Ogier : "Particulièrement difficile" d'ouvrir la route en Turquie
Leader du championnat avant le Rallye de Turquie, Sébastien Ogier s'attend à souffrir de sa position d'ouvreur le week-end prochain.
Photo de: Toyota Racing
Avec le Rallye de Turquie ce week-end, c'est un des terrains les plus difficiles du calendrier que vont retrouver les pilotes du WRC. Elfyn Evans n'hésite pas à parler de "gros contraste", et pour cause, puisqu'après les routes étroites mais très rapides de l'Estonie, ce sont celles cassantes et plus lentes autour de Marmaris qu'il va falloir affronter. Devraient s'y ajouter des températures élevées qui n'épargneront ni les machines ni les hommes.
Avant ce rendez-vous qui permet enfin au Championnat du monde des Rallyes d'enchaîner, après la longue pause provoquée par la crise du coronavirus, le clan Toyota se montre relativement prudent. Le constructeur japonais reste sur un Rallye d'Estonie qui a souri à Hyundai, même si Sébastien Ogier y a signé un podium précieux pour prendre des points supplémentaires dans la course au titre. Le Français est toujours leader du classement général, et ce sera d'ailleurs de nouveau un inconvénient puisqu'il devra, en cette qualité, ouvrir la route pour les premières spéciales.
"J'ai évidemment de bons souvenirs du Rallye de Turquie de l'année dernière, quand nous avons gagné avec Julien [Ingrassia]", rappelle Ogier. "Reproduire ce résultat ne sera pas facile : c'est un rallye difficile pour tout le monde, mais nous allons ouvrir la route et ce sera particulièrement difficile, j'en suis certain. Néanmoins j'ai hâte de voir ce que nous pouvons faire avec la Yaris WRC. Nous avons fait de bons essais récemment pour préparer ce rallye, et je crois que nous avons clairement fait des progrès et des pas en avant avec la voiture."
Sur le papier, le parcours turc n'est pas forcément le plus adapté à la Toyota Yaris, comme aime le souligner Tomi Mäkinen. Cependant, le directeur d'équipe sait aussi rappeler que son équipe a travaillé depuis l'édition de l'an passé. La marque nippone a notamment fait des essais précieux en Grèce récemment, sur des routes présentant des caractéristiques similaires.
"Le Rallye de Turquie est une épreuve très exigeante avec des conditions de route vraiment difficiles", insiste Mäkinen. "Il est vrai que ça n'a pas été notre meilleur rallye jusqu'à maintenant, même si nous l'avons emporté en 2018, quand c'était nouveau pour tout le monde. Néanmoins, nous avons beaucoup travaillé depuis l'édition de l'an dernier, en nous concentrant sur l'amélioration de notre package pour des conditions comme celles que nous rencontrerons en Turquie. Nous savons que notre voiture est bien meilleure dans ces conditions par rapport à l'an dernier et je crois que nous pouvons être confiants pour un bon rallye."
Du côté d'Elfyn Evans, c'est l'accumulation des difficultés proposées qui est redoutée. "Le Rallye de Turquie est toujours difficile, et il y aura un gros contraste avec les routes rapides que nous avions en Estonie : c'est bien plus lent et c'est différent", précise le Britannique. "Il fera chaud et c'est physiquement très exigeant pour les équipages ainsi que pour les voitures. Nous devons être prêts à nous adapter."
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