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Opinion - Alonso provocateur malgré lui ?

Quelques jours après la quatrième manche du FIA WEC à Fuji, il y a bien des choses à dire sur ce qui s'est passé en piste, mais aussi en dehors !

Fernando Alonso, Toyota Gazoo Racing

Fernando Alonso, Toyota Gazoo Racing

Toyota Racing

Les 6 Heures de Fuji ont donc eu lieu dans un décor que l'on prend toujours plaisir à retrouver (heureux Japonais qui possèdent en leur pays des circuits aussi magnifiques que Suzuka, Fuji, et même Sugo…!) et qui n'a pas été cette fois (trop) perturbé par les conditions météo. La pluie du début a même été source de suspense. Au final, le résultat est bien celui attendu, mais comme souvent, ce sont les déclarations d'après-course qui ont fait débat…

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Avant d'en arriver aux déclarations tonitruantes de Fernando Alonso, revenons évidemment sur la course en elle-même. La première heure a été formidable, avec une averse et un Safety Car qui ont pas mal bouleversé les choses. Les deux BR1 de l'équipe SMP ont crevé l'écran avec un Stéphane Sarrazin déchaîné et un Jenson Button malin et opportuniste qui a même été capable à la régulière de pointer en tête au classement ! Bravo à eux et merci pour le spectacle !

SMP trop fragile

Malheureusement, serait-on tenté de dire, deux faits se sont alors ligués contre les espoirs de l'équipe russe : la météo d'abord (qui, s'arrangeant, favorisait forcément Toyota) et la fameuse fiabilité, véritable talon d'Achille de SMP. Comme vous le savez, nous avons retransmis en direct cette course sur Motorsport.tv et notre consultant Paul-Loup Chatin avait dès le début souligné que la "durée de vie" des SMP pourrait être une des clés de la course – il ne s'est évidemment pas trompé !

Rebellion trop fébrile

L'équipe Rebellion, elle, a été globalement à sa place – à l'erreur de Gustavo Menezes près, ce qui coûte cher à l'équipage de la #3. La #1 a récupéré comme prévu la troisième marche du podium, mais on gardera en mémoire l'étonnante et âpre bataille entre les deux voitures lors du premier tour. On aurait tendance à penser que l'on n'a pas complètement apprécié cette situation au sein du team et qu'il faudra tout de même surveiller la suite des événements en ce qui les concerne – est-ce révélateur d'une vraie tension interne et la preuve que les rouages ne sont pas aussi huilés que dans toute bonne horloge suisse qui se respecte ? Affaire à suivre…

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Toyota trop fort

On en arrive maintenant au cas des Toyota. Quatrième victoire en quatre courses (même si déclassement à Silverstone), quatrième doublé, quatrième démonstration implacable. Il faut toutefois reconnaître que l'impression a été fondamentalement différente par rapport à Silverstone : d'une part parce que la première heure, comme on l'a dit, a été spectaculaire, d'autre part parce que le résultat (la 7 devant la 8) change par rapport aux trois premières courses et que cela a rassuré tout le monde quant à la politique sportive de Toyota qui semble donc assez "open". On ne cessera de répéter que nous avions été (très) déçus de l'attitude de Porsche l'an dernier qui consistait à vraiment privilégier une voiture par rapport à l'autre pour qu'elle soit championne le plus vite possible. On comprend la logique "industrielle" mais nous avons toujours condamné le "blocage" sportif que cela a engendré.

#7 Toyota Gazoo Racing Toyota TS050: Mike Conway, Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez

On est donc plutôt heureux pour le trio Kobayashi-Lopez-Conway qui a dû surmonter la déception d'une pole annulée et qui a semblé plus homogène que l'autre équipage, avec MM. Buemi et Alonso pas à l'aise manifestement dans leurs réglages. Donc la 7 a aussi le droit de gagner, tant mieux, et on attend avec impatience les prochaines courses pour être bien sûr que la bagarre fait rage entre les deux. On se doute néanmoins qu'il y aura certaines limites qu'on ne franchira pas chez Toyota et qu'on ne risque pas de voir les deux voitures s'accrocher en piste…

Dernière chose : malgré la pluie, et une longue neutralisation, il y a bien toujours quatre tours d'écart entre la première Toyota et la première P1 privée. C'est dire l'écart qui demeure et la preuve que les 26kg supplémentaires reçus par les bolides japonais ne changent rien à la donne. Quant à la perte de l'avantage de consommation, il est de l'avis général annulé par le fait que les privés sont de toute façon obligés d'économiser aussi leur carburant. Donc, statu quo partout et l'addition reste salée. Rien n'est réglé de ce côté-là du WEC…

Alonso trop "grande gueule" ?

Fernando Alonso a ensuite mis le feu aux poudres en affirmant que les Toyota n'étaient pas plus rapides que les P1 privés et qu'une bonne partie de la différence se faisait dans les stands et "l'exécution des arrêts". Ce dernier argument est honnêtement pertinent : la gestion des arrêts fait partie de l'Endurance et bien les exécuter peut s'avérer décisif. On ne doute pas que chez Toyota, comme dans toute équipe officielle émanant d'un grand constructeur, on soit parfaitement rôdé à l'exercice et qu'il n'y ait pas de "fausse note". Et il est donc certain que les secondes gagnées ici et là s'additionnent et qu'au bout du compte il y ait bien un tour d'écart qui ait été constaté d'un strict point de vue chronométrique.

Mais Alonso aurait mieux fait de tourner sept fois la langue dans sa bouche avant d'ouvrir cette dernière ! Il ne faut pas prendre les observateurs/spectateurs/commentateurs du WEC pour des perdreaux de l'année qui ne comprennent rien à rien et qui ignorent tout des coulisses de la discipline. Bien sûr que les Toyota sont largement plus performantes que les autres et qu'elles en ont même "en réserve". L'exécution et la gestion des arrêts aux stands n'est pas l'élément décisif, il n'est qu'un facteur aggravant ! Les propos du double Champion du monde sont donc au mieux naïfs, au pire presque insultants et les réactions ne se sont pas faites attendre, Alonso se prenant une volée de bois vert de la part de quelques-uns de ses adversaires (pilotes et équipes). S'il avait voulu mettre de l'huile sur le feu et donner le bâton pour se faire battre, il ne s'y serait pas pris autrement. Bref, un certain malaise est de mise et ce n'est pas ça qui va arranger une situation qui reste "sensible"…

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Le GTE Pro trop bien !

Heureusement, il reste que dans trois catégories sur quatre, le spectacle est somptueux et on n'oubliera pas de sitôt une course fabuleuse en GTE Pro : on pensait la course pour Aston Martin après leur pole, puis on a cru que BMW allait saisir l'occasion, puis on était certain que Ferrari avait fait la différence pour au final se rendre compte que c'est Porsche qui gagnait ! Bravo donc à tous ces pilotes du GTE Pro, qui eux au moins, c'est sûr, sont aussi rapides les uns que les autres…

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