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L'ordre des passages sur la terre, un débat qui ne date pas d'hier

Kris Meeke et Paul Nagle, Citroën DS3 WRC, Citroën World Rally Team

Photo de: Citroën Communication

Sébastien Ogier, Volkswagen Motorsport
Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul, Hyundai i20 WRC, Hyundai Motorsport
Sébastien Ogier et Julien Ingrassia, Volkswagen Polo WRC, Volkswagen Motorsport
Robert Kubica et Maciek Szczepaniak, Ford Fiesta WRC

L’ordre de passage des concurrents dans les spéciales sur les rallyes sur terre (et sur neige) du WRC fait depuis très longtemps l’objet d’un débat. La question s’est forcément toujours posée de trouver le système le plus équitable qui soit, sachant que le premier à s’élancer est forcément pénalisé car il doit faire la trace et “balayer” la route pour ceux qui le suivent.

Ce sujet est récemment revenu à la une de l’actualité du championnat du monde avec les propos de Sébastien Ogier. Le pilote Volkswagen déplore de devoir cette année, eu égard à son rang de champion du monde en titre, passer le premier dans les secteurs chronométrés... les deux premiers jours. D’où un désavantage certain – sauf en cas de pluie –, même s'il est atténué lors de la deuxième “boucle” (un second passage qui a généralement lieu l’après-midi dans les spéciales déjà disputées le matin).

La question ne va sans doute pas manquer d’occuper les esprits ce week-end en Sardaigne. Lors de la dernière manche au Portugal, Ogier n’avait pas mâché ses mots. En affirmant que “le meilleur [n’avait] pas gagné”, il avait même suscité de la confusion – certains ayant perçu ces propos comme visant son coéquipier Jari-Matti Latvala, bénéficiaire d’une meilleure position sur la route les deux premiers jours et finalement vainqueur.

Les concurrents empruntent en effet les spéciales dans l’ordre du classement au championnat du monde durant les deux premières étapes, puis les têtes d’affiche s’y succèdent dans l’ordre inverse du classement de l’épreuve, établi au terme de la deuxième étape, pour la troisième journée.

Tout le monde suit ?

Ralentir pour aller vite le lendemain...

C’est à la fin des années 90, le nombre des constructeurs engagés allant en augmentant et les enjeux avec, que la question est devenue la plus sensible. Et elle l’est restée depuis. À cette époque, et jusque tard dans les années 2000, on pouvait même voir des pilotes ralentir à quelques mètres de l’arrivée de la dernière spéciale d’une étape... pour ne pas terminer en tête l’étape en question et donc avoir à ouvrir la route le lendemain. Quelle triste image que celle d’un pilote au ralenti, piaffant d’impatience pendant que son copilote égrenait les secondes avant de le laisser franchir la ligne.

Plus cocasse encore : le règlement prévoyait qu’une voiture puisse ralentir à l’approche de la cellule de chronométrage, voire rouler au pas, mais pas s’arrêter : Carlos Sainz avait ainsi immobilisé une fraction de seconde sa Toyota Corolla en 2000 au Rallye d’Australie, et s’était retrouvé hors course...

Une variante consista également à s’arranger pour faire s’élancer devant les autres voitures d’une équipe dont un des pilotes jouait la gagne, quitte à leur faire encaisser volontairement des pénalités. Moins choquant peut-être, dans la mesure où les consignes d’écurie font comme chacun sait partie intégrante du sport automobile, mais tout aussi ridicule d’un point de vue sportif... et pour le public.

C’est à cette époque également que la FIA adopta un système étonnant mais pas plus injuste qu’un autre, après tout : les pilotes des équipes officielles tiraient en effet au sort leur position ou, une autre année, la choisissaient – avec dans les deux cas l’avantage pour le leader du championnat de le faire en premier, puis le 2e, et ainsi de suite.

Deux changements successifs en deux ans

Ce système de choix avait été utilisé à nouveau en 2013. Les pilotes disputaient une séance qualificative sous la forme d’une courte spéciale puis choisissaient, dans l’ordre du classement de ce chrono, leur position sur la route le lendemain. Les deuxième et troisième jours, le classement inverse du rallye établi la veille au soir déterminait l’ordre de passage.

Un règlement que la FIA a jugé bon de modifier dès 2014, le leader du championnat ouvrant la route le premier jour. Avant d’aller encore plus loin cette année en lui imposant de le faire lors des deux premières étapes.

L’idée était que le suspense soit maintenu plus longtemps, ce qui reste à démontrer. En revanche, il peut clairement diminuer les chances de victoire du leader au championnat, comme Sébastien Ogier craint de devoir le démontrer une nouvelle fois en Sardaigne à partir de vendredi...

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