Loeb n'était "pas prêt à ne faire que deux ou trois courses"

Après les rallyes bien sûr, les 24 Heures du Mans, le Championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), le Dakar plus récemment et même... des courses de mobylettes dans sa jeunesse (sans parler des compétitions de gymnastique, mais ça c'est une autre histoire), Sébastien Loeb va se lancer en 2016 dans le Championnat du monde de rallycross.

Si la possibilité de voir Loeb effectuer quelques apparitions en World RX a très vite été envisagée du fait de son nouveau statut de pilote officiel Peugeot, l'annonce de son arrivée à plein temps dans le championnat en a surpris quelques uns. Même son ancien rival Marcus Grönholm, qui encadrera cette année l'équipe Ford Olsbergs MSE, s'est dit étonné d'apprendre que l'Alsacien serait présent sur l'ensemble des 12 manches.

“Dès que j'ai compris que je ne piloterais pas pour Citroën en WTCC, nous avons discuté avec Bruno Famin [directeur de Peugeot Sport, que Loeb avait rejoint pour le Dakar] d'un programme mondial. Je ne suis pas encore prêt à ne faire que deux ou trois courses par an. Je voulais vraiment faire une saison complète”, explique Loeb sur le site officiel du World RX.

“Le rallycross est une des disciplines que je voulais essayer. Être avec Peugeot dans ces deux types de courses [rallye-raid et rallycross] est génial et excitant.”

Cette arrivée en rallycross n'est cependant pas totalement un saut dans l'inconnu pour Loeb, qui avait pris part à la manche française de ce qui était alors le Championnat d'Europe, à Lohéac, en 2013 – l'année qui suivait sa retraite du WRC au terme de la saison 2012.

“J'ai également fait les X Games et c'est un bon souvenir : je découvrais la discipline et j'ai gagné pour ma première participation !”, rappelle-t-il. “Mais la piste n'était pas vraiment une piste de rallycross. C'était différent de ce que j'ai vu à Lohéac et de ce que je découvrirai cette saison.”

“L'ambiance à Lohéac était vraiment incroyable. La foule était immense et le public, fantastique. Piloter une Supercar sur ce type de circuit n'est que du plaisir. Cette année, j'aurai un petit peu plus de pression et je devrai apprendre rapidement le format et la stratégie.”

Supervoiture

La Supercar dont parle Loeb, catégorie à laquelle appartient la 208 WRX de l'équipe Peugeot-Hansen qu'il aura à dompter cette année, a l'apparence d'une WRC mais en beaucoup plus puissante – les impératifs en matière de sécurité n'étant pas les mêmes en raison du type de terrain utilisé, bien sûr – et a même déjà démontré pouvoir “griller” une Formule 1 au démarrage. Au moment où Loeb s'exprimait, il n'avait piloté sa petite Lionne que sur le terrain enneigé de la vidéo ayant accompagné l'annonce de son arrivée dans le championnat il y a quelques semaines. Mais il avait déjà eu de quoi se faire une idée.

“C'était sympa à piloter, surtout dans les conditions météo parfaites que nous avions, avec beaucoup de glace. Conduire ce genre de voiture est très impressionnant avec 550 cv, un bon équilibre et quatre roues motrices. Ça me rappelle quelques grands souvenirs.”

La saison débutera dans moins d'un mois désormais, les 16 et 17 avril à Montalegre, au Portugal.