Le Rallye du Chili menacé par la crise sociale

Une décision sur la tenue ou non de l'épreuve sera prise dans les prochains jours, alors qu'une large contestation et des émeutes ont éclaté au Chili le mois dernier.

La situation, qui a déjà coûté la vie à 26 personnes, a dégénéré après l'annonce d'une hausse des prix des transports en commun dans la capitale, Santiago. La contestation pacifique s'est transformée en violence, incarnée par des incendies qui ont touché 17 stations de métro. Le président de la République, Sebastián Piñera, a déclaré l'état d'urgence.

Concepción, la ville qui doit accueillir la manche chilienne du WRC, a également été touchée par les émeutes et elle est concernée par l'état d'urgence.

Le Rallye du Chili ne doit avoir lieu qu'au mois d'avril prochain, mais des sources locales ont confirmé qu'il existait des inquiétudes au niveau gouvernemental quant au fait de dépenser de l'argent pour faire venir le WRC dans un pays en proie à des troubles politiques et sociaux.

D'après les informations de Motorsport.com, les organisateurs du Rallye du Chili rencontrent ce jeudi les autorités locales et nationales pour évoquer les options possibles.

"C'est très difficile ici actuellement", a confié à Motorsport.com le propriétaire d'un hôtel à Concepción. "Les gens se fichent du rallye alors que l'armée est de retour [dans les rues]."

Les organisateurs du Rallye du Chili n'ont pas commenté la situation lorsque nous les avons contactés. La FIA et le promoteur du WRC ont également été sollicités.