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Plateau 2017 (2e partie) - Ford et Peugeot veulent faire mieux

En compagnie de Davy Jeanney, vice-Champion d'Europe en 2013 et vainqueur de deux manches mondiales en 2015, deuxième partie de notre passage en revue des forces en présence dans le Championnat du monde de Rallycross 2017 qui débute ce week-end.

The desgin of the Hoonigan Racing Division, Ford Focus

The desgin of the Hoonigan Racing Division, Ford Focus

Castrol / Hoonigan Racing Division

Hoonigan Racing Division

Ford Focus RS RX –  Andreas Bakkerud (#13),  Ken Block (#43)

La voiture de Ken Block, Hoonigan Racing Division, Ford Focus

Longtemps présent en rallycross, des deux côtés de l'Atlantique, via l'équipe suédoise OlsbergsMSE, Ford a choisi l'entité américaine de Ken Block, baptisée Hoonigan Racing Division, quand la décision fut prise que la marque à l'ovale serait la première à emboîter le pas à Peugeot pour s'engager officiellement en World RX à partir du début de saison 2016. Et la nouvelle Focus RS RX, développée par M-Sport en Grande-Bretagne, s'est rapidement montrée dans le coup, Andreas Bakkerud s'imposant lors des deux manches scandinaves de la saison – en Norvège et en Suède – et terminant quatrième du championnat.

Sans manquer de respect à Ken Block, si Bakkerud semble tout à fait en mesure de jouer le titre pilotes, cela s'annonce plus compliqué pour Ford HRD face à Audi EKS, Peugeot-Hansen et PSRX Volkswagen du côté des équipes.

La voiture de Ken Block, Hoonigan Racing Division, Ford Focus

L'œil de Davy Jeanney : "Ce n'est peut-être pas bien de dire ça mais je pense qu'il le sait, Ken Block est sans doute plus là pour jouer les équipiers et marquer des points pour le championnat équipes. Bakkerud, lui, a la vitesse pour rivaliser pour le titre. Eux aussi sont arrivés l'an dernier sans avoir fait trop d'essais, un petit peu comme Peugeot, mais là, apparemment, ils ont fait pas mal de roulage – même en fin de saison dernière après la Lettonie et l'Argentine. Ils ont donc emmagasiné un peu de remontées, d'infos, et ils ont peut-être travaillé sur des points qui étaient à corriger."

Contrairement à l'Audi, je trouve que la Focus a de grosses qualités mais qu'on ne les perçoit pas sur tous les circuits.

Davy Jeanney

"Contrairement à l'Audi, je trouve que la Focus a de grosses qualités mais qu'on ne les perçoit pas sur tous les circuits. L'an dernier, si on regarde bien les résultats, certaines fois ils dominaient le week-end, en tout cas Andreas, et des fois ils n'étaient même pas qualifiés en finale. Ils ont peut-être mis l'auto dans une configuration plus polyvalente que l'an dernier."

"L'encombrement de la voiture était le sujet de discussion en tout début d'année dernière, quand ils sont arrivés : on se disait qu'elle était imposante, un grand gabarit. Elle a donc forcément des qualités que les petites voitures type DS3 ou Polo, qui sont bien plus réactives, plus vives, n'ont pas. Par exemple, la stabilité à haute vitesse, dans les grandes courbes. Peut-être, aussi, dans les parties un peu sinueuses, abîmées et défoncées comme en Suède : dans la descente en terre, c'est lui [Bakkerud] qui passait le plus vite. Donc ça peut l'aider sur certains domaines, certains circuits. Par contre, ça peut peut être aussi le faire peiner sur des circuits comme Buxtehude [Estering, ndlr] où c'est très sinueux, avec de petites épingles, où il y a besoin de réactivité dans l'auto."

Team Peugeot-Hansen

Peugeot 208 RX –  Sébastien Loeb (#9),  Timmy Hansen (#21),  Kevin Hansen (#71)

La 208 WRX 2017 du Team Peugeot Hansen

De l'aveu même du directeur de Peugeot Sport, Bruno Famin, la structure franco-suédoise s'est laissée surprendre en 2016 par le niveau de ses adversaires et n'était pas tout à fait prête à défendre son titre équipes, obtenu en 2015, dans les meilleures conditions. Deuxième du championnat la même année, Timmy Hansen a pour sa part été méconnaissable durant la première partie de la saison par rapport à ce qu'il avait démontré, armé d'une confiance qui paraissait infaillible, dans la seconde moitié de la précédente en remportant trois finales.

