Audi l'a fait l'an dernier, avec ses deux relais et demi à Spa, qui ont permis à la marque de s'imposer. Mais nous sommes clairs là-dessus, le pneu ne doit pas être limitant dans la stratégie.

Comment cela va-t-il se passer pour Le Mans ?

Le Mans est un circuit difficile en raison des charges et des vitesses moyennes hautes. En termes d'usure, c'est moins sévère, certes, mais pour les pneus, ça reste dur. Les 24 Heures restent à part. On a des stratégies qui durent plus longtemps au Mans. On va rester sur la possibilité de pouvoir offrir quatre ou cinq relais en course. En faire plus ne sert pas à grand-chose, en raison des temps de roulage de pilote qui limitent aussi le nombre de relais. 

#1 Porsche Team Porsche 919 Hybrid: Neel Jani, Andre Lotterer, Nick Tandy

Ce que nous voulons, c'est offrir une possibilité étendue pour les écuries dans les stratégies. Nous visons la possibilité que les équipes soient libres dans leur choix. On aura douze trains pour faire la course, ce qui obligera à réaliser des triples relais, et ce ne sera pas différent, je pense, des années précédentes.

Les LMP1 sont elle plus dures avec les pneus que par le passé ?

Ce sont des voitures très rapides, et cela entraîne beaucoup de sollicitations, beaucoup d'efforts au sol, puisque les pneus, c'est le seul lien entre la voiture et la piste. Tout passe par le pneu, couple et puissance accrus. Par chance, nous étions aussi à la genèse de tous ces programmes et nous avons pu suivre l'évolution.

Côté LMP2, c'est plus compliqué, puisque Michelin reste très minoritaire. Une catégorie délaissée par le manufacturier ?

On a beaucoup travaillé sur le LMP2 cet hiver et on veut retrouver un haut niveau dans la catégorie. Nous avons fait un step encourageant dans la catégorie. Le changement de règlement est une magnifique opportunité et on a travaillé avec deux constructeurs dès les débuts en piste des autos.

On a eu des résultats encourageants en ELMS. Il faut maintenant que l'on prouve que nous sommes performants sur toute la saison. Nous espérons que le travail effectué cet hiver va porter ses fruit cette saison, et surtout l'an prochain. 

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Estre : "Une vraie remise en question de notre part"
Article suivant Neel Jani : "À Silverstone nous ne partons comme favoris !"

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse