Ogier face au seul rallye jamais gagné par M-Sport

Vendredi matin en Allemagne, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia n'ouvriront pas la route dans la première vraie spéciale d'un rallye, ce qui ne leur est plus arrivé depuis... celui du Mexique en 2014 ! Et pour cause : après cette épreuve lors de laquelle ils avaient repris la tête du championnat concédée lors de la manche précédente, en Suède, à Jari-Matti Latvala et Miikka Anttila – leurs équipiers d'alors chez Volkswagen –, ils ont toujours figuré en tête de la course au titre. Précisons qu'ils l'avaient occupée auparavant durant toute le saison 2013...

Tout a une fin, mais ce n'est qu'au nombre de victoires (trois contre deux) que les Français sont devancés depuis la Finlande par Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul qui leur ont repris là-bas les 11 points de retard qu'ils comptaient sur eux, mais pas un de plus. La dernière partie du championnat, qui reprendra en Catalogne au mois d'octobre après une pause de sept semaines, devrait clairement se résumer en un duel pour le titre entre les deux équipages.

En attendant, lors du Rallye d'Allemagne qu'Ogier et Ingrassia ont remporté à trois reprises (en 2011 avec Citroën et ces deux dernières années sur VW), mais sur lequel M-Sport n'a jamais imposé une de ses Ford depuis son intégration au calendrier en 2002, des erreurs du type de celles qui les ont retardés en Pologne et éliminés en Finlande ne seront plus possible. En effet, chacune des cinq manches restantes pourrait être désormais, et plus que jamais, un tournant au championnat.

"Chaque année, je suis impatient avant le Rallye d'Allemagne, et l'édition de cette année sera très excitante avec une lutte si serrée au championnat", dit Ogier. "Naturellement, nous voulons donner le meilleur et remettre notre défense du titre sur de bons rails."

"C'est toujours sympa de revenir sur asphalte, et l'Allemagne propose un des revêtements de ce genre les plus exigeants du calendrier. C'est un rallye difficile où il faut avoir le bon état d'esprit – et le bon set-up – pour les nombreuses caractéristiques différentes."

Trois rallyes en un

En effet, le rendez-vous germanique diffère des autres typés goudron par la variété des terrains utilisés qui en font quasiment trois rallyes en un. Aux routes bosselées et sinueuses du vendredi dans les vignobles de Moselle succéderont celles en béton du camp militaire de Baumholder, bordées des fameux hinkelsteins – ces blocs dont la mission est de stopper des chars –, et enfin le parcours plus rapide et inédit du dernier jour dans la région de Botalsee – qui succède à Trèves en tant que plaque tournante du rallye – et plus près des frontières française et luxembourgeoise.

"Sur le mouillé, c'est encore plus piégeur et les erreurs sont rarement pardonnées", précise Ogier. "C'est important d'être pleinement concentré sur les notes afin d'être préparé pour tout ce que les spéciales peuvent offrir."

Le Rallye d'Allemagne débute jeudi soir par une super spéciale dans les rues de Saarbrücken.