La marche en avant de Peugeot-Hansen a par ailleurs été forcément un peu ralentie par la présence, aux côtés du fils aîné de Kenneth Hansen, le patron de l'équipe, d'un nouvel équipier. Tout Sébastien Loeb qu'il fut, celui-ci n'en était pas moins un quasi débutant dans la discipline dont il avait tout à apprendre à ce niveau. Mais c'était évidemment un investissement sur l'avenir, et, après deux victoires et la deuxième place des équipes l'an dernier, cet avenir est désormais le présent.

Peugeot-Hansen aligne également une troisième voiture cette année (mais en spécification 2016) pour Kevin Hansen, Champion d'Europe et Espoir de l'année FIA en titre.

Timmy Hansen, Team Peugeot Hansen, Kevin Hansen, Team Peugeot Hansen

L'œil de Davy Jeanney : "Cette année, l'équipe a conçu une nouvelle voiture. Je pense qu'ils ont été un peu pris de court l'année dernière pour ne pas avoir fait assez d'essais avant le début de saison. Ils sont arrivés au Portugal avec une voiture qui n'était pas vraiment au point, dont ils ne connaissaient pas forcément toutes les qualités. Je pense que cette année, ils vont rectifier le tir. Ils vont avoir fait beaucoup plus d'essais avant la première course, c'est une certitude, donc j'espère que Sébastien et Timmy seront plus à même de se battre dès le début du championnat. Même en 2015, c'était déjà le cas. Cette année, ils vont certainement être prêts, avec une voiture qui fonctionne parfaitement du début jusqu'à la fin du championnat."

Le fait d'avoir un an d'expérience est important pour Loeb. Déjà l'an dernier, on a vu qu'entre le début et la fin de saison, son niveau d'agressivité et la façon de gérer son week-end de course ont beaucoup changé.

Davy Jeanney

"En termes de pilotes, il est clair que les deux sont rapides, les deux ont un mental fort. Ils ne vont pas se laisser mener tout au long de la saison par une équipe ou un pilote qui domine le championnat, ils vont certainement avoir des réponses à donner. Le fait d'avoir un an d'expérience est important pour Loeb. Déjà l'an dernier, on a vu qu'entre le début et la fin de saison, son niveau d'agressivité et la façon de gérer son week-end de course ont beaucoup changé. Cette année, il va savoir où attaquer, comment s'y prendre et dès la première course à mon avis, il va envoyer, comme on dit."

"Kevin Hansen récupère une voiture 2016, donc une auto fiable et compétitive qui a gagné deux courses. Il est tout jeune et n'a rien à perdre, pas de pression à avoir. Il doit emmagasiner de l'expérience après avoir fait quelques manches du World RX l'an dernier en plus de l'Euro RX [cinq courses dans chaque championnat, ndlr]. Sur toute une saison, il va pouvoir bien se construire et certainement marquer les esprits, parce qu'il a une bonne pointe de vitesse, il est fiable, il ne sort pas de la route, il est constant. C'est quelqu'un de bien et de bon et il va y arriver, c'est sûr."

Le reste du plateau (championnat pilotes uniquement)

Le DA Racing fait ses débuts sur l'intégralité du World RX avec une Peugeot 208 WRX ex-Peugeot-Hansen, et version 2015, pilotée par Jean-Baptiste Dubourg (#87) qui a remporté les deux dernières éditions du Trophée Andros et avait signé un podium à Lohéac en 2015. L'équipe française en alignera une seconde sur cinq manches de la saison au moins, en commençant par Barcelone, pour Grégoire Demoustier (#66), ancien pilote du Sébastien Loeb Racing en WTCC.

Après une première saison quasi complète en 2016 avec OlsbergsMSE, Niclas Grönholm (#68), jeune fils de Marcus, remet ça sur une Ford Fiesta engagée par l'entreprise familiale Grönholm RX, préparée chez M-Sport et suivie par la structure finlandaise Set Promotion.

Sous la bannière du Loco World RX Team, du nom de son sponsor (qui est aussi celui de Baumanis chez STARD), l'ancien rallyman Guy Wilks (#100) engage une Polo ex-Kristoffersson. Enfin, le Speedy Motorsport (et non RX Hungary comme annoncé initialement) aligne pour toute la saison également Lukacs "Csucsu" Kornel (#10) sur une Kia Rio préparée par l'équipe de Gigi Galli, lequel devrait également s'engager sur quelques manches.

En attendant sa nouvelle Megane signée Prodrive pour 2018, Guerlain Chicherit pilotera lors de six manches une Clio engagée par ses soins et préparée chez FORS Performance dans le Puy-de-Dôme.

