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Loeb : "Le goût de la victoire commençait à me manquer"

Quelques jours après sa victoire surprise au Rallye de Catalogne, Sébastien Loeb est revenu en détails sur les quatre jours de l'épreuve qui lui a permis de renouer avec le succès en WRC.

Les vainqueurs Sébastien Loeb, Daniel Elena, Citroën World Rally Team Citroën C3 WRC, avec leur équipe

Les vainqueurs Sébastien Loeb, Daniel Elena, Citroën World Rally Team Citroën C3 WRC, avec leur équipe

Citroën Communication

Le dernier succès du duo Loeb/Elena datait du 5 mai 2013, à l'occasion du Rallye d'Argentine, troisième épreuve disputée cette année-là par le pilote Citroën, dans le cadre d'un programme partiel. Depuis lors, il y a eu d'autres apparitions, sporadiques, en WRC, mais également et surtout des engagements sur le Dakar et en World Rallycross.

Dix mois après la fin du programme de Peugeot dans l'épreuve mythique du rallye-raid et quelques jours après l'annonce, par le même constructeur, du retrait du WRX à compter de la saison prochaine, la victoire en Catalogne n'a assurément pas manqué de rappeler au natif d'Haguenau que sa légende ne s'est pas bâtie par hasard sur les pistes et les routes du monde entier.

Sur son site internet, le nonuple Champion du monde des Rallyes a tenu à raconter en détails ces quatre journées historiques où la victoire a été acquise "après une semaine intense en Espagne avec un résultat final qui fait un bien fou !" Puis il ajoute : "Je ne vous cache pas que le goût de la victoire commençait à me manquer mais ce n’est pas forcément ce week-end [que] je m’attendais à sabrer le champagne !"

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"Avant la course, j’espérais être dans le coup tout en étant conscient que ce ne serait pas simple. Au Mexique, nous jouions devant, en Corse aussi. En Espagne, avec la mixité des deux surfaces et la météo qui s’annonçait capricieuse, j’avais pour premier objectif de faire un rallye sans erreur. Bien sûr qu’au plus profond de moi, je rêvais de gagner. Mais de là à le concrétiser..."

"En perdant plus de dix secondes dès la première super spéciale, et quand on sait que le niveau est tel que ça se joue souvent à la seconde, nous étions plutôt mal partis. Le lendemain matin, sur la terre, je n’ai jamais réussi à trouver la confiance et à faire ce que je voulais de la voiture. Quelque chose 'clochait'. Soit sur la voiture, soit sur moi. Nous ne savons toujours pas d’ailleurs ! Il y a certainement un peu des deux liés au manque de roulage. Une chose est sûre, je n’ai pas réussi à réellement tirer un avantage de ma position sur la route. Quand ça commençait à être mieux, la journée était terminée !"

"Ça serait quand même pas mal d’aller la chercher celle-là !"

"Bis repetita le lendemain matin ! Je n’ai pas réussi à me lâcher dans ces conditions. Je n’avais pas roulé sur l’asphalte mouillé avec une WRC depuis six ans. De plus, nous n’avons pas mis les pneus 'pluie'. C’était chaud de trouver ses marques de freinage, quand on arrive à fond de 6, avec ces monstres que sont les WRC d’aujourd’hui, avec des pneus qui n’évacuent pas l’eau... Je ne voulais absolument pas faire d’erreur et pour faire des temps dès le matin, il fallait prendre des risques. Comme la veille, l’après-midi était mieux, on signe un scratch. Malgré tout cela, nous sommes encore dans le coup en étant à huit secondes de la tête à quatre spéciales de la fin. J’étais plutôt satisfait de notre job avec Danos et avec l’équipe. En me couchant, je me suis dit : 'Ça serait quand même pas mal d’aller la chercher celle-là !'"

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Et pour gagner, encore ne fallait-il pas faire de mauvais choix, notamment sur les pneumatiques : "Le lendemain matin, la météo faisait encore des siennes. Au début, nous décidons de partir en soft, pour jouer la sécurité. Et puis avec Cédric, mon ingénieur, nous nous sommes rappelés de mes retours que j’avais eu en tests dans ces conditions et du comparatif entre les hard et les soft. C’était clair, c’était écrit noir sur blanc : 'Je préfère un hard bien chaud sur de l’humide qu’un soft trop chaud sur de l’humide'. Nous décidons donc de tenter un pari en mettant les hard, à l’inverse de tout le monde... Ça, c’était avant l’assistance, au petit déjeuner, à 6h30 du mat’."

"Et puis, le temps de l’assistance arrive et les questions commencent à se poser, on en parle tous ensemble, et le doute s’installe. L’ingénieur météo nous dit qu’il ne pleuvra pas, mais la veille on nous avait dit la même chose et on avait pris une grosse averse en spéciale. À ce moment-là, je ne sais plus qui croire. De l’autre côté, les ouvreurs puis 'l’homme météo' à l’arrivée de la spéciale me disent que c’est sec et que ça va le rester. Alors que les soft sont montés sur la voiture et qu’il reste 1 minute trente secondes avant de pointer, je décide de revenir sur ma première décision et de remettre les hard. J’en étais au fond de moi assez convaincu mais on doute toujours dans ces moments. Une fois assis dans la voiture, on n’avait plus le choix ! Il fallait partir au combat ! Et la suite vous la connaissez..."

"Plusieurs pistes à étudier" pour 2019

La suite, c'est une journée de dimanche parfaitement gérée et une victoire pour 2,9 secondes face à Sébastien Ogier, celui qui fut son équipier et adversaire chez Citroën en 2010 et 2011 et qui règne sans partage sur le WRC depuis la fin de son engagement à plein-temps.

"Beaucoup de gens me demandent si c’est ma plus belle victoire. Je ne sais pas. Une chose est sûre, si l’on intègre tous les paramètres, notre absence depuis tout ce temps, les nouvelles voitures, le niveau du WRC actuel, la difficulté de ce rallye avec les conditions, et si on ajoute que cela se joue dans la dernière spéciale face au mec qui est le quintuple Champion du monde en titre, en effet, c’est, je pense, une des plus belles ! Forcément plus belle que les saisons où on en gagnait dix dans l’année avec plus d’une minute d’avance. Là, une fois passé la ligne, on ne savait pas ! Pour tout vous dire, nous sommes montés sur le toit de la C3 WRC sans en avoir la certitude ! Ce n’est qu’une fois là-haut que j’ai vu le panneau de mes propres yeux et que je me suis rendu compte que c’était bien vrai. L’émotion était forte de partager ça avec Daniel et d’offrir ce succès à Citroën Racing." 

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Évidemment, le triomphe catalan de Loeb a immédiatement posé la question de l'avenir de l'Alsacien, libéré de tout engagement avec Peugeot en WRX. Et des questions, c'est désormais lui qui s'en pose. "Nous avons bien savouré cela tous ensemble ensuite ! Désormais, comme tout le monde s’en doute, je vais prendre du temps pour me poser et réfléchir à 2019. Une chose est certaine, je vous tiendrai au courant dès que cela sera un peu plus clair. Pour l’instant, nous n’en sommes qu’au stade des discussions, j’ai plusieurs pistes que je vais étudier. Ce que je peux vous assurer est que je n’ai pas l’intention de prendre ma retraite maintenant, vous me verrez donc derrière un volant en 2019."

Le premier volant que Loeb est certain de tenir, c'est celui de la Peugeot 3008 DKR qu'il engagera à titre privé sur le Dakar, nouvelle qui a été annoncée ce mercredi. Quant à un éventuel WRC, l'avenir le dira...

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