Une Porsche 919 plus évoluée que jamais, selon Hartley
Impliqué dans le programme LMP1 depuis le début de l'aventure, Brendon Hartley entame sa quatrième saison avec la 919. Nouvelle saison, mais pas nouvelle voiture, tant il estime que cette dernière est surtout une grande évolution.
Photo de: Erik Junius
Quelle position est la plus confortable ? Celle du chasseur ou celle du chassé ? Probablement la seconde. Dans le cas de Porsche, contrairement à Toyota, cela correspond à deux titres, constructeurs et pilotes, ainsi qu'à une victoire dans les dernières minutes, au Mans, point d'orgue de la saison.
De fait, Porsche arrive sûr de son fait, avec une 919 Hybrid plus mature que jamais. Aussi, en ce début de saison, plus qu'une nouvelle voiture, c'est bien une évolution de ses 919 lauréates que la marque de Zuffenhausen amène en WEC. "À piloter, je dirais que c'est similaire, comme tous les ans depuis 2014", insiste Brendon Hartley, Champion du monde en 2015, auprès de Motorsport.com. "On croit en ce concept. Il a évolué, mais on ne l'a pas changé drastiquement. Il a constamment évolué dans tous les domaines au fil des saisons, avec de plus grands progrès pendant l'hiver."
Un concept qui jusqu'ici a fonctionné. Depuis 2015, Porsche est invaincu en WEC comme en Sarthe. Changer une telle équipe gagnante aurait été probablement un pari inutile. "Ce n'est pas différent cette année : on a de grandes améliorations dans bien des domaines", précise le pilote Néo-Zélandais, engagé sur la Porsche #2. "La dynamique, les suspensions, l'aéro, la batterie, le moteur à combustion, le moteur électrique… la moindre pièce a progressé. Ça se ressent de façon générale, ce ne sont pas des choses qui font une différence, il s'agit vraiment d'une évolution."
Porsche, justement, a multiplié les tests avec sa 919 cet hiver. Un long travail pour intégrer ses nouvelles recrues, comme André Lotterer, d'une part, et les revenants que sont Earl Bamber et Nick Tandy. Beaucoup de roulage, donc, et encore un peu d'efficience gagnée pour l'équipe allemande. "Je ne sais pas quelles conclusions on peut tirer après ces tests, c'est toujours pareil. Vous nous demandez où on se situe après les essais, mais on ne sait pas ce que fait la concurrence."
On ne saura pas vraiment à 100% avant Silverstone.
Brendon Hartley
Après une première journée d'essais, à Monza, difficile de dire qui de Porsche ou Toyota a la main en ce début de saison. Et la réponse ne sera probablement pas donnée ce dimanche. L'ouverture de la saison à Silverstone sera bien plus intéressante de ce point de vue, poursuit Hartley : "On ne saura pas vraiment à 100% avant Silverstone, lorsque le drapeau s'abaissera et on verra ce qui se passe lors du premier relais. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il va y avoir une bataille, ça va être un challenge, et les voitures de chaque équipe se battront aussi."
Une envie de se bagarrer aux avant-postes qui le démange. "J'ai hâte, j'aimerais faire la course dès ce week-end ! On se sent prêt. Je me sens prêt avec Earl Bamber et Timo Bernhard, notre petite équipe travaille avec nous et on est prêt."
Travail, vitesse et pneus
Avant d'être en Angleterre cependant, place au travail en Italie. A Monza, où le WEC vient pour la première fois, l'occasion est donnée de tester la voiture à haute vitesse : "On travaille sur la vitesse max. On prépare la voiture. Ici, nous avons de longues lignes droites, ce qui est un bon test."
Un circuit que Brendon Hartley apprécie particulièrement. "J'aimerais vraiment que des courses soient organisées. Je peux rien dire de mieux sur ce circuit. On aime venir ici, on aime l'ambiance, l'histoire, l'atmosphère."
Néanmoins, pas le temps de faire du tourisme. Pour ce week-end d'essais, Porsche a prévu un programme assez chargé. "On teste encore des choses sur la voiture, il y a toujours des choses à tester. On va beaucoup parler des pneus, ici, avec les doubles relais, car on a moins de pneus par course. Pour une course de six heures, on a quatre trains de pneus."
Un défi pour les équipes, Porsche comme Toyota : "Par rapport à des catégories comme la Formule 1 par exemple, si on calcule le nombre de tours à faire pour les pneus, c'est beaucoup. Les faire durer et en tirer le meilleur sera un sujet majeur." Monza est donc une bonne occasion de les faire travailler à haute vitesse, sur un revêtement peu abrasif. "Au Mans, nous avons aussi des virages lents, des longues courbes. Mais pour les pneus, oui, c'est un bon test."
Circuit grande vitesse oblige, "on va sûrement tester des petites choses pour l'aéro ce week-end, je pense qu'on va faire beaucoup de longs relais, pour presque simuler un week-end de course." La fiabilité semble déjà bien maîtrisée, explique le Néo-Zélandais : "On a fait le roulage d'endurance, on a fait le travail de performance, donc je pense que ce sera un mélange d'endurance et de performance, pas un domaine en particulier. De plus, on a deux voitures, donc on peut se répartir le travail à faire."
Néanmoins, la course reste la course. Cette première confrontation, de loin, avec Toyota va-t-elle être l'occasion de se comparer ? "J'aimerais vous dire oui, mais ce sont des essais, et nous devons d'abord nous concentrer sur notre programme." En regardant de plus près la feuille des temps, on se doute cependant que la guerre des nerfs a déjà commencé.
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