Jean-Baptiste Dubourg, DA Racing, Peugeot 208 WRX

L'œil de Davy Jeanney : "Déjà, je trouve que c'est beau ce que font ces gens, de pouvoir participer au Championnat du monde. L'an dernier il y avait Robin Larsson [qui redescend en Euro RX, tout comme Anton Marklund et le Marklund Motorsport], et Solberg aussi bien sûr – qui était seul et ne pouvait donc pas marquer de points au championnat équipes. Félicitations pour leur engagement et leur implication. Je pense qu'ils vont passer une super saison, malgré les difficultés – parce que ça va quand même être compliqué. Certains sont nouveaux et ont toute la logistique à mettre en place, les moyens humains. Et puis, obtenir les résultats qu'ils souhaitent, qu'ils ambitionnent, ne va peut-être pas être facile à réaliser. Mais ils se donnent les moyens et c'est déjà respectable. Je leur souhaite bonne chance et bon courage, et que ça leur forge un peu de l'expérience", dit celui qui courut lui-même en tant que pilote indépendant en Championnat d'Europe.

"Au niveau des chances, ce n'est pas facile d'en parler pour certains. Mais JB Dubourg dispose de la 208 que j'avais [en 2015, ndlr], donc je peux en parler un petit peu. La voiture est certes fiable, le châssis est très bon, mais en termes de performance pure, je ne pense pas qu'il y ait d'évolution, même s'ils ont peut-être modifié certaines choses. Ça va peut-être être difficile, à la régulière, d'être plus rapide que les teams officiels."

JB Dubourg dispose de la 208 que j'ai pilotée, donc je peux en parler un petit peu. La voiture est certes fiable, le châssis est très bon, mais en termes de performance pure, je ne pense pas qu'il y ait d'évolution.

Davy Jeanney

"Pour Grégoire Demoustier, je pense que débuter directement à ce niveau en rallycross va être difficile. Connaissant 'JB', ils ont dû faire des séances d'essais, et il a quand même une bonne expérience du sport auto en Trophée Andros, GT ou WTCC. Il a pas mal d'expérience, ce n'est pas non plus un novice, mais le rallycross est quand même très spécifique. Il vaudra mieux qu'il y aille doucement, tranquillement, sans se précipiter et risquer de faire n'importe quoi."

"Niclas Grönholm va utiliser la Ford Fiesta qui était celle de Ken Block en GRC, remise aux normes du Championnat du monde [par M-Sport, ndlr]. Là, par contre, on sait que l'auto va être performante et fiable – on a vu Block faire de superbes performances avec elle. C'est une voiture qui fait envie à beaucoup de personnes – je sais que moi, quand Block faisait sa saison, j'ai discuté avec des gens du Championnat de France, du Championnat d'Europe et d'un peu partout, et c'est une voiture qui donne envie. Elle avait l'air d'être vraiment agréable à conduire, et performante. Donc, je pense que Niclas peut faire de belles épreuves avec tout cet équipement. Quant à la structure, son père a dû faire quelque chose de bien – il sait ce que c'est le professionnalisme en sport auto, donc je leur fais confiance."

La voiture de Guy Wilks, LOCO Energy World RX

"C'est pareil du côté de Wilks. Quelle que soit la version de la Polo, c'est une auto qui est aboutie, puissante et efficace. Elle est aussi très polyvalente, pas loin de l'Audi dans ce domaine je pense. Quant au pilote, on sait qu'il est rapide. C'est un battant, un attaquant, et je trouve que la discipline lui va bien [le Britannique est un ancien pilote de rallye et a été Champion du monde Junior en 2004, ndlr]. C'est dans son style de pilotage. Il a pour la première fois l'opportunité de faire toute la saison, et de bonnes chances de bien figurer sur certaines épreuves avec cette voiture."

"La Kia de Gigi Galli, que va piloter 'Csucsu', a quand même montré de grosses faiblesses en fiabilité l'an dernier, donc j'espère qu'ils ont revu une bonne partie de la mécanique. Après, du coup, on n'a pas pu voir le potentiel de la voiture, donc on n'a pas trop de recul et de 'visu' de ce côté."

 

"Grand respect aussi pour Guerlain Chicherit, qui a signé avec Prodrive et Renault pour l'année prochaine. C'est un chouette projet, et ce n'est pas évident de convaincre et d'avoir tout ce qu'il faut pour établir un projet comme le sien. Cela lui laisse faire une année de développement, et de faire quelques manches lui permettra aussi de jauger du niveau en World RX, qui est quand même plus relevé qu'en Championnat de France – au niveau des départs par exemple."

Comme de coutume en World RX, d'autres pilotes viendront s'ajouter au coup par coup à cette liste permanente, ou presque, d'engagés. À Barcelone, ce sera le cas du seul Hervé Knapick (#87) sur une DS3 "maison". Un peu plus tard dans l'année, la présence de François Duval, l'ancien pilote Ford et Citroën en WRC, est notamment "dans les tuyaux" pour sa manche nationale, en Belgique.

La grille est en place, que la saison commence !

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