Loeb : "J'ai accepté le fait que ça allait se compliquer"
Alors que le WRC est à l'arrêt en raison de la pandémie de COVID-19, Sébastien Loeb est revenu sur son retour à temps partiel avec Hyundai et sur son manque de compétitivité face à la concurrence, auquel il s'attendait.
Photo de: McKlein/LAT Images
L'an passé, Sébastien Loeb a accepté un engagement à temps partiel en Championnat du monde des Rallyes pour le compte de Hyundai. Ce choix faisait suite à un retour pour trois rallyes en 2018 avec Citroën, dont le point final avait été une victoire surprise en Catalogne, mais également à l'arrêt de son engagement sur le Dakar suite au retrait de Peugeot.
Désormais âgé de 46 ans et auteur pour son meilleur résultat avec la marque coréenne lors d'une troisième place au Rallye du Chili 2019, le nonuple Champion du monde se trouve dans une position étonnante au vu de son palmarès : celui de simple maillon d'une chaîne, dont le rôle est de se montrer suffisamment performant pour inscrire de bons points afin d'aider l'équipe. "Il y a dix ans, j’étais là pour jouer ma carrière, mon championnat", a déclaré Loeb à Canal+. "Aujourd’hui j’arrive dans une équipe dans une situation complètement différente : je ne suis pas là pour jouer un championnat, je suis là pour aider l’équipe à marquer des points."
Ce d'autant plus que les années d'inactivité ou de faible activité en WRC mais également les changements liés aux épreuves et surtout la montée en puissance d'une génération entière, marquée par les luttes souvent très serrées entre Sébastien Ogier, Ott Tänak, Thierry Neuville ou encore Elfyn Evans, sont autant de facteurs qui invitent à ne pas nourrir de trop grandes ambitions. "Je ne suis pas dans les conditions optimales pour gagner, en soi", a reconnu Loeb.
"Je roule moins que les autres, les essais sont très limités – je fais une séance d’essais par rallye –, je ne fais que six rallyes, je redécouvre la plupart des spéciales, et puis j’ai perdu le rythme pendant des années. Tout ça fait qu’aujourd’hui c’est beaucoup plus compliqué d’être vraiment devant. En y allant, j’acceptais le fait que ça allait se compliquer et de ne pas forcément être sur le devant du tableau à chaque fois."
"Après j’aime bien quand même quand ça marche, je n’aime pas forcément être toujours derrière et si c’était le cas, je n’aurais pas envie de continuer. J’ai quand même envie d’être capable de me mêler à la bagarre. Aujourd’hui, on a trois pilotes au top avec Ogier, Neuville et Tanak, c’est difficile d’aller à la bagarre avec eux. Souvent j’ai été un peu entre les deux groupes, donc quelque part, en perfo’, par rapport à mon manque de roulage, ce n’est pas si mal. Mais c’est vrai que j’aime bien, de temps en temps, me mêler à la bagarre devant."
Comme le reste des compétitions sportives mondiales, le WRC est à l'arrêt dans l'attente de savoir si et quand la saison pourra reprendre.
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