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Le tour du monde de Gabin Moreau : Suède

Le copilote de Stéphane Lefebvre a couru pour la première fois en Suède, et directement dans une WRC – même s'il ne s'agissait que d'une DS3 de 2016 – avec une huitième place à la clé. Il y a fait notamment une rencontre qui l'a marqué...

Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën C3 WRC, Citroën World Rally Team

Photo de: Citroën Communication

L'année dernière, on avait pu faire les reconnaissances du Rallye de Suède, mais c'était la première fois que je faisais le rallye. Stéphane l'avait déjà fait il y a deux ans sur une DS3 R5, mais c'était, pour lui aussi, une première cette année avec une WRC et les "petites" roues typées Suède.

On a fait une bonne séance d'essais le lundi avant le rallye, durant laquelle on a pu reprendre nos marques dans la DS3. On a vu qu'il y avait finalement pas mal de grip avec ces pneus. C'était même relativement impressionnant.

On a ensuite attaqué les reconnaissances, et j'en profite pour vous parler un peu de Jean-Paul "Coco" Chiaroni dont vous vous souvenez sans doute qu'il fut notamment le copilote de Philippe Bugalski chez Citroën. C'est la première personne qu'on rencontre en arrivant sur un rallye, la veille des recos. Cela me fait toujours bizarre, car il fait partie des gens qui m'ont fait rêver quand j'étais petit, qui me semblaient "inaccessibles" et dont jamais je n'aurais pensé pouvoir un jour travailler avec eux. C'est un peu un rêve de gosse qui devient réalité.

"Coco" est là pour toute la partie reconnaissances chez Citroën. Il nous suit pendant les trois jours, il fixe les points de rencontre pour faire l'assistance sur la voiture de recos et gère un peu tout le planning de ces trois jours. Un travail de coordinateur logistique, en résumé.

Dès le premier jour de ces reconnaissances, le mardi, avant de découvrir la première spéciale, j'ai fait en quelque sorte une autre rencontre marquante car on est tombés nez à nez avec... un élan ! Or, depuis que je me rends en Finlande et en Suède, je me suis toujours dit : le jour où tu rencontreras un élan, tu auras compris quelque chose dans ta vie ! C'était une petite satisfaction personnelle...

Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën C3 WRC, Citroën World Rally Team
Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën C3 WRC, Citroën World Rally Team

Les spéciales sont relativement rapides en Suède, et magnifiques. L'année dernière, le parcours du rallye n'était pas très enneigé. Cette fois, les spéciales l'étaient vraiment mais il n'y avait, malgré tout, pas beaucoup de murs de neige. Cela veut dire qu'on ne pouvait pas trop s'appuyer dessus. Sur la route, il y avait une bonne couche de glace et dans certaines spéciales, surtout en Norvège, de la neige bien fraîche par-dessus. Les conditions étaient donc très bonnes.

En ce qui nous concerne, il n'y avait pas trop d'enjeu, pas trop de pression. Nous étions là-bas surtout pour apprendre, pour découvrir un peu la conduite d'une WRC sur la neige. On y est allés progressivement, on a essayé de se rapprocher un peu des premiers mais c'est vrai que là-bas, ce n'était pas simple avec la DS3. Sur le shakedown qui faisait environ six kilomètres, il y avait une ligne droite d'à-peu-près 700 mètres au début et rien que dans celle-ci, jusqu'au premier virage, on se "prenait" deux secondes par rapport aux WRC 2017.

Dans les spéciales un peu techniques où il y avait du pilotage, on arrivait à être à moins d'une seconde au kilomètre des plus rapides. Par contre, dans celles où il y avait de grandes allonges pour lesquelles il fallait vraiment de la puissance, l'écart se situait entre une seconde et un peu moins de deux secondes au kilomètre. C'était un peu compliqué de se positionner, mais on a fait notre course pour apprendre, en améliorant à chaque fois nos temps au second passage, et en parvenant à rentrer dans le top 10 sur les spéciales techniques. Mais il suffisait d'une grande allonge, comme il y en a beaucoup en Suède, pour que le chrono ne veuille plus rien dire.

Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën World Rally Team
Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën World Rally Team

On peut vite se faire piéger sur ce type de terrain. On a modifié un peu nos notes par rapport à ça. Quand les murs de neige sont petits comme ils l'étaient cette année, dès qu'on est un peu trop large, on se fait aspirer par la neige et on tombe facilement en contrebas. Au deuxième tour dans Vargåsen, le samedi, dans une partie hyper technique et hyper étroite à même pas un kilomètre de l'arrivée, on n'allait pas vite mais on est tombés dans un petit fossé et on a perdu 45 secondes. Des spectateurs sont venus nous aider, mais en fait, Stéphane a bien réagi : il a reculé pour retrouver du grip en accélérant sur des branches de sapin, et on a pu remonter sur la route.

Il y a une autre chose qu'on a remarquée, et à laquelle on ne s'attendait pas trop. Le premier jour, ça allait, on était septièmes ou huitièmes sur la route. Le lendemain, en revanche, on partait deuxièmes. Au premier tour, c'est vrai qu'on balayait un petit peu, on faisait la trace, mais quand on arrivait au second, on trouvait encore moins de grip qu'au premier. C'était quelque chose d'intéressant à noter pour l'avenir, qu'il faut se méfier un peu plus au deuxième passage. Je ne sais pas si c'est la glace qui se creuse ou autre chose, mais le deuxième tour était toujours plus piégeux que le premier.

Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën C3 WRC, Citroën World Rally Team
Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën C3 WRC, Citroën World Rally Team

Le programme, maintenant, c'est le Mexique avec la C3. Personnellement, ce rallye fait partie des trois  qui me sont complètement inconnus, avant lesquels je n'ai même pas effectué les recos à ce jour. Stéphane, lui, y a également couru il y a deux ans avec la DS3 R5.

Apparemment, les spéciales restent grossièrement les mêmes. Pour ce qui est de la préparation, j'ai déjà reçu les road-books et les cartes, je peux donc observer le parcours, comparer les spéciales par rapport aux années précédentes. Je regarde aussi des vidéos pour avoir une idée de ce à quoi ça ressemble et savoir quel rythme il faut adapter pour la lecture des notes, par exemple.

Si mon expérience sur la neige était quasi inexistante, et même si, en France, on roule beaucoup plus sur l'asphalte, j'ai commencé à courir sur la terre au début des années 2010. Aussitôt, cela m'a vraiment plu. J'ai fait mon premier gros rallye terre en Nouvelle-Calédonie avec Manu Guigou, on est même partis deux ans de suite là-bas. Et aujourd'hui, je prends plus de plaisir sur la terre que sur l'asphalte car il y a beaucoup de choses qui rendent ça amusant, plein de sensations différentes.

J'ai désormais disputé pas mal de rallyes sur cette surface, en Junior WRC ou ERC. Et puis l'année dernière, avec Stéphane, on a fait la Pologne et le Portugal.

Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën DS3 WRC, Citroën World Rally Team
Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau, Citroën DS3 WRC, Citroën World Rally Team

Pour finir, je ne résiste pas à l'envie de vous raconter une petite anecdote. Stéphane et moi avons été pris d'un fou rire à l'arrivée de la super spéciale de Karlstad, le samedi soir. Les voitures s'élançaient deux par deux et comme nous étions deuxièmes sur la route ce jour-là derrière Valeriy Gorban et sa Mini, nous sommes partis du côté droit. J'avais remarqué que c'était plus compliqué de démarrer de cet endroit, et en effet, la Mini nous est passée largement devant sur les cent premiers mètres. Elle nous a mis peut-être une seconde. Un truc de fou !

On a ensuite repris le dessus. Après avoir franchi la ligne, on discutait un peu et je me suis entendu dire à Stéphane, sans méchanceté aucune bien sûr : "Tu as vu comme Mister Bean nous est passé devant sur la ligne de départ ?" Une simple référence à la couleur verte de la Mini, mais qui a été entendue car la spéciale était filmée et diffusée. Je crois que depuis, tout le monde a un peu rebaptisé ainsi le pilote ukrainien...

Sur ce, rendez-vous après le Mexique !

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