Ogier - "L'un des titres les plus durs à obtenir"
Le pilote Volkswagen parle bien sûr de son quatrième titre de Champion du monde, obtenu dimanche à l'issue du Rallye de Catalogne. Mais il se refuse à les différencier les uns des autres.
Photo de: Volkswagen Motorsport
À la question de savoir où situer ce quatrième titre consécutif par rapport aux trois autres, quelques heures après son triomphe, Sébastien Ogier a en effet répondu : “Je m'attendais à cette question. Je ne veux pas les comparer les uns aux autres. Ils signifient tous beaucoup et sont tous très importants à mes yeux. Il y a différents paramètres pour eux tous, mais ils me rendent tous heureux et fier.”
“Le premier restera toujours quelque chose de spécial, mais ce fut une dure saison [2016] - surtout durant l'été où nous sommes restés longtemps sans victoire. C'était frustrant, mais c'est un titre bien mérité.”
Au moment où il prononçait ces mots, lui et son copilote julien Ingrassia avaient rejoint le parc d'assistance puis le podium de Salou au terme de la dernière liaison d'une trentaine de kilomètres. Les messages de félicitations n'avaient sans doute pas cessé d'affluer, mais un en particulier avait attiré son attention.
“Je viens juste de lire un tweet de Carlos [Sainz]”, a-t-il expliqué. “C'est un des cinq gars qui m'ont permis de rejoindre cette équipe [Volkswagen] il y a cinq ans. Il a écrit : ‘Je t'avais dit il y a cinq ans que ce serait un bon choix.’ Il avait raison, c'était clairement un bon choix.”
“Nous avons réalisé tellement [de choses] ensemble avec quatre titres. Difficile de trouver les mots pour décrire cette émotion. On a dû batailler durement cette année, celui-ci a été l'un des plus durs à obtenir. Il est difficile de dire si c'est le plus dur. Mais une fois encore, on l'a eu avec style, en gagnant.”
Et maintenant, le titre constructeurs
En effet, Ogier a dû faire face à une forte opposition de Dani Sordo qui, à domicile, emmenait un triplé de Hyundai aux basques de sa Polo. Lui seul était en mesure de le menacer pour la victoire, mais le moindre souci pour le Français aurait ouvert la voie à un carton plein pour la marque coréenne au championnat des constructeurs.
“C'était dur parce que Dani était fort, comme toujours ici. Il a fait un superbe week-end et très bien commencé sur la terre”, a rappelé Ogier. “Dix-sept secondes [au terme de la première étape, vendredi soir], c'était dur à rattraper et je ressentais aussi un peu de pression sur mes épaules. Pas pour moi personnellement, parce que quand Andreas [Mikkelsen] est sorti, on était plus ou moins Champions, mais pour le titre des constructeurs.”
Avec les ennuis de son équipier Jari-Matti Latvala le premier jour, il était en effet le seul à pouvoir encore apporter de gros points à la marque allemande.
“Fêter la victoire ici en Espagne avec tout le monde, c'est top, on va pouvoir se relâcher pour les derniers rallyes de la saison. C'est vrai qu'on essaie d'éviter les coups de pression, et plus tôt on peut être titré dans la saison, mieux c'est pour les nerfs en tout cas. Mais il reste un objectif à atteindre, c'est le titre constructeurs, car ils nous ont donné une voiture fantastique toute l'année, donc on se doit de faire le boulot maintenant pour toute l'équipe”, avait déclaré Ogier au micro de la chaîne l'Équipe juste après avoir franchi la ligne d'arrivée de la dernière spéciale.
Et de quatre sur asphalte
Une satisfaction supplémentaire pour le Gapençais est qu'avec ses succès du Monte-Carlo en début de saison, puis de l'Allemagne et de la Corse pour la première fois ces dernières semaines, et enfin en Catalogne - même si la première étape se déroulait sur la terre -, il a remporté toutes les manches sur asphalte de la saison.
"Le Monte-Carlo, c'est mon rallye de cœur, ça fait toujours très plaisir de le gagner. L'Allemagne également, ce rallye qui est celui à domicile de l'équipe, qui est important. Et puis celui-ci est un moment fort dont on se rappellera.”
Et puis il y a eu aussi cette première victoire sur l'île de Beauté, il y a deux semaines. Mais celui qui est devenu l'égal de Tommi Mäkinen et Juha Kankkunen au nombre de titres a aussi connu une longue période sans victoire au cours de laquelle, contrairement à l'an dernier, il n'a jamais pu compenser le handicap d'ouvrir la route pendant deux jours lors des rallyes sur terre.
Une chance au "RAC"
Les deux dernières manches de la saison auront justement lieu sur ce type de terrain, en Grande-Bretagne et en Australie. Le premier de ces deux rendez-vous sera peut-être sa meilleure chance de s'y imposer enfin, le terrain habituellement humide ne pénalisant pas le fait d'ouvrir la route.
“Le RAC, je pense qu'on a de bonnes chances en partant devant, on va pas être pénalisé, on sera peut-être même avantagés normalement, comme d'habitude. Donc on va attaquer pour aller chercher peut-être une autre victoire. Par contre, l'Australie est un rallye difficile à ouvrir. ”
“On a le grand chelem sur asphalte cette saison. Mais ce qui me rend moins heureux est que nous n'avons pas gagné sur la terre. C'est un peu surprenant, surtout que c'est ma surface préférée !”
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments