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Comment Evans a accéléré son retour malgré une blessure sérieuse

Elfyn Evans revient sur la blessure qui l'a tenu éloigné des routes du WRC pendant plusieurs semaines l'année dernière, et sur sa convalescence, pendant laquelle il a suivi un protocole intense. La clé, sans doute, d'une guérison étonnamment rapide.

Elfyn Evans, Scott Martin, M-Sport Ford WRT Ford Fiesta WRC

Elfyn Evans, Scott Martin, M-Sport Ford WRT Ford Fiesta WRC

McKlein/LAT Images

En 2019, Elfyn Evans a profité de la pause estivale du WRC pour disputer le Rallye d'Estonie dans le cadre de sa préparation pour le Rallye de Finlande comptant pour le Championnat du monde. Le pilote gallois, qui courait alors pour M-Sport, s'est toutefois blessé au dos à la réception d'un saut, ce qui l'a poussé à être absent plusieurs semaines, manquant notamment l'épreuve finlandaise pour laquelle il se préparait.

"Nous disputions le Rallye d'Estonie, un rallye avec beaucoup de sauts, et j'en ai pris un gros à haute vitesse", raconte Evans dans le journal Auto+Medical de la FIA. "Nous nous sommes réceptionnés légèrement hors de la route, et les roues du côté gauche ont atterri dans un petit fossé. En conséquence, les suspensions du côté gauche n'ont pas subi l'atterrissage, c'est le plancher de la voiture qui a joué ce rôle. Les roues étaient en contact [avec le sol], mais vu qu'il y avait ce petit fossé, il y a eu un impact direct avec la protection située sous la voiture."

"Ça a cassé la pédale d'accélérateur. J'ai eu le souffle coupé et j'ai eu mal à ce moment-là, même si j'ai pu finir la spéciale après avoir repris ma respiration et avoir essayé de refaire fonctionner la pédale d'accélérateur. J'ai même fini le rallye, mais je n'avais pas idée de l'étendue de ma blessure. J'avais très mal pendant la fin de l'épreuve mais je pensais que ça irait, que je m'étais juste déplacé quelque chose dans le dos, et je n'ai pas pensé que je m'étais cassé quoi que ce soit."

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"J'ai essayé de voir un médecin local mais il n'y avait pas de scanners disponibles, donc j'ai juste continué et essayé de ralentir sur les sauts, même s'ils étaient douloureux. J'ai poursuivi le rallye pendant une journée et demie après l'impact. Avec le recul, je me dis que ça n'a certainement pas amélioré ma blessure, mais je voulais aller au bout et apprendre un maximum. Ce n'est qu'à mon retour à la maison et en cherchant une consultation avec un médecin que j'ai compris ce que j'avais fait."

L'étendue de ses blessures s'est en effet révélée après le passage d'une IRM du dos, qui a mis en évidence deux fractures aux vertèbres thoraciques : "Les résultats mettaient en lumière deux fractures appelées fractures de compression. Ils m'ont dit que c'était assez sérieux, et j'ai réalisé à cet instant que j'allais rester éloigné de la compétition pendant un moment."

Evans a ensuite manqué l'Allemagne et la Turquie, et il a travaillé pendant de nombreuses semaines de convalescence pour se maintenir en forme et préparer son retour à la compétition. Celui-ci s'est matérialisé chez lui, au Rallye de Grande-Bretagne, avec une cinquième place, avant une sixième position en Catalogne pour terminer la saison, puisque le Rallye d'Australie a été annulé à cause des incendies qui ravageaient la région. Mais il le sait, il a échappé de peu à une opération qui aurait pu avoir des conséquences à plus long terme.

"Quand on m'a dit que j'avais le dos fracturé, je n'ai pas vraiment compris ce que ça signifiait et quelles en seraient les conséquences, donc je suis allé voir Red Bull et son réseau de soutien pour les athlètes, qui m'a fait passer un scanner afin de comprendre à quel point mes blessures étaient graves, et j'ai vu un bon docteur. Il a dit que, parce que j'étais jeune, entraîné et en pleine santé, opérer n'était pas vraiment une option car ça poserait des problèmes plus tard dans ma vie. Il m'a expliqué que ça aurait accéléré ma guérison, mais qu'il serait plus réaliste que je choisisse de me reposer pendant 12 semaines sans faire grand chose, hormis des étirements. Mais quand il m'a dit 12 semaines, j'ai dit 'je ne veux pas attendre si longtemps !'."

Pour accélérer le processus, le Gallois a choisi des traitements supplémentaires, avec des séances de cryothérapie, mais surtout une exploration de l'effet des ondes électromagnétiques : "Ce que m'ont dit les médecins, c'est que le pire qui pouvait arriver avec ces thérapies était que ça ne fonctionne pas." Néanmoins, le risque était que les efforts effectués pour se déplacer jusqu'à l'endroit où il recevait ces soins et la thérapie elle-même constituent des efforts qui retarderaient sa guérison. Il a donc compensé ce processus avec des exercices physiques pour renforcer son dos, tout en testant ces solutions.

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"J'y passais deux heures et demie par jour. C'était vraiment chronophage, et si l'on pensait que faire attention à moi me donnerait beaucoup de temps libre avec peu de choses pour l'occuper, en réalité je n'avais plus vraiment de temps libre. Après huit semaines, j'ai persuadé [mes médecins] de me refaire passer un scanner de contrôle, j'ai mis la pression pour le faire au plus tôt. Et après une semaine, le médecin m'a dit 'je ne peux pas y croire, mais c'est plus ou moins guéri et vous pouvez remonter dans la voiture. Je vois 40 patients avec des blessures au dos chaque jour et je n'ai jamais vu une telle guérison'. Cela montrait que ces thérapies fonctionnaient, et j'ai eu de la chance de trouver le meilleur moyen de guérir."

Le fait d'être apte plus tôt a permis à Evans de courir devant son public, mais cela a aussi eu comme effet néfaste de ne pas lui laisser le temps de faire beaucoup de tests avant de reprendre la compétition. Il se remémore un retour qui fut donc compliqué : "J'ai fait une petite journée dans une [voiture de catégorie] R5 mais ça ne m'a pas vraiment aidé, je n'ai eu qu'une journée pour préparer le Rallye de Grande-Bretagne et pour être honnête, les premières heures étaient difficiles."

"J'avais manqué trois rallyes alors qu'en temps normal, on conduit la voiture toutes les deux ou trois semaines, donc c'était assez bizarre. Mais dès le premier midi, j'avais retrouvé un bon feeling avec la voiture et j'ai pu attaquer, tout allait bien. J'ai pu me sentir à l'aise, je ne sais pas si j'étais plus rapide mais j'étais dans le top 3 au shakedown, donc j'étais vite au niveau", conclut le Gallois.

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