Meeke - Le podium n'est "pas un but en soi"

Après avoir été la principale menace pour le futur vainqueur, Sébastien Ogier, au Monte-Carlo et en Suède en début d'année jusqu'à ses abandons, Kris Meeke a remporté les deux rallyes suivants auxquels il a participé, qui sont aussi les deux derniers. Tirant profit d'une position de départ avantageuse et des qualités de sa Citroën DS3 WRC préparée par PH Sport avec le soutien de Citroën Racing, le pilote Abu Dhabi Total World Rally Team s'est imposé tant au Portugal qu'en Finlande.

Cependant, le Tour de Corse risque d'être une autre paire de manche. D'abord en raison du terrain, puisque la manche française du championnat se déroule sur asphalte (surface où le fait d'ouvrir la route est moins désavantageux), ensuite parce que l'intéressé ne dispose que d'une expérience limitée de cette épreuve qui a fait son retour au calendrier du WRC en 2015. Et nul doute qu'il se souvient bien de ses débuts sur l'île, il y a tout juste un an.

“Quand je pense au Tour de Corse, ce sont les terribles conditions de l’édition 2015 qui me reviennent à l’esprit : les violentes averses, les inondations, les spéciales raccourcies ou annulées…”, se souvenait il y a quelques jours le Britannique. “Nous étions en quête de points pour le Championnat constructeurs et ma quatrième place nous avait permis d’atteindre cet objectif. Cette année, j’espère que les conditions seront plus clémentes.”

"Un week-end compliqué"

Le parcours, lui, restera très proche dans l'esprit avec seulement dix épreuves spéciales, dépassant toutes les trente kilomètres à l'exception de la Power Stage qui conclura le rallye. Un découpage particulier pour, quand même, pas loin de 400 kilomètres chronométrés au total.

“Ce rallye est véritablement fantastique quand il est totalement sec ! En tous cas, je m’attends à un week-end compliqué à gérer. Vendredi matin, nous prendrons le départ de l’ES1 pour 50 km, sans temps intermédiaires… Sans trop en faire, il faudra trouver le bon rythme d’emblée sous peine de perdre beaucoup de temps. Heureusement, la séance d’essais de dimanche nous permettra de nous caler à quelques jours du rallye”, poursuivait la semaine dernière l'ancien protégé de Colin McRae, qui avait déjà disputé celui-ci en 2005 et 2006 au volant d'une Citroën C2. Son copilote Paul Nagle, quant à lui, y a également participé en 2013 aux côtés de Craig Breen sur une Peugeot 207 S2000.

Franchir une étape

Si le pilote de pointe de Citroën, qui poursuit par ailleurs le développement de la nouvelle C3 WRC 2017, sera très observé en Corse, rééditer ses victoires précédentes sera donc, sans doute, mission quasi impossible pour lui. L'intéressé en est d'ailleurs conscient, qui ne se fixe aucun but précis.

“En ce qui concerne mes objectifs, c’est difficile à dire. Évidemment, j’ai gagné au Portugal et en Finlande, mais ce sont des terrains sur lesquels j’ai toujours été rapide. En Corse, je pense que je dois encore franchir une étape. L’objectif reste de faire tous les kilomètres pour progresser et être prêt en 2017. Je serais très heureux de terminer sur le podium, mais ce n’est pas un but en soi.”

À noter que 15 jours après la Corse, dans le cadre de sa préparation pour la saison prochaine et en l'occurence sur asphalte, Kris Meeke sera également présent au départ du Rallye de Catalogne.