Rallye du Mexique : Le WRC revient sur terre !
Pour la première fois depuis le Rallye de Catalogne, au mois d'octobre dernier, le WRC s'aventurera ce weekend sur la terre et les graviers mexicains
Pour la première fois depuis le Rallye de Catalogne, au mois d'octobre dernier, le WRC s'aventurera ce weekend sur la terre et les graviers mexicains. Le Rallye du Mexique, aussi surnommé "Rally America" ou bien encore "Corona Rally Mexico", ouvrira en effet une séquence de six épreuves consécutives sur surface terre cette saison.
Un revêtement qui pourrait causer bien des soucis aux pilotes les mieux placés au championnat, contraints de déblayer la route lors des deux premières journées. Un déficit d'adhérence doublé d'une visibilité atténuée en raison de la volatilité de la poussière sur certaines spéciales. A telle enseigne que la direction de course a même pris la décision de rallonger de deux à trois minutes le délai entre chaque départ sur la spéciale "Los Mexicanos", le temps que le nuage de saletés se dissipe !
Si le manque de grip et de visibilité seront les principaux écueils auxquels devront faire face les pilotes, les machines seront elles aussi mises à rude épreuve. Outre les températures caniculaires, pouvant atteindre plus de 30°C dans l'air et jusqu'à 50°C dans les habitacles, les moteurs devront subir les affres des hautes altitudes.
Le tracé mexicain détient en effet la particularité d'être le plus haut perché du championnat, évoluant entre 1800 et 2752 mètres - spéciale "El Chocolate", disputée le vendredi - de hauteur. Le parcours serpente ainsi à travers les sierras de Lobos et de Guanajuato, situées au nord-est de la ville de Léon, qui accueille depuis 1998 le parc d'assistance.
L'effet le plus significatif de ces hautes altitudes réside dans la perte de puissance des blocs propulseurs, qui frisent l'étouffement par défaut d'oxygène. Il faut reconnaître que les moteurs ne sont pas aidés par la réglementation technique, qui impose une bride de 33 millimètres sur les 1,6l turbo. A l'extrême, la perte de puissance constatée peut atteindre 30 %, soit une centaine de chevaux en moins (!) pour les moteurs les plus puissants, qui sortent jusqu'à 318 ch au banc d'essais à l'accoutumé.
Le Rallye du Mexique fait par ailleurs figure d'épouvantail pour les équipages, en raison de la lourdeur du planning proposé. Le tracé centre-américain comprend en effet 21 spéciales représentant au total 400 km de parcours chronométré - soit 40 % de la distance globale du rallye ! La plupart des ES s'avèrent certes rapides et fluides, bien qu'entrecoupées de quelques tronçons plus accidentés et techniques, mais l'impression générale tient plus de la course d'endurance que de la course de côte !
Le rallye débutera jeudi en fin de journée par les désormais célèbres spéciales en ville de Guanajuato, empruntant les rues pavées et les tunnels couverts de graffitis de l'ancienne ville minière, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Le tracé effectuera une boucle par le Nord, pour un retour à Guanajuato le dimanche en début d'après-midi (heure locale). Les pilotes devront alors donner un dernier coup de collier lors de cette ultime étape, en affrontant la plus longue spéciale du championnat : Guanajuatito et ses 56 km de routes interminables.
Au niveau des enjeux, Jari-Matti Latvala tentera de se relancer au championnat, après deux premières courses mitigées. Le Finlandais pointe actuellement à la quatrième place du classement général, et ne peut se permettre de repartir une nouvelle fois bredouille du Mexique. "Après ma contre-performance en Suède, je vais tout donner ici", explique le pilote Volkswagen, qui se situe sur le plan comptable à plus d'une victoire de son coéquipier Sébastien Ogier, "Je serai dans une position de départ idéale, et je vais tâcher d'en faire le meilleur des usages", de poursuivre le Scandinave.
La première édition du Rallye du Mexique remonte à 1979, et son intégration au calendrier WRC à 2004. Markko Märtin (pilote) et Michael Park (copilote) avaient alors été les premiers à recevoir les honneurs à bord de leur Ford Focus.